La France et "sa" justice...
Quelle gabegie...
Récapitulons...
- Henri Emmanuelli
- Alain Juppė
- François Fillon
- Nicolas Sarkozy
- Jerôme Cahuzac
- Patrick Balkany
- ...
Ça en fait du monde, et pas des minus habens, avec des condamnations, déchéance des droits civiques, peine d'inéligibilité,... suivant les cas.
D'autres hommes politiques s'en sortent mieux, tel François Bayrou.
Le droit est un exercice difficile, qui regorge de subtilités échappant au profane.
La France est un état de droit, une nation démocratique. Par essence même, les démocraties sont toutes fragiles.
Et quelquefois paresseuses à examiner et juger des faits.
La France laxiste avec les criminels ?
Il faut se méfier de ce genre de formulations toutes faites qui relèvent plus d'opinions personnelles que de réalités.
Second rappel...
Les procès des responsables des attentats terroristes, uniques. Cependant, celui de l'attentat de Nice laissa un goût amer, les victimes et familles de victimes se sentirent oubliées.
Les procès de criminels comme Klaus Barbie, Paul Touvier, Maurice Papon (ce dernier bénéficia d'appuis d'une quantité de figures politiques majeures) eux aussi uniques.
Le système juridique français est imparfait, personne ne le nie. La justice est encombrée, certes.
Mais ce système reste fonctionnel et permet encore à la démocratie française de tenir debout, et ce en dépit de dysfonctionnements. La somme de ces dysfonctionnements est-elle supérieure aux décisions de justice rendues?
Ce qui ne signifie pas, parallèlement, qu'il faille occulter et passer à la trappe, nombre de problèmes sociétaux préoccupants.
La justice au Salvador...
Remplacer la violence des gangs par une violence drastisue d'état où l'humanité des traitements infligés aux détenus, supposés tous criminels, semble avoir disparu, d'après les observateurs, est assurément une excellente solution.
Transformer progressivement des prisonniers en bêtes fauves est une idée qui échappe à justice française.
On se demande bien pourquoi..
Les ultra-solutions sont celles qui fonctionnent le mieux, c'est bien connu.
S'est tenu récemment le procès des "geôliers de Daech"
https://www.actu-juridique.fr/droit-pen ... les-morts/
Les geôliers dans la prison ultrasécurisée au Salvador semblent avoir des airs de ressemblance dans leurs comportements avec ceux de Daech....
Pour le cas de la famille Le Pen, du "système" Le Pen, il s'agit de décennies de trucages multiples, avec les finances.
Le FN, puis le RN, ont toujours trempé dans des histoires scabreuses à ce sujet. C'est consubstantiel.
Les dernières en date...
https://www.lanouvellerepublique.fr/a-l ... 1743434765
Système, enrichissement du parti, tromperie : les points clés de la condamnation de Marine Le Pen et du RN
Par LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE AVEC AFP
Publié le 31/03/2025 à 17:26
mis à jour le 31/03/2025 à 17:26
Le tribunal de Paris a notamment condamné Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité avec exécution immédiate, lundi 31 mars. Ses coprévenus ont aussi été lourdement condamnés. Des décisions justifiées point par point dans le jugement.
Marine Le Pen a été condamnée lundi 31 mars 2025 à cinq ans d’inéligibilité immédiate et quatre ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires du Front national. Elle ne pourra, en conséquence, se présenter à l’élection présidentielle de 2027, sauf décision différente en appel.
Les principaux points du jugement du tribunal correctionnel de Paris, qui concerne aussi 24 autres prévenus ainsi que son parti, le Rassemblement national, soulèvent l’existence d’un système dans lequel Marine Le Pen est au cœur, le fait que le parti s’est enrichi et qu’il y a eu une double tromperie.
Il y a bien eu un « système ». Le mot a hérissé Marine Le Pen pendant tout le procès à l’automne 2024, mais le tribunal l’a confirmé dans son jugement : il y a bien eu un « système » au Rassemblement national (ex-Front national) entre 2004 et 2016, une pratique « organisée, centralisée » pour « optimiser » et dépenser de façon « intégrale » les enveloppes de 21.000 € auxquels les députés avaient le droit au Parlement européen pour payer leurs assistants parlementaires.
« Que les choses soient claires : personne n’est jugé pour avoir fait de la politique, ce n’est pas le sujet, a précisé la présidente, Bénédicte de Perthuis. En aucun cas on ne reproche à qui que ce soit d’avoir eu un engagement bénévole ou partisan ». La question était de savoir si le travail réalisé était bien « en lien avec le mandat » de leur eurodéputé et le tribunal n’a eu « aucun doute » sur le fait qu’il ne l’était pas.
Ni preuve ni justificatif d’un travail
Personne pendant le procès n’a pu fournir de « preuve », de « justificatif » d’un quelconque travail en rapport avec le mandat de leur député européen, a insisté la magistrate, évoquant aussi « un faisceau d’éléments » : la chronologie des contrats, l’existence d’un lien hiérarchique ou non entre le député et l’assistant parlementaire.
Ce n’est pas « le travail qui est fictif mais le contrat », a souligné la présidente : les assistants parlementaires ont bien travaillé, mais pour « le parti », lui permettant ainsi de faire des « économies » alors qu’il était dans une situation financière « difficile ».
Un enrichissement du parti. « Il n’y a pas eu d’enrichissement personnel » mais un « enrichissement du parti », a souligné le tribunal, qui a néanmoins ajouté que les salaires payés par le Parlement européen étaient des rémunérations « confortables, que le parti n’aurait peut-être pas pu prendre en charge » et que cela a permis un « confort de vie pour les dirigeants du parti ».
Ainsi, « si Jean-Marie Le Pen », dont l’assistant et le garde du corps ont signé des contrats européens, « n’a pas non plus tiré un enrichissement personnel, ces contrats fictifs lui ont néanmoins fourni un confort de vie et de travail que les finances du parti ne lui auraient pas permis. »
Marine Le Pen « au cœur ». Marine Le Pen était « au cœur » de ce système « dès 2009 », alors que son père était encore à la tête du parti. « Elle s’est inscrite avec autorité et détermination dans le fonctionnement instauré par son père, auquel elle participait depuis 2004 », a relevé la présidente du tribunal.
« Atteinte grave et durable aux règles du jeu démocratique »
Sous son autorité, le « système » s’est « optimisé » et les contrats se sont « multipliés », a estimé le tribunal : « Les embauches étaient décidées par Marine Le Pen sans que le député soit consulté ».
Une « double tromperie ». Ces faits constituent une « double tromperie », selon le tribunal, à la fois à l’égard du Parlement européen et des électeurs. Ce « contournement des règles de financement des partis et du fonctionnement démocratique » provoque également « une rupture d’égalité » par rapport aux autres partis, a dit le tribunal, évoquant une « atteinte grave et durable aux règles du jeu démocratique » et à la « transparence de la vie publique ». Par ailleurs, « La gravité des faits découle de leur nature systématique, leur durée, du montant des fonds détournés (2,9 millions d’euros), mais aussi de la qualité d’élu des personnes condamnées ».
L’inéligibilité. Ainsi, la peine d’inéligibilité, qui découle du « devoir d’exemplarité et de probité » doit être ordonnée à l’encontre des « élus » parmi les prévenus, a jugé le tribunal. La question de l’exécution immédiate « se pose de façon singulière dans une décision pénale rendue au nom du peuple français » et ce choix relève d’une « délicate conciliation » avec le droit de faire appel. Mais il ne peut y avoir de « privilège d’immunité » qui serait une « violation du principe d’égalité devant la loi ».
Les condamnés « n’ont exprimé aucune prise de conscience de leur violation de la loi et de l’importance de la probité », a tranché le tribunal. « C’est une immunité revendiquée depuis l’origine de la procédure, au mépris de la loi », montrant « une conception peu démocratique de l’exercice politique ainsi que des exigences qui s’y rattachent ».
« Outre le risque de récidive, il existe le trouble majeur à l’ordre public, en l’espèce le fait que soit candidate à l’élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance », a poursuivi la juridiction, jugeant « nécessaire » d’ordonner l’exécution provisoire, donc immédiate, « pour éviter un trouble irréparable à l’ordre public ».
....Ces faits constituent une « double tromperie », selon le tribunal, à la fois à l’égard du Parlement européen et des électeurs. Ce « contournement des règles de financement des partis et du fonctionnement démocratique » provoque également « une rupture d’égalité » par rapport aux autres partis, a dit le tribunal, évoquant une « atteinte grave et durable aux règles du jeu démocratique » et à la « transparence de la vie publique ». Par ailleurs, « La gravité des faits découle de leur nature systématique, leur durée, du montant des fonds détournés (2,9 millions d’euros), mais aussi de la qualité d’élu des personnes condamnées ».
L’inéligibilité. Ainsi, la peine d’inéligibilité, qui découle du « devoir d’exemplarité et de probité » doit être ordonnée à l’encontre des « élus » parmi les prévenus, a jugé le tribunal. La question de l’exécution immédiate « se pose de façon singulière dans une décision pénale rendue au nom du peuple français » et ce choix relève d’une « délicate conciliation » avec le droit de faire appel. Mais il ne peut y avoir de « privilège d’immunité » qui serait une « violation du principe d’égalité devant la loi ».
Les condamnés « n’ont exprimé aucune prise de conscience de leur violation de la loi et de l’importance de la probité », a tranché le tribunal. « C’est une immunité revendiquée depuis l’origine de la procédure, au mépris de la loi », montrant « une conception peu démocratique de l’exercice politique ainsi que des exigences qui s’y rattachent ».
« Outre le risque de récidive, il existe le trouble majeur à l’ordre public, en l’espèce le fait que soit candidate à l’élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance », a poursuivi la juridiction, jugeant « nécessaire » d’ordonner l’exécution provisoire, donc immédiate, « pour éviter un trouble irréparable à l’ordre public ».
L'ex-RPR était un bon "modèle" pour des indélicatesses avec les finances publiques, comme le PS,... ne nous égarons pas.
Dans le cas présent, il s'agit du procès Le Pen et de ses acolytes. Justice a été rendue. Il y aura certainement des suites.