Camus, toujours Camus, plus que jamais.
Il est possible, (mais quand et comment?), que la situation évolue, sur le plan géopolitique.
Sont en cours des rapprochements entre Israël et les Emirats, Bahreïn,...sur un plan collaboratif.
Le Hamas semble de plus en plus lâché par les pays arabes qui semblent se désintéresser de la cause palestinienne, apparemment sans but et sans fin.
Il ne s'agit pas tant de la population palestinienne, question parfaitement légitime et humaine, que des factions d'activistes qui prétendent incarner cette cause, et elles seules s'attribuent le pouvoir de représentativité (je schématise, cette question est beaucoup plus complexe).
https://www.monorient.fr/index.php/2020 ... fficielle/
Israël comprend en ses rangs une bonne bande d'énervés anti-tout, et hostiles à des tentatives de conciliation pour espérer des avancées humaines.
Comme certains occupent des postes-clé, avec une représentation politique conséquente, rien ne tend à la facilité, surtout dans le gouvernement actuel, très marqué à droite.
On ne compte plus les tentatives de collaboration entre progressistes palestiniens et israéliens, qui tentent de se faire écouter pour sortir de ces impasses. Ce qu'on peut constater, c'est qu'ils risquent leur peau, tant du côté palestinien que du côté israélien. Les tensions dont exacerbées, instrumentalisées. Les extrémistes ne semblent pas souhaiter pas une évolution positive.
https://www.la-croix.com/Monde/Conflit- ... 1201155477
Comme le précisent avec sagesse Lambert et Kraepelin, faire preuve de raison et d'écoute, même sur ce forum, peut relever de l'exercice périlleux.
Retour au wokisme avec le point de vue d'Asra Nomani, une interview proposée par Charlie Hebdo:
https://charliehebdo.fr/2021/05/interna ... -religion/
L’histoire des récents développements académiques est importante. Dans les années 1980, Derrick Bell a développé l’idée de la théorie critique de la race. Ironiquement, il l’a fait dans un lieu de grand privilège, à Harvard. Il a ensuite créé un petit réseau d’universitaires, dont, par exemple, Kimberlé Crenshaw (auteure connue pour sa théorie de l’intersectionnalité, ndlr) fait partie. Au fil des années, ces universitaires ont poussé leurs théories et leurs philosophies simplistes qui font que tout dans la société est une question de race et de couleur de peau. Puis, au début des années 2000, toujours grâce à leurs réseaux universitaires, ils ont commencé à créer une génération entière d’éducateurs imprégnés de ces idées. Ceux-ci sont devenus plus bruyants et ont gagné en puissance après le meurtre de George Floyd. Ce drame a été une tempête parfaite pour ces activistes. Ils pouvaient faire pression sur les institutions publiques et pénétrer le système scolaire avec leur idéologie. L’été dernier, cela a pris une ampleur sans précédent. Ils ont commencé à humilier publiquement les éducateurs et à répandre la cancel culture dans les écoles et les universités. Ces pseudos consultants se sont constitués en véritable entreprise : ils obtiennent des contrats et des financements énormes pour leur travail. Ils organisent des séances de formation dans les écoles, qui rappellent les séances de thérapie de groupe, où l’on demande aux éducateurs blancs de confesser leur racisme hérité, et où l’on insiste sur le traumatisme des Noirs. Par ces sessions, ils parviennent à modifier les programmes et les politiques scolaires. Dans l’école où mon fils étudie, une école tournée vers les sciences et la technologie, ils veulent supprimer le test d’admission et établir à la place un système de loterie pour sélectionner les étudiants en fonction de leurs origines, en lieu et place de leurs connaissances et compétences en sciences.
Ne trouvez-vous pas ironique qu’en tant qu’immigrée, et femme musulmane avec un fort passé de lutte pour les minorités aux États-Unis, vous deviez maintenant combattre non seulement la suprématie blanche, mais aussi résister aux idées poussées par l’extrême gauche, les idées étiquetées comme « progressistes » ?
Je vois l’ironie tragique dans cette bataille : les personnes qui sont censées défendre la liberté d’expression et les droits des minorités sont en fait les dictateurs d’un nouveau système qui impose le racisme à nos enfants, à notre société et à nos écoles. Mais pour s’en sortir, il faut avoir les yeux ouverts sur nos valeurs, afin de ne pas se faire piéger. Souvent, nous pensons que tout ce qui est fait au nom de la cause antiraciste est obligatoirement bon. Ou qu’une personne issue d’une minorité raciale ne défend que des valeurs progressistes. La pensée « woke » brouille les pistes et nous lance un défi. Nous devons maintenons aller au-delà de nos idées préconçues. Cela exige un sens de l’éthique vraiment clair. En tant que libérale, au sens politique, j’estime que personne ne devrait être jugée sur sa couleur de peau. Il m’est donc impossible de suivre ce nouveau récit « woke », même s’il est présenté comme antiraciste. Il s’agit ici de défendre notre intégrité et d’être impitoyable dans la défense de nos valeurs. ●
L'interview de Thomas Chatterton Williams, toujours chez Charlie:
https://charliehebdo.fr/2021/02/societe ... consensus/