euh, dans mon message précédent, je ne répondais qu'à Loutre, qui disait que les Musulmans avaient le sens de l'humour et que les caricatures pouvaient éventuellement les faire réfléchir et remettre en question leurs croyances.
Je ne le pense pas du tout.
C'est bien ça qui est embêtant avec les croyances des uns et des autres.
Pas de rationalité à y chercher.
Kraepelin a écrit :
Moi je suis athée, j'en ai rien à branler des écrits bibliques ou je ne sais quoi.
Mais il ne me viendrait pas à l'idée de ridiculiser de la sorte des gens avec qui je veux vivre en bonne entente.
Bravo pour vous! Mais, je ne crois pas que les auteurs de Charlie cherchaient à vivre en "bonne entente" avec les intégristes.
ouaip, moi non plus d'ailleurs, mais je ne vois pas pourquoi on devrait mettre dans le même sac les intégristes et les croyants "modérés" (qui majoritairement respectent les lois françaises, travaillent et payent leurs impôts).
Invité a écrit :
Si je comprends bien, la foi religieuse serait intouchable alors que les autres croyances seraient "fair-game" ? Ou est-ce que vous incluez toutes les croyances/superstitions ? Sinon pourquoi ce statut spécial pour la croyance religieuse. (*)
Non, je pense qu'on doit critiquer les croyances, mais de manière constructive, sans verser dans le mépris pur et simple.
Ca fait des siècles que des sceptiques le font, et je trouve ça très bien.
Je vois rien de "sacré" dans la croyance à un ami invisible.... non plus que dans les autres croyances.
Moi non plus.
Chacun ses conceptions en matière de "sacralité".
Bon, peut-être n'est-ce pas le terme adéquat.
Ce qui peut être perçu comme "sacré" à mon sens par pas mal de gens, ce serait quelque chose comme le respect de la famille par exemple ("on n'insulte pas les mamans"). Un certain respect pour les morts aussi.
J'aurais peut-être dû parler de sens moral, ou de système de valeurs.
Bref, tout ça est très arbitraire, mais généralement les gens essaient de ne pas se froisser trop gratuitement, évaluent la sensibilité de tout un chacun avant de mettre les pieds dans le plat. Ca s'appelle la diplomatie, et je trouve ça pas mal personnellement.
Bien sûr, cela ne doit pas nous empêcher de discuter et de braver les tabous, de surcroît quand il s'agit de politique (de bien commun).
Concernant la religion, aucun problème avec ça, je le répète mais sa critique la plus extrême est LEGALE en France.
Encore faut-il qu'elle soit construite, pour pouvoir espérer en retirer des effets positifs.
spin-up a écrit :Aurais tu ce genre de discours pour des caricatures de Rael ou de Xenu? Ou tout simplement des caricatures des personnages sacrés de la bible? "La Vie de Brian", par exemple, est ce inacceptable?
"Inacceptable" au sens moral ?
Qui suis-je pour en juger ?
Sur le plan légal j'ai pas de problème avec ça.
Après, je ne parle que du caractère
construit (constructif) de la critique.
J'aime pas trop les moqueries gratuites.
Tant sur les Raéliens que sur les Cathos.
A part dans la sphère privée ou sur des petits forums de discussion, bien sûr (encore que, je préfère que les personnes moquées soient absentes).
Concernant "La vie de Brian", je dirais qu'on n'est plus dans les années 70.
En France ou en Angleterre, force est de constater que le Christianisme n'a presque plus aucun poids idéologique. Les élites n'en ont plus rien à foutre (à part pour récupérer les 5% d'éventuels électeurs).
Du coup, je vois d'un mauvais oeil la caricature que les médias font des Cathos en France, en 2015.
A part nous les énerver, je ne vois pas ce que ça peut produire de positif (à part faire rire les athées, mais bon ils sont assez grands pour rigoler entre eux).
Moi j'y vois un double standard qui consiste a respecter une religion seulement si sa communauté a la capacité de se venger violemment. Et la on ne parle plus de respect mais de crainte. En fait, c'est de la lacheté deguisée en tolerance et en ouverture d'esprit.
Tss, "de la lâcheté", et c'est reparti pour un langage guerrier moralisateur digne des écrits religieux justement.
Je peux me moquer de toi ?
Ah non, les gens vont me trouver paradoxal sinon.