Avec le recul dont on dispose, en se référant aux populations concernées par le port du masque, à qui il a été plutôt imposé, si on considère la balance bénéfices-risques, les aspects globalement positifs prédominent. Il serait surprenant qu'il en soit différemment, après plus d'une année d'expérimentations sur le terrain, et de retours d'expérience en conséquence.
Pour les aspects négatifs, avec le corollaire des incidences, il est clair qu'il y aura toujours des cas minoritaires, qui ne sont pas suffisamment représentatifs pour en tirer des conclusions solides. Il s'agit plus d'une somme de particularités, ne pouvant donner lieu à l'émergence d'un modèle d'étude.
Comme le souligne Cartaphilus, l'étude indique:
On pourrait effectivement s'étonner de limiter la recherche qu'aux seuls effets négatifs, sans tenir compte de la balance entre risques et bienfaits (que les auteurs mentionnent pourtant dans l'introduction) ; mais ce qui est plus surprenant, c'est de justifier une approche médicale, de physiologie et de pathologie, par un article de sociologie.
Des études qui ne fournissent « [...] aucune valeur mesurable, mais qui présentent clairement le contexte de la recherche et décrit les effets négatifs [...] » mais qui répondent aux critères. N'y aurait-il pas là un peu de subjectivité ?
Des termes généraux, dans un objectif d'exhaustivité (?), mais qui risquent de laisser échapper des études plus précises ; on s'étonne de ne pas trouver hypoxie ou hypoxémie, hypercapnie par exemple, puisque sont censément visés les effets négatifs.
Dans beaucoup de professions, avant l'irruption de cette pandémie, le port d'un masque de protection, durant plusieurs heures, est courant. Il n'est pas constaté de nuisances majeures (professions de santé, menuiserie industrielle,...).
Que le port d'un masque ne soit pas confortable est une chose. Qu'il ait un impact, des conséquences directes sur la santé, avec un niveau d'alerte,rien ne semble l'attester.
Par comparaison, on pourrait de même ergoter sur les protections auditives ("bouchons" moulés sur mesure, référence T4), dont le port n'est pas, à la longue, d'un confort absolu.
Il n'a pas été constaté d'irritations au niveau des conduits auditifs, avec des pathologies conséquentes déclarées. On s'éloigne un peu du sujet, mais pas tant que cela.
Si on se donne la peine d'examiner la balance bénéfices-risques dans le cas de la protection auditive, le bilan est positif, sans appel. Je ne détaille pas.
Les réticences aux changements ne sont pas venues majoritairement des entrepreneurs, mais des salariés qui avaient l'impression diffuse eh très imprécise, qu'on leur retirait une part de liberté, qu'on les privait "d'une partie d'eux-mêmes".
Pour conclure, l'espèce humaine a une particularité, à savoir que le cerveau est attiré par la négativité, sur le marché cognitif moderne. C'est un fait récurrent, étudié, documenté (cf. Gérald Bronner). Ce que retrouve Carthaphilus, dans son analyse.
Que l'humain, dans les sociétés modernes, hyper-connectées, numérisées à outrance, "adore" se faire peur, et avoir peur, c'est fort possible, au-delà du raisonnable, et de l'esprit critique.
On se polarise davantage sur le négatif que sur le positif, et ce en dépit de toute rationalité et de toute raison.
Le port du masque, associé aux gestes- barrières engendre massivement plus d'effets positifs, pour lutter contre la propagation de cette pandémie que négatifs.
On retrouve en arrière-plan la problématique connue, bien commun (avec les valeurs associées) versus aspirations et expressions individuelles.
Dans la gestion des groupes humains, il est difficile, pour des démocraties avérées de procéder autrement que par des compromis acceptables et raisonnables.
Le tout (le groupe de population considéré) n'est pas égal à la somme des parties (les individus), et les parties ne représenteront jamais un ensemble.
La négativité ne fait qu'ajouter du bruit et de la confusion, ce qui ne signifie pas qu'il faille plonger dans un optimisme béat.
Le scepticisme est un outil qui peut contribuer à s'y retrouver, à démêler l'acceptable de l'incongru, voire de l'inutile.