Hibou a écrit :Vous les connaissez suffisament bien pour savoir quelles vies ils ont?
Pour un certain nombre, on connait bien leur vie, oui, et elle n'a pas l'air spécialement plus malheureuse que d'autre.
Vous les connaissez suffisament bien pour savoir quelles vies ils ont?
Ah, c'est par les livres, les films, les "on dit" que vous le savez. C'est maigre comme preuves.
Bizarre, je ne pensais pas que vous seriez prêt à remettre en question toute la méthode de recherche en Histoire pour défendre une opinion.
Personnellement, entre "les livres" écrit par de grands chercheurs qui m'expliquent avec renfort d'exemple précis la vie des esclaves et de leurs maîtres et vous, qui défendez votre loi "de réaction néfaste à un évènement jugé néfaste par vous même" sans absolument rien pour le soutenir, je choisi de croire les grands chercheurs.
Et je dis ça sans appel à l'autorité, mais uniquement parce que eux, je sais qu'ils ont fait de longues recherches et qu'ils fournissent quantité d'exemple.
Cela dit, je reviens sur le problème de l'esclavage que vous passer sous silence pour vous échappez par une pirouette rhétorique.
Je prends un exemple concret d'esclavage antique:
Dans l'Athènes classique (VIème-Vème siècle) ont estime le nombre d'esclave à entre 60 000 et 80 000 (2 ou 3 en moyenne par ménage) sur une population d'environ 30 000 à 40 000 citoyens.
Etes vous prêt à affirmer que ces 40 000 citoyens, dont la majorité avait les moyens de se payer au moins un esclave, ont eut, tous, à souffrir de cela.
De la même manière, pour aller dans le plus violent.
Pensez vous que la pratique des guerres contre les hilotes spartiates (sorte d'esclaves attachés à la terre du Péloponnèse. Les Spartiates leur déclarait régulièrement une guerre fictive pour en massacrer un certain nombre et contrôler le "cheptel") a été la source de réaction naturelle négative à l'encontre de tous les membres du corps citoyens de Sparte?
Pensez vous qu'une culture qui prônait le meurtre d'hilotes comme rite de passage des jeunes spartiates et le maintien dans la terreur de cette population d'esclave ait garanti une vie mauvaise à tous ses membres?
Et des exemples de violence qui serait actuellement vu comme atroce, j'en ai des tas en réserve. On peut aussi citer les massacre de sacrifié chez les aztèques, qui déclarait des guerres pour fournir de la viande à sacrifier en prenant des prisonnier à l'ennemi. Chose atroce actuellement mais parfaitement admises à l'époque et cautionné par la population.
On peut aussi citer le droit de vie ou de mort que possédaient les époux dans un certain nombre de culture, sur leur femme et enfant, qui leur valait l'approbation de la société lorsqu'ils en usaient dans les limites fixées par cette société. Il ne me semble pas non plus que tout ceux qui ont battu voir tuer femme et enfant ait mal vécu au court de l'histoire et pourtant ils sont des milliers, si ce n'est des millions.
Admettons que cette loi d'action réaction n'existe pas. Donc chacun pourrait faire ce qu'il veut sans aucun risque, puisqu'il n'y a ni Dieu chatieur, ni loi d'action réaction.
Parce qu'il vous faut forcement un principe transcendant et universel de punition du malfaiteur pour ne pas faire de chose néfaste à autrui?
Les lois de votre société ne vous suffisent donc pas, il faudrait forcement quelque chose qui dépasse l'entendement humain, une sorte de justice universelle pour vous empêcher de vous conduire n'importe comment?
Je n'en ai pas besoin personnellement.
Je respecte les lois de ma société, parce que j'estime qu'elles permettent à celle-ci de fonctionner tout en me garantissant une vie qui me convient. Je suis conscient du caractère relatif de ces lois, ça ne m'empêche pas de les respecter, tout comme je sais que mes valeurs ne sont pas objectivement meilleure que celle de mon voisin mais aussi que, préférant vivre selon les miennes que selon celle de mon voisin, je défendrais les miennes en espérant qu'elles sont partagé par suffisamment de monde dans ma société pour qu'elles en deviennent la norme.
C'est manquer singulièrement de maturité et être un peu lâche, à mon sens, que d'avoir besoin d'une béquille morale universelle pour respecter certaines règles et surtout, pourvoir se vanter de respecter les bonnes règles par rapport aux mauvaises.
Ca évite d'avoir à assumer que si on défend ses règles et ses valeurs c'est avant tout par égoïsme, parce qu'on n'aimerait pas vivre selon les règles d'autre et qu'on préfère répandre les nôtres. L'assumer me semble être une voie bien plus sage, qui amène à des compromis avec l'autre, que ne pas l'assumer et imposer ses valeurs, ses codes au nom du fait qu'une vérité transcendante les aurait fait universellement bonnes, qu'il s'agisse d'une vérité divine ou issue d'une prétendue loi universelle.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)