Eve_en_Gilles a écrit : De tout ton post, il y a un problème conceptuel.
Tu dis (en substance) que des études indiquent qu'il y a un risque ...
Non! Je dis
«que nos modèles scientifiques en psychologie du développement suggèrent qu'il y a un danger potentiel pour le développement» C'est pas la même chose. C'est pas une preuve ni même une indication sûr. C'est juste une lumière rouge qui allume sur le tableau de bord.
Eve_en_Gilles a écrit :Sauf que si avoir des parents homosexuels peut éventuellement faire courir un risque non identifié d'une amplitude non quantifée à l'enfant, il y a quantité de situations parentales existantes aujourd'hui qui font courir des risques réels d'amplitude quantifiable.
Absolument! Et c'est pourquoi les couples candidats à l'adoption qui présentent ces caractéristiques ne sont pas retenus ...
Eve_en_Gilles a écrit :Avoir des parents extrêmistes religieux par exemple, ou des parents qui se foutent sur la gueule, naitre dans une cité de la Courneuve, tout ça génère un potentiel de risque supérieur (même si ca ne veux pas dire automatiquement que le gamin va partir en vrille, il a des risques supplémentaires de le faire)
Absolument! Et, encore, c'est pourquoi les couples candidats à l'adoption qui présentent ces caractéristiques ne sont pas retenus ...
Eve_en_Gilles a écrit : Tu me diras, pour les 2 premiers exemples, y a les services sociaux qui peuvent faire quelque chose
En effet, je dirais ça.
Eve_en_Gilles a écrit :(mais en général, le gamin en aura déjà pris plein la gueule, donc l'augmentation du risque existera toujours).
Absolument! Et, re-encore, c'est pourquoi les couples candidats à l'adoption qui présentent ces caractéristiques ne sont pas retenus ...
Eve_en_Gilles a écrit : Le risque d'avoir 2 papas, tu le situes où par rapport à ça ? juste 2 papas normaux, hein, pas 2 papas militants extrêmistes LGBT et membres de l'ordre du temple solaire. Le risque, tu l'estimes où ? elevé, manifestement, vu que tu brandis le principe de précaution comme un bouclier anti-malheur des enfants.
Quelque part entre zero et le risque calculé par Regnerus.
Eve_en_Gilles a écrit :Le point idéologique est là : toi tu brandis le principe de précaution parce que "on sait jamais" sauf que depuis le temps, s'il y avait quelque chose de grave à savoir, on le saurait
Pas nécessairement. On a battu les enfants pour les éduquer pendant des siècles sans que personne ne constate que la méthode était souvent plus néfaste qu'utile.
Eve_en_Gilles a écrit : (marche dans l'autre sens aussi : si être élevé apr 2 papas rendait infiniment plus beau, intelligent et fort, on l'aurait probablement remarqué).
«infiniment», oui!
Eve_en_Gilles a écrit :Pour ma part, je serais plutôt d'avis d'autoriser l'adoption justement parce que de tout ce qu'on sait à ce jour (des enfants éduqués par des parents homos ça existe déjà), on a rien trouvé de significatif pour aller contre cette autorisation.
"On" n'a rien trouvé, mais "on" a t'il vraiment cherché?
Les sociologues Stacey et Biblarz (2001), pourtant chauds partisans de l'homoparentalité, observent que les chercheurs en psychologie et en sociologie sont compatissants avec la minorité gay opprimée. Aussi, dans le but de faire contrepoids à la culture « hétéro-normative » ambiante, les chercheurs (eux mêmes généralement des lesbiennes et des militants homosexuels) se sont principalement rangés dans le camp adverse. Plutôt que de chercher les différences ou même de chercher s'il y avait des différences, les chercheurs se sont limités à chercher à prouver qu'il n'y avait «
pas de différence » dans les compétences parentales et dans le développement des enfants issus de familles homoparentales. Stacey et Biblarz montrent que cette croisade a infléchi non seulement les cibles et les protocoles de recherche, mais aussi l'interprétation des données au point de bloquer littéralement le développement de ce domaine de recherche. Ils donnent l'exemple de recherches qui montrent des différences significatives entre enfants de famille hétéroparentales et homoparentales. Les deux sociologues expliquent que, normalement, ces différences auraient dû éveiller l'intérêt et conduire à des recherches plus pointues. Malheureusement, observent-ils, le contexte politique a plutôt conduit les chercheurs à minimiser ces résultats dans leurs discussions pour finalement conclure, qu'il n'y a quand même «
pas de différences ».
Vous appellez ça chercher vous? Moi je n'appelle pas ça chercher.
Eve_en_Gilles a écrit :Mon point de vue est que les couples homosexuels ont le droit d'être en tout point égaux aux couples hétéros, et que si rien n'est venu indiquer que les enfants élevés par des homosexuels en retiraient un désavantage monumental dans leur vie, c'est peut être qu'il n'existe pas de désavantage significatif dû au seul fait que les parents soient du même sexe.
C'est un point de vue qui est défendu par beaucoup de personnes, mais ce ne sont pas des psychologues du développement. Rare sont les psychologues du développement qui adoptent ce point de vue. Rares sont ceux, d'ailleurs qui se prononcent sur la question de l'homoparentalité. Très discret les psychologues du développement dans cette controverse qui pourtant cible directement leur spécialité.
Eve_en_Gilles a écrit :Ah si, des moqueries à l'école probablement. Super, si tes parents sont divorcés, pauvres ou ont un nom marrant, ou si toi même t'est petit, gros, plein de boutons, rouquin ou un peu trop foncé de peau, t'en manges autant.
On interdit pas aux rouquins pauvres d'avoir des enfants acnéiques pour autant.
Mais on ne leur permet pas non plus d'adopter des enfants.
Eve_en_Gilles a écrit :Bref la pomme de discorde finalement c'est notre ami le principe de précaution.
Oui, c'est la principale pomme de discorde sur cette question secondaire qui ne fait pas l'objet de la présente topique...
Eve_en_Gilles a écrit :Je ne vais pas te traiter d'immonde homophobe pour autant (même si les arguments contre sont délicats à manier car certains sont sous tendus par une réelle homophobie), juste à la rigueur de conservateur.
Oui, c'est très gênant pour moi. Malheureusement, plusieurs critiques méthodologiques très bien formulées viennent des partisans religieux conservateurs. Tant pis! Je ne vais pas dire qu'ils ont tords simplement parce qu'ils sont très antipathiques.
Pour le reste, tu peux bien me traiter de tout ce que tu voudras. Ça ne m'empêchera pas de dormir. J'ai l'habitude. Un médecin homéopathe français a ouvert une page de son blogue juste pour moi, juste pour me dénoncer personnellement et révéler au monde que j'étais à la solde des grandes compagnies pharmaceutiques qui reprochent à l'homéopathie de guérir et patati et patata.
