Vathar a écrit :On va faire simple, crois tu que tout le monde partage la même définition du terme "amour"? Si oui, quelle est-elle?
Dash a écrit :Oui, concernant les comportements et l’acceptation (et le présent sujet), je suis d’accord, mais je critiquais précisément la phrase d’Uma Thurman. Perso, c’est le terme « cruauté » que je trouve inapproprié ou mal choisi. Elle aurait dit que certaines représentations culturelles de relations amoureuses comportent du machisme (par exemple, entre autres), je n’aurais probablement pas tiqué. Mais, pour moi, dans la culture populaire, dans la société (du moins, dans le Québec dans lequel je vis), les termes « amour » (dans ce qu’il évoque pour la majorité des individus) et « cruauté » ne sont pas spécialement liés. Le mot est bcp trop fort àmha. Il n'y a pas une femme ou un homme que je connaisse qui croient que l'amour et la cruauté vont de pair!
Je crois que chacun a sa propre conception de l'amour. Cette conception personnelle, d'après son ressenti et son vécu (difficile de rationaliser l'amour) est influencée, si ce n'est déterminée, par les variables personnelles (physiques, psychologiques) ainsi qu'environnementales (familiales, culturelles et sociales) puisque l'enfant apprend entre autre "par l'exemple", par mimétisme et par ce qu'on lui enseigne.
Comme le dit très justement Dash (je crois que c'est lui), nous avons tous grandi dans des familles où les grand-parents, souvent les parents répercutaient le schéma judéo-chrétien de l'homme responsable qui travaille pour nourrir la famille et la femme réduite à un role social de soumission à travers obéissance au mari (c'est dit par le pretre au mariage), soins de la maison et des enfants.
Il n'est donc pas étonnant de trouver une association inconsciente (non dans le sens freudien du terme) dans l'esprit des enfants (nous) et des petits-enfants (par influence indirecte) entre amour et crainte. Uma Thurman parle de cruauté au sens large. Dès lors qu'il y a soumission et obéissance, c'est la porte ouverte à l'inverse de l'autre coté : domination et exigences. Dès lors qu'il y a domination et exigences, on entre dans une forme de cruauté non? Et c'est comme ça qu'on trouve associés "in love" et "cruelty".
J'ai trouvé intéressant de constater que de son coté, un homme (Kraepelin), fasse aussi et tout naturellement cet amalgame entre amour ("amoureux") et harcèlement sexuel.
J'en ai déduit que cette même association par deux personnes très différentes et en apparence équilibrées et sensées, de deux termes antinomiques, étaient significative d'un point de vue biaisé sur l'amour et le couple, typique de notre société passée.
Comme quoi l'amour dans notre société traîne pas mal de casseroles dont il faut se débarrasser.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..