DictionnairErroné a écrit : 21 févr. 2021, 15:47
Toujours selon le modèle déterministe, pour que le libre arbitre puisse "être" il doit se situer dans un environnement où le déterminisme n'existe pas, ce qui est différent de l'indéterminisme. Par exemple le libre arbitre pourrait "être" dans le néant.
Bah non.
Déjà, il n’y a pas de lien causal ayant été établi entre la matière inerte, le non-vivant et la toute première forme de vie (
et donc avec tout ce qui vit aujourd’hui). Il y a des théories (
étudiées~proposées par l’abiogenèse, mais ce ne sont que des théories), mais, à ce jour, les origines de la vie sont incertaines et inconnues. Autrement dit, c’est tout comme si la vie ne découlait pas de ce qui ne vit pas (
matière inerte)! Et/ou n’a qu’ « émergé » quelque chose de complètement différent, comme par magie (
bah, oui, désolé), justement.
Donc déjà, le fait qu’il y ait un « chaînon manquant » brise la chaîne de causalité avec le vivant!
Du coup, si l’on prend le « mystère » de l’apparition de la vie, par exemple, ok, il est non fécond de l’attribuer à quoi que ce soit de non réfutable (
dieu, etc.) et il est plus parcimonieux de faire comme si elle découle du non-vivant, d’où pourquoi j’ai concédé qu’il est vrai qu’il faut hiérarchiser selon un ordre les hypothèses, mais rien ne garanti pour autant qu’elle découle strictement du reste de la causalité que nous comprenons et manipulons. C’est juste qu’on ne voit comment ça pourrait être possible autrement, alors on prend pour acquis, parce que plus parcimonieux, que cela «
doit » être le cas, «
comme si c’était ».
Le simple fait qu’il y ait un « chaînon manquant » brise la chaîne de causalité d’avec le non-vivant!
Faire comme si la vie découle de ce qui ne vit pas, aujourd’hui, ce n’est qu’une interprétation « arbitraire » parce qu’on cherche, scientifiquement~rationnellement, à la faire cadrer dans « un tout » où tout fait du sens parce que la science doit constater des principes et lois immuables afin de pouvoir comprendre, anticiper et reproduire. C’est une question de nécessité. Conséquemment, il est implicite que la science ne pourra jamais traiter ce qui ne cadre pas avec les principes même des lois traitables et manipulables par cette dernière.
Autrement dit, comment pourrions-nous bien trouver, observer, traiter et manipuler du hasard véritable, et/ou une « réelle émergence », P. Ex., puisque les outils de la science ne peuvent qu’observer que ce qui fait du sens? ...et impliquant une causalité? Autrement dit, nous sommes condamnés à dire, devant ce que l’on ne peut rattacher à la causalité, que c’est «
parce que nous ne comprenons pas encore comment ça fonctionne, mais ça doit forcément découler de la causalité ».
L’on va donc peut-être passer le reste de l’histoire de l’humanité à penser qu’on va trouver un jour pourquoi et comment la vie est apparue alors que peut-être nous n’y arriverons jamais, parce que sortant du cadre « des outils » de la raison et de la science.
Je ne pense pas nécessairement ce que j’écris, mais je démontre des réflexions potentielles, en rapport avec ton affirmation.
Autre exemple... ...supposons un univers, une dimension parallèle à la nôtre, avec d’autres lois, etc. Mais dans cet univers, ils peuvent observer le nôtre (
ouais, on sait pas comment c’est possible). Eux, ils fabriquent un espèce de cyborg avec les « matériaux et éléments » présent dans notre univers et l’envoi, par une «
gate » (
tiens par un trou noir, histoire de bien faire SF!) dans notre univers. En quoi ce cyborg ayant été programmé hors de notre univers sera tributaire — concernant sa programmation et son objectif — du déterminisme de notre univers?
Un coup rendu ici, dans notre univers, son corps et ses composants sont soumis au déterminisme, oui (
l’usure dans le temps, etc.), mais, nuance... ... en rien le déterminisme de notre univers ne modifiera pour autant son programme et son objectif!
Bref, tout ça juste pour dire qu'avant d'avoir besoin du néant, il y a d'autres possibilités.