Re: Laïcité, esprit critique, construction du futur citoyen, ... obscurantisme et fanatisme...
Publié : 02 déc. 2020, 23:00
Bonsoir Nicolas
Encore un long échange.
Constructif.
Je vais relire, parce que je fatigue un peu en fin de soirée.
Dounia Bouzar... C'est kif kif, son action est contestée, les résultats semblent bien mitigés avec un montage financier exotique.
Bercy n'est pas content, il est près de ses sous.
C'est vrai que la tronche en biais avait programmé un direct live veut le terrorisme. J'avais noté, j'ai oublié.
Je comprends tes réticences au sujet de l'éducation. Par éducation, j'entends occidentale, laïque, ou sur les mêmes bases, sinon on va repartir pour un tour dans rien changer.
Quant au niveau culturel élevé, au niveau d'études, rien ne coule de source. Une bonne preuve de dérives avec le film Hold-up, le chaos.
Statistiquement, on estime qu'il y a moins de dérapages qui se produisent.
Dans plusieurs universités, ce n'est pas franchement brillant sur le plan esprit critique, et chez les étudiants et chez les professeurs.
Quand on constate que des représentations théâtrales, des conférences... sont annulées sous la pression de groupes activistes, avec des doyens qui pratiquent le "pas de vagues", ça ne rassure pas.
La différence entre nous est peut-être une affaire de postures. La tienne, sceptique, et la mienne plus idéaliste. Ce qui est en train de se modifier.
Je perds progressivement mes Illusions et me "déniaise" sur le sujet. Normal, à force d'approfondir et de ne guère trouver d'extase...
C'est violent et c'est noir. Ce ne sont pas les amalgames qui vont faire évoluer positivement la situation ni les jeunes radicalisés "hors sol", c'est à dire sans territoire d'origine, sauf le sol français. Qu'ils réfutent. La France est obligatoirement haram, avec ce qui va avec, institutions, laïcité, république...
Plus radicalisés qu'au Maghreb, proche et moyen orient. Très inquiétant.
Je vais relire demain ton analyse pour y voir plus clair.
On ne va pas revenir sur le fond, mais sur la forme. Les décisions, qui se traduisent par des options, proviennent du fonctionnement du cerveau. Ce dernier passe son temps à nous tromper, à nous induire en erreur. Un grand classique de la neurobiologie. Gérald Bronner, dans ses ouvrages et des interventions, dressé un tableau de l'ensemble
"La pensée extrême", "La démocratie des crédules".
Comment en arrive-t-on à penser ce que l'on pense?
Il détaille les processus à l'œuvre, tout en précisant que ce décorticage est fonction de la limite de ses connaissances actuelles.
On rejoint Henri Laborit qui, il y a quelques décennies, indiquait que tant qu'on n'aura pas enseigné aux individus la manière dont ils fonctionnent, la façon dont ils utilisent leur cerveau, il y aura peu de chances que les choses changent.
L'enseignement a connu une dérive notable dans le sens où "on ne fait plus ses humanités" en suivant un cursus scolaire, mais où on s'inscrit dans un processus d'enseignement rationnel, calibré, millimètré, standardisé, productiviste.
La crise économique est là, on n'a plus le temps, on réduit les coûts, et en même temps, on fait sauter les filières d'excellence, out on pourrait réfléchir et produire des solutions originales.
On a des techniciens brillants dans tous les coins, des ingénieurs,... La culture générale à pris une claque et a sérieusement baissé en Europe, constat général. Pas la culture technique. On tend de plus en plus vers ce qui se passe aux USA, globalement.
Chez les jeunes générations, c'est préoccupant. Moins on dispose de culture, entretenue, remise en cause, parce que l'enseignement se poursuit tout au long de sa vie, directement ou indirectement, moins l'esprit critique peut s'entretenir face aux situations mouvantes qui ne cessent d'évoluer.
Le défi est là. Si les sociétés continuent à proposer et à favoriser des voies d'enseignement avec une technicisation des compétences, il ne faudra pas attendre des évolutions.
Le niveau de culture, de connaissances générales, chez les hommes politiques, qui sortent des grandes écoles a chuté, à part de rares exceptions.
Pour introduire une dynamique concernant les populations, une remise en cause à terme des systèmes, sans provoquer des bouleversements violents préjudiciables, il n'y a bien sûr l'éducation et l'enseignement, l'un dépendant de l'autre et réciproquement. L'ouverture des esprits en dépend. Avec un état, une nation forte, disposant de structures fiables, solides et non floues, fluctuantes, ne permettant pas de disposer de repères. On ne construit pas une maison sur un tas de sable. Pas de fondations solides, catastrophe assurée. Ce qui suppose une pensée des décisionnaires à long terme.
Ce qui n'est pas gagné.
Pour entretenir et faire perdurer des archaïsmes, des comportements stéréotypés, rien n'est plus favorable que des modes et des modèles de pensée technicisés. A chaque cause, un effet.
Un principe de causalité linéaire.
Un effet, une cause.
Ce qui nous ramène à l'islam actuel, au coran, tel qu'il est majoritairement pratiqué et enseigné.
Il s'insère parfaitement dans les structures d'enseignement de type occidentales, suivant le récapitulatif sur j'ai dressé.
L'une des clés les plus efficientes pour insérer des individus dans une société, les intégrer, et à terme les assimiler, c'est le travail. C'est une donnée incontournable.
Sans travail, pas d'avenir, pas d'anticipation, on tourne en rond.
On cherche des éléments de réponse, des solutions, on finit par broyer du noir. Le premier messie qui passe, qui promet monts et merveilles, peut provoquer des ravages dans les esprits, les âmes égarées et..
esseulées, livrées à elles-mêmes.
Les extrémistes ont toujours compris et su exploiter ces situations, avec efficacité.
Ça fait un moment sur Gilles Kepel en parle.
Il n'y a pas que lui.
Pour Dounia Bouzar...
Ça m'est revenu, il a fallu que je cherche.
David Thomson à publié un livre en 2016, "Les revenants".
"Ils étaient partis faire le jihad, ils reviennent en France".
Ce livre, que je vais relire, fait suite au précédent, "Les français jihadistes", un travail d'enquête sur le terrain. Thomson est un journaliste, grand reporter.
Lors de sa sortie, il a été invité sue quelques plateaux télé, et a été confronté à quelques représentants de la "crème" de l'intelligentsia française, universitaires, politologues... Il en parle brièvement dans son livre, à titre d'anecdote. Thomson s'est fait vertement tancer.
Quelque temps plus tard, les attentats, prévisible pour qui voulait écouter, entendre et anlyser, ont déferlé sur le sol français en 2015 avec l'hécatombe que l'on connaît.
Les compteurs ont été remis à zéro.
Depuis, on considère que le travail d'investigation de David Thomson mérite qu'on y prête un peu plus d'attention.
La suite du post vient de disparaître..
Page 13 de son livre, "Les revenants", il parle de Dounia Bouzar.
J'avais listé une série de livres qui sont parus entre ce livre et l'assassinat de Samuel Paty, ouvrages pertinents, documentés.
le mieux étant l'émission où est intervenu David Thomson qui s'est fait proprement ramasser en avril 2014.
Notamment dans la partie 2.
https://www.youtube.com/watch?v=xxDIDA0jvy4
https://www.youtube.com/watch?v=-aIenzueXvo
https://www.youtube.com/watch?v=BDs3NR5hllQ
Comme d'habitude, ceux qui savent, et les "profanes" qui n'y connaissent rien.
Ce qui nous conduit directement en janvier et en novembre 2015.
Comme on avait tendance à un peu trop vite oublier, piqûre de rappel en octobre 2020.
C'est effarant et effrayant.
Est-ce que ces personnes ont reconnu s'être trompées?
Se sont-elles excusées auprès des victimes, de leurs proches, des survivants?
Grâce à ces échanges, ces communications, je peux me replonger et me remémorer les faits.
David Thomson l'indique lui-même, ce travail de recherche, d'enquête, est épuisant .
Passionnant mais épuisant. Quand on retourne dans le passé, cf. la relecture de ce livre, le revisionnage de l'émission, il y a de quoi baisser les bras.
Ce qu'il ne faut surtout pas faire!
Ca fait un moment que je me pose des questions.
Comment arrive-t-on encore à résister pour ne pas devenir des monstres?
"Si c'est un homme" Primo Levi.
Je n'ai pas trouvé mieux.
Dernière info:
Un entretien avec Gérald Bronner
https://www.youtube.com/watch?v=PmqKQx8V9Bg
A partir de 17 mn.
J'ai regardé une partie de la dernière vidéo de la tronche en biais. Comme toi, j'éprouve un sentiment mitigé. Je vais poursuivre, je ne suis pas foncièrement emballé.
Encore un long échange.
Constructif.
Je vais relire, parce que je fatigue un peu en fin de soirée.
Dounia Bouzar... C'est kif kif, son action est contestée, les résultats semblent bien mitigés avec un montage financier exotique.
Bercy n'est pas content, il est près de ses sous.
C'est vrai que la tronche en biais avait programmé un direct live veut le terrorisme. J'avais noté, j'ai oublié.
Je comprends tes réticences au sujet de l'éducation. Par éducation, j'entends occidentale, laïque, ou sur les mêmes bases, sinon on va repartir pour un tour dans rien changer.
Quant au niveau culturel élevé, au niveau d'études, rien ne coule de source. Une bonne preuve de dérives avec le film Hold-up, le chaos.
Statistiquement, on estime qu'il y a moins de dérapages qui se produisent.
Dans plusieurs universités, ce n'est pas franchement brillant sur le plan esprit critique, et chez les étudiants et chez les professeurs.
Quand on constate que des représentations théâtrales, des conférences... sont annulées sous la pression de groupes activistes, avec des doyens qui pratiquent le "pas de vagues", ça ne rassure pas.
La différence entre nous est peut-être une affaire de postures. La tienne, sceptique, et la mienne plus idéaliste. Ce qui est en train de se modifier.
Je perds progressivement mes Illusions et me "déniaise" sur le sujet. Normal, à force d'approfondir et de ne guère trouver d'extase...
C'est violent et c'est noir. Ce ne sont pas les amalgames qui vont faire évoluer positivement la situation ni les jeunes radicalisés "hors sol", c'est à dire sans territoire d'origine, sauf le sol français. Qu'ils réfutent. La France est obligatoirement haram, avec ce qui va avec, institutions, laïcité, république...
Plus radicalisés qu'au Maghreb, proche et moyen orient. Très inquiétant.
Je vais relire demain ton analyse pour y voir plus clair.
On ne va pas revenir sur le fond, mais sur la forme. Les décisions, qui se traduisent par des options, proviennent du fonctionnement du cerveau. Ce dernier passe son temps à nous tromper, à nous induire en erreur. Un grand classique de la neurobiologie. Gérald Bronner, dans ses ouvrages et des interventions, dressé un tableau de l'ensemble
"La pensée extrême", "La démocratie des crédules".
Comment en arrive-t-on à penser ce que l'on pense?
Il détaille les processus à l'œuvre, tout en précisant que ce décorticage est fonction de la limite de ses connaissances actuelles.
On rejoint Henri Laborit qui, il y a quelques décennies, indiquait que tant qu'on n'aura pas enseigné aux individus la manière dont ils fonctionnent, la façon dont ils utilisent leur cerveau, il y aura peu de chances que les choses changent.
L'enseignement a connu une dérive notable dans le sens où "on ne fait plus ses humanités" en suivant un cursus scolaire, mais où on s'inscrit dans un processus d'enseignement rationnel, calibré, millimètré, standardisé, productiviste.
La crise économique est là, on n'a plus le temps, on réduit les coûts, et en même temps, on fait sauter les filières d'excellence, out on pourrait réfléchir et produire des solutions originales.
On a des techniciens brillants dans tous les coins, des ingénieurs,... La culture générale à pris une claque et a sérieusement baissé en Europe, constat général. Pas la culture technique. On tend de plus en plus vers ce qui se passe aux USA, globalement.
Chez les jeunes générations, c'est préoccupant. Moins on dispose de culture, entretenue, remise en cause, parce que l'enseignement se poursuit tout au long de sa vie, directement ou indirectement, moins l'esprit critique peut s'entretenir face aux situations mouvantes qui ne cessent d'évoluer.
Le défi est là. Si les sociétés continuent à proposer et à favoriser des voies d'enseignement avec une technicisation des compétences, il ne faudra pas attendre des évolutions.
Le niveau de culture, de connaissances générales, chez les hommes politiques, qui sortent des grandes écoles a chuté, à part de rares exceptions.
Pour introduire une dynamique concernant les populations, une remise en cause à terme des systèmes, sans provoquer des bouleversements violents préjudiciables, il n'y a bien sûr l'éducation et l'enseignement, l'un dépendant de l'autre et réciproquement. L'ouverture des esprits en dépend. Avec un état, une nation forte, disposant de structures fiables, solides et non floues, fluctuantes, ne permettant pas de disposer de repères. On ne construit pas une maison sur un tas de sable. Pas de fondations solides, catastrophe assurée. Ce qui suppose une pensée des décisionnaires à long terme.
Ce qui n'est pas gagné.
Pour entretenir et faire perdurer des archaïsmes, des comportements stéréotypés, rien n'est plus favorable que des modes et des modèles de pensée technicisés. A chaque cause, un effet.
Un principe de causalité linéaire.
Un effet, une cause.
Ce qui nous ramène à l'islam actuel, au coran, tel qu'il est majoritairement pratiqué et enseigné.
Il s'insère parfaitement dans les structures d'enseignement de type occidentales, suivant le récapitulatif sur j'ai dressé.
L'une des clés les plus efficientes pour insérer des individus dans une société, les intégrer, et à terme les assimiler, c'est le travail. C'est une donnée incontournable.
Sans travail, pas d'avenir, pas d'anticipation, on tourne en rond.
On cherche des éléments de réponse, des solutions, on finit par broyer du noir. Le premier messie qui passe, qui promet monts et merveilles, peut provoquer des ravages dans les esprits, les âmes égarées et..
esseulées, livrées à elles-mêmes.
Les extrémistes ont toujours compris et su exploiter ces situations, avec efficacité.
Ça fait un moment sur Gilles Kepel en parle.
Il n'y a pas que lui.
Pour Dounia Bouzar...
Ça m'est revenu, il a fallu que je cherche.
David Thomson à publié un livre en 2016, "Les revenants".
"Ils étaient partis faire le jihad, ils reviennent en France".
Ce livre, que je vais relire, fait suite au précédent, "Les français jihadistes", un travail d'enquête sur le terrain. Thomson est un journaliste, grand reporter.
Lors de sa sortie, il a été invité sue quelques plateaux télé, et a été confronté à quelques représentants de la "crème" de l'intelligentsia française, universitaires, politologues... Il en parle brièvement dans son livre, à titre d'anecdote. Thomson s'est fait vertement tancer.
Quelque temps plus tard, les attentats, prévisible pour qui voulait écouter, entendre et anlyser, ont déferlé sur le sol français en 2015 avec l'hécatombe que l'on connaît.
Les compteurs ont été remis à zéro.
Depuis, on considère que le travail d'investigation de David Thomson mérite qu'on y prête un peu plus d'attention.
La suite du post vient de disparaître..
Page 13 de son livre, "Les revenants", il parle de Dounia Bouzar.
J'avais listé une série de livres qui sont parus entre ce livre et l'assassinat de Samuel Paty, ouvrages pertinents, documentés.
le mieux étant l'émission où est intervenu David Thomson qui s'est fait proprement ramasser en avril 2014.
Notamment dans la partie 2.
https://www.youtube.com/watch?v=xxDIDA0jvy4
https://www.youtube.com/watch?v=-aIenzueXvo
https://www.youtube.com/watch?v=BDs3NR5hllQ
Comme d'habitude, ceux qui savent, et les "profanes" qui n'y connaissent rien.
Ce qui nous conduit directement en janvier et en novembre 2015.
Comme on avait tendance à un peu trop vite oublier, piqûre de rappel en octobre 2020.
C'est effarant et effrayant.
Est-ce que ces personnes ont reconnu s'être trompées?
Se sont-elles excusées auprès des victimes, de leurs proches, des survivants?
Grâce à ces échanges, ces communications, je peux me replonger et me remémorer les faits.
David Thomson l'indique lui-même, ce travail de recherche, d'enquête, est épuisant .
Passionnant mais épuisant. Quand on retourne dans le passé, cf. la relecture de ce livre, le revisionnage de l'émission, il y a de quoi baisser les bras.
Ce qu'il ne faut surtout pas faire!
Ca fait un moment que je me pose des questions.
Comment arrive-t-on encore à résister pour ne pas devenir des monstres?
"Si c'est un homme" Primo Levi.
Je n'ai pas trouvé mieux.
Dernière info:
Un entretien avec Gérald Bronner
https://www.youtube.com/watch?v=PmqKQx8V9Bg
A partir de 17 mn.
J'ai regardé une partie de la dernière vidéo de la tronche en biais. Comme toi, j'éprouve un sentiment mitigé. Je vais poursuivre, je ne suis pas foncièrement emballé.