Dany a écrit : 30 oct. 2021, 18:51
(Vivre tue. [...])
Exactement.
ABC a écrit : 29 oct. 2021, 17:15
Et pour l'instant, souvent sans même le savoir, nous, le peuple, poussons collectivement notre société vers des produits, des lois, des investissements qui vont dans le sens inverse de celui dont nous avons tous besoin.
Bon, j'ai déjà donné mon avis sur d'anciens fils et je n'en ai pas changé.
Parmi tes commentaires sur la
video de Nicolas Gauvrit,
L'Art d'avoir tort en toute bonne foi , tu dis pourtant :
"L'effet de simple exposition (le fait d'être exposé à un produit le rend plus désirable [...])." Ce qui veut dire pas de produit (et pas de pub), pas de désir (ni de faux besoin) créé. Et que donc le consommateur achète ce qu'on lui propose. Il peut refuser mais encore faut-il que des produits remplaçants (plus écolo donc) lui soient proposés, et pour des besoins
réels.
On voit des initiatives artisanales ou de petites entreprises qui tentent de nouveaux produits moins polluants. Il est triste de noter que c'en est toujours au niveau de l'anecdote sur les
media... parce qu'eux aussi ont un rôle important à jouer. Et non pas en nous soûlant avec du vintage ou des spots écolos ad nauseam, mais en développant cet esprit d'initiative chez leur public et donc en montrant régulièrement ce qu'il faut...
Ajoutons que plus le consommateur est pauvre, moins il a le choix. Il achètera moins cher, des produits qui dureront moins longtemps, seront de moindre qualité et donc pollueront davantage.
Autre chose qui prouve qu'il n'a pas toute cette responsabilité que tu lui attribues : la crise sanitaire. Le consommateur a simplement
exécuté les ordres d'en haut (et c'est toujours ce qu'il fait car il n'a pas le choix) : il s'est confiné et a donc beaucoup moins dépensé (et épargné davantage, c'est factuel). On sait que la planète s'en est temporairement beaucoup mieux portée.
Le consommateur est-il maître des confinements, des couvre-feu, de la fermeture de la moitié des hypermarchés (produits emballés non achetables pour "protéger" le petit commerce, ce qui l'a poussé à soit moins consommer, soit à acheter sur le web? Est-il alors responsable de la pollution qu'a généré cette suractivité d'internet extremement polluante? Va-t-on aussi lui mettre cela sur le dos? Non bien sur car il n'a rien décidé lui-meme...
Jancovici favorise le nucléaire mais dit d'un autre coté qu'il y a du pétrole dans presque tous nos produits durables et consommables. Textiles, maison, voitures, équipements etc. et ne donne pas de solution de remplacement. Or, le pétrole (et ses déchets) est
toxique pour la terre, l'air, l'animal et l'humain.
Limiter la pollution pour le consommateur serait donc qu'il refuse d'acheter tout ce qui comporte du plastique (presque tout), de la mousse (dans les voitures, transports...habitat...), les barquettes alimentaires en plastique qu'on lui
impose (il n'a d'autres choix que d'acheter le contenant avec le contenu bien sur, non recyclable..., etc)
Comment fait-il en l'absence de solutions alternatives? est-il maitre du packaging et de la composition de ce qu'on lui impose?
La publicité de l'alcool est interdite sur les media. Est-ce le commateur qui l'a décidé? Non...
Etc.
Il faut donc répartir les responsabilités selon les possibilités et le pouvoir décisionnel de chacun.
Il y a 20 ans, le transport ferroviaire des marchandises a été fortement diminué (la SNCM a disparu) au profit du transport routier, très polluant. Qui l'a décidé? Les consommateurs, les transporteurs, autres?... Et actuellement, il est question de restaurer ces transports ferroviaires beaucoup moins polluants...
Je suis toujours sidérée de voir que quand j'achète un produit dans une "belle" boutique, j'en ressors avec un sac et un packaging "superluxe" (pochette en carton renforcé en couleur, imprimé, avec petites anses soignées etc) qui finira au fond d'un placard ou à la poubelle... A l'inverse, le packaging "écolo" pour monsieur tout le monde, il se déchire quand tu mets le 1er article dedans et c'est la poubelle directement, il n'a servi à rien, qu'à polluer et c'est encore pire (sacs en papier Leclerc aux caisses). Est-ce le consommateur qui est responsable?
Nous ne pouvons donc agir qu'à des niveaux restreints : notre alimentation, l'organisation de nos moyens de transports, le tri de certains déchets etc., sachant que quand il faut aller bosser à 20 ou 50 km de chez soi tous les jours, personne n'a le choix. Avec ou sans covoiturage, il faut aller bosser "à tout prix". Et moins on a de moyens (et de temps), moins on a le choix.
Tout cela est le résultat d'une société organisée (désorganisée?). Un seul exemple (sinon mon post va finir en gros pavé) : la délocalisation pour fabriquer, transformer... Un produit peut faire la moitié du tour du monde jusqu'à sa finition (tel élément fabriqué dans tel pays etc) où il reviendra souvent presque à son point de départ. Ici, c'est le transport qui pollue énormément. (Mais on sait que cela fait vivre des gens, des économies locales ou nationales, etc etc).