PhD Smith a écrit :Le vrai problème avec la sexualité dans l'antiquité, c'est qu'elle n'a pas la même valeur selon les pays: l'homosexualité était valorisé entre combattant déjà dans l'Iliade (Achille et Patrocle) parce que ça valorise la fatrie d'arme... Ce n'est pas la même chose chez les Romains. Ce qui est difficile à interpréter c'est l'homosexualité en Grèce:
Personnellement, je trouve plus difficile à interpréter l'homosexualité et la sexualité en général chez les romains que chez les grecs, mais c'est peut-être parce que c'est plus ma spécialité et parce que les romains sont un concept plus vaste, polymorphe et étendues que les grecs (même si c'est pas forcement toujours parfaitement clair non plus.)
L'homosexualité dans la Grèce classique, si elle prend des forme différente d'une cité à l'autre et n'est pas toujours tolérée, est plus facile, selon moi, à analyser parce qu'elle se construit globalement autour d'une symbolique un peu similaire partout, avec à la fois l'exaltation du corps sportif et de la nudité athlétique qu'on retrouve dans la fascination pour les éphèbes et l'érotisme qui s'y rattache et la notion de compagnonnage ou de transmission entre citoyens ou entre guerriers qu'on retrouve dans l'Illiades mais aussi avec l'enlèvement rituel pédérastique qu'on retrouve en Crète ou les rituels qui y incite dans l'éducation des jeunes spartiates et des jeunes athéniens
(chose amusante, on retrouve aussi des notions de travestissement, d'échanges des genres dans des rituels qui montre l'ambiguïté des grecs pour la notion de genre, à la fois très formelles avec une distinction forte du féminin et du masculin au niveau des rôles sociaux, mais un jeu dessus pour certaines cérémonies, notamment pour les jeunes en passe de devenir citoyens, qui brisent les codes le temps d'un rituel.)
Cela dit, il ne faut pas croire pour autant que l'homosexualité est réellement bien vue ou encouragé par les grecs. Si on en tolère certain aspect et que la symbolique n'est pas trop complexe à définir, on est en plein dans l'ambiguïté de la sexualité antique, qui ne repose pas sur les mêmes bases que celle d'aujourd'hui (il n'y a notamment pas les mêmes liens qu'aujourd'hui entre sexe, amour, formation d'une famille, mariage...d'ailleurs pour qui connait un peu, ça fait bien rire d'entendre aujourd'hui les intégristes expliquer pourquoi le mariage gay porte atteinte aux valeurs familiales du mariage suggéré immuable.

)
L'homosexualité romaine me semble plus difficile à caractériser car elle oscille entre condamnation et tolérance, elle n'est pas valorisé, mais pas formellement condamné si les usages sociaux sont respectés (d'une manière générale, toute la sexualité romaine est comme ça et reproduit à cette échelle les convenances sociales rigides des romains dont la société est à la fois très inégalitaires et très portée sur le paraître et les conventions sociales, avec une utilisation forte de la représentation publique et du scandale.)
'fin bref, c'est pas vraiment le sujet.
Yquemener a écrit :Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, je pense qu'on en plein dans cette définition. Après on peut avoir l'opinion que ce ne sont que "quelque coups de canifs", mais quand on voit ce qui arrive à Assange, quand on apprend que les US ont une liste noire de personnes à éliminer en dehors de toute procédure judiciaire et la brandissent pour faire de la politique Afghane, qu'ils s'autorisent la torture et l'emprisonnement indéfini sans jugement (y compris, me semble-t-il au moins dans un cas, de citoyens Américains) et ce, tant sous Bush qui a mis en place ce système, que sous Obama, qui l'a fait perdurer, je trouve qu'on peut parler de dictature "light", si.
Je ne vois pas le rapport avec la notion de dictature. L'essentiel de ce que vous citez relève de la politique extérieure et démocratie n'est pas synonyme de respect de la législation internationale, de même que dictature n'est pas synonyme de non respect.
La dictature est une posture du pouvoir vis à vis de la population d'un pays.
On peut parfaitement avoir une démocratie qui légitime la torture des étrangers et décide que toute personne non citoyenne peut être tué sans sommation par un policier et ça sera quand même une démocratie alors qu'à l'inverse, on peut avoir une dictature qui respecte une forme de code civile, simplement elle pourra le mettre en suspens selon le bon vouloir du pouvoir.
Donc non, c'est inexact de dire que les USA sont une dictature, même light. On peut reprocher le caractère liberticide et arbitraire du patriot act, dire qu'ils ont une politique judiciaire agressive et une politique étrangère unilatérale et parfois en dehors des droits de l'homme, mais ça n'est absolument pas quelque chose qui qualifie les dictatures, simplement la brutalité d'une société et de l'Etat qui l'administre, même quand l'Etat est démocratique.
La thèse que la guerre contre le terrorisme est une guerre légitime et un terme légal est une thèse que seul un état policier peut soutenir afin de justifier des excès en faisant effectuer des opérations de police par des forces militaires.
S'il fait exécuter les opérations de polices par les militaires, alors ça n'est pas un régime policier, mais une dictature militaire (qui se caractérise par un pouvoir militaire qui prend le partie d'administrer la vie civile.)
De plus, il ne me semble pas que la police ou l'armée ait pris les rennes du pouvoir aux USA. Aucun des deux n'est responsable, ni de l'exécutif, ni du législatif, ni du judiciaire. La police reste subordonné à la justice d'une manière générale et l'armée à l'exécutif et au législatif.
Le fait qu'il y ait une dérive de la sécurité intérieure d'un Etat ne suffit pas à en faire une dictature, même light, surtout quand cet Etat n'est justement pas au mains d'un pouvoir qui s'appuie sur la police ou l'armée, mais encore sur les élections. On peut parler de dictature quand l'Etat de droit à définitivement cessé pour le corps citoyens. Ce n'est pas encore le cas aux USA et depuis le Patriot Act, il n'y a pas eu tant d'élément montrant une accélération de la dérive et une confiscation du pouvoir des représentants et de l'élection au profit d'un autre.
(on peut évidement parler des liens parfois incestueux entre politique et milieux d'affaire, mais c'est le cas partout et ça a toujours été le cas depuis qu'il existe des richesses et des Etats, peu importe leur forme.)
NB: Je sais que je peux donner l'impression de chercher la petite bête sur la définition de dictature, mais on utilise trop souvent et à tort et à travers des termes comme dictature, fascisme, démocratie, oligarchie, élite, peuple... au point qu'on en perd totalement le sens (pour démocratie, par exemple, je suis convaincu qu'une bonne partie des gens ignore aujourd'hui les limites de la définition et ce qu'elle sous entend).
A force de trop manier les mots pour leur seule connotation positive ou négative, on en vient à des concepts aussi aberrants et vide de sens que la démocratie participative, la dictature du prolétariat, l'élite mondialiste, le caractère démocratique de...(insérer n'importe quoi qui doit profiter de la connotation positive du mot). Ou alors on fait des caricatures.