Honnit soit qui Mali pense.
Publié : 17 janv. 2013, 11:42
J'ai trouvé cette tribune au sujet de l'intervention française au Mali.
http://www.slate.fr/tribune/67261/mali-guerre-strategie-analyse
Je ne suis pas un expert dans le domaine, et souhaiterais discuter de plusieurs points à ce sujet.
1 - vers la fin de l'article, l'auteur de la tribune s'en prend vertement à l'intervention en Libye et à la guerre civile en Syrie, allant jusqu'à soutenir en partie M.El Assad. Idem pour la Libye. Son argument, en substance c'est que "sous Kadhafi / El Assad, les djihadistes se tenaient à carreau, maintenant qu'il n'est plus là/qu'il n'a plus de soutien, les djihadistes font ce qu'ils veulent, c'est la faute à l'intervention de l'ONU". J'ai du mal avec ce point. A l'origine, l'intervention de l'ONU en Libye était destinée à protéger la population. Devant l'impasse des négociations avec le régime, les armées sont entrées en jeu et ont contribué à la chute de ce régime, chute qui à profité aux islamistes "modérés" (dont certains peinent à montrer leur modération). Le printemps arabe a-t-il réellement tant destabilisé la région que cela ? Je ne pense pas que les dictature en place étaient un facteur de stabilité pérenne, j'ai plus l'impression qu'il s'agissait d'un équilibre instable et que, même si Kadhafi était toujours en place, la situation au Mali n'aurait pas varié d'un iota.
Bref je le trouve très unilatéral dans son jugement et très enclin à faire porter la faute à tout prix sur Nicolas Sarkozy (pour qui je n'ai aucune sympathie), quelles que fues ses erreurs réelles et ses réussites réelles.
2 - A l'inverse la première partie est assez optimiste et je la trouve assez bien argumentée sur plusieurs points. néanmoins je la trouve vraiment optimiste, et sans passer pour un déclinologue, je ne pense pas que cela sera aussi "simple" qui'il le dit. Je trouve qu'il oublie un point fondamental dans sa tribune : les djihadistes en face, même s'ils font de grosses erreurs aujourd'hui, ne les reproduiront pas demain. Et les premiers combats "écrèment" leurs rangs en ne laissant que les combattants les plus aguerris, et donc les plus dangereux, pour la suite.
Après, ce passage optimiste sur le présent suivi du passage à charge sur le passé vient peut être d'une volonté de forcer le trait à l'encontre de ce que l'on entend dans les médias en ce moment, de les prendre à rebrousse poil pour faire réfléchir les gens. Quitte a sembler caricatural.
http://www.slate.fr/tribune/67261/mali-guerre-strategie-analyse
Je ne suis pas un expert dans le domaine, et souhaiterais discuter de plusieurs points à ce sujet.
1 - vers la fin de l'article, l'auteur de la tribune s'en prend vertement à l'intervention en Libye et à la guerre civile en Syrie, allant jusqu'à soutenir en partie M.El Assad. Idem pour la Libye. Son argument, en substance c'est que "sous Kadhafi / El Assad, les djihadistes se tenaient à carreau, maintenant qu'il n'est plus là/qu'il n'a plus de soutien, les djihadistes font ce qu'ils veulent, c'est la faute à l'intervention de l'ONU". J'ai du mal avec ce point. A l'origine, l'intervention de l'ONU en Libye était destinée à protéger la population. Devant l'impasse des négociations avec le régime, les armées sont entrées en jeu et ont contribué à la chute de ce régime, chute qui à profité aux islamistes "modérés" (dont certains peinent à montrer leur modération). Le printemps arabe a-t-il réellement tant destabilisé la région que cela ? Je ne pense pas que les dictature en place étaient un facteur de stabilité pérenne, j'ai plus l'impression qu'il s'agissait d'un équilibre instable et que, même si Kadhafi était toujours en place, la situation au Mali n'aurait pas varié d'un iota.
Bref je le trouve très unilatéral dans son jugement et très enclin à faire porter la faute à tout prix sur Nicolas Sarkozy (pour qui je n'ai aucune sympathie), quelles que fues ses erreurs réelles et ses réussites réelles.
2 - A l'inverse la première partie est assez optimiste et je la trouve assez bien argumentée sur plusieurs points. néanmoins je la trouve vraiment optimiste, et sans passer pour un déclinologue, je ne pense pas que cela sera aussi "simple" qui'il le dit. Je trouve qu'il oublie un point fondamental dans sa tribune : les djihadistes en face, même s'ils font de grosses erreurs aujourd'hui, ne les reproduiront pas demain. Et les premiers combats "écrèment" leurs rangs en ne laissant que les combattants les plus aguerris, et donc les plus dangereux, pour la suite.
Après, ce passage optimiste sur le présent suivi du passage à charge sur le passé vient peut être d'une volonté de forcer le trait à l'encontre de ce que l'on entend dans les médias en ce moment, de les prendre à rebrousse poil pour faire réfléchir les gens. Quitte a sembler caricatural.