QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwine
Publié : 23 mai 2013, 17:30
J'ignore si certains sont au courant ici, mais on parle bcp aux Etats-Unis d'un certain Jason Richwine, suite à sa très récente dissertation sur les différences de QI entre ethnies. Richwine pour information était analyste du fameux Heritage Foundation qu'il a quitté (i.e, démission) peu après la publication de sa dissertation. Les commentaires sur son article foisonnent sur le web que je ne crois pas utile de citer des exemples (ou juste deux, ici, et ici). Vous pouvez googler, vous en trouverez facilement plusieurs centaines. Le lien de sa longue dissertation, ici :
http://www.scribd.com/doc/140239668/IQ-and-Immigration-Policy-Jason-Richwine
Je ne l'ai pas totalement fini. Mais grosso modo, sa thèse est la suivante. Les différences entre groupes ethniques persistent à travers les générations. Le gouffre entre blancs non-hispaniques et hispaniques est toujours aussi immense, et il est peu probable que les différences vont converger, si l'on en croit les statistiques. Selon lui, les raisons seraient à la fois génétiques et culturelles, mais il pense que le débat nature-nurture est sans intéret. Car quelqu'en soit la raison, dit-il, les différences persistent, parce que le retard du QI des hispaniques de même que les africains aux States (comme en Europe) est "transmis" de façon inter-générationnelle. Et c'est selon lui le détail le plus important, essentiel, qui ne le pousse pas à l'optimisme dans la mesure où les moyens qui ont été mis en oeuvre par le passé pour stimuler le QI via les interventions éducatives du style Head Start et Milwaukee se sont avérées etre des échecs cuisants. Richwine mentionne aussi l'Effet Flynn, qui n'aurait pas d'explications claires, et n'ayant probablement aucun lien entre l'intelligence générale, dénotée g. Le Flynn Effect consisterait plutot en un changement dans les compétences spécifiques et non générales, d'où l'absence de lien démontré entre g et Flynn Effect, d'après ce qui est écrit.
Cette dissertation a été bcp commentée, mais rarement les commentaires se sont avérés utiles ou pertinents. Dans la plupart des cas, ça consiste en attaque ad hominem. Ca ne m'intéresse guère, pour être franc. Je serais plus intéressé à savoir si les chiffres avancés par Richwine sont vrais.
Des données rapportées ici semblent montrer qu'il n'y a pas eu de réduction des différences de QI entre les noirs les blancs aux Etats-Unis. Je pensais néanmoins qu'il y avait eu une telle réduction des écarts entre blancs et hispaniques. Mais Richwine dit que c'est faux. J'essaie de trouver des stats allant dans le sens contraire, mais c'est pas évident. Son article, qu'on apprécie ou pas, est en tout cas bien fourni en chiffres, avec des échantillons d'études assez larges pour être représentatif. Et je n'ai pas encore trouvé d'articles réfutant scientifiquement les données avancées par Richwine. J'espère me tromper.
http://www.scribd.com/doc/140239668/IQ-and-Immigration-Policy-Jason-Richwine
Je ne l'ai pas totalement fini. Mais grosso modo, sa thèse est la suivante. Les différences entre groupes ethniques persistent à travers les générations. Le gouffre entre blancs non-hispaniques et hispaniques est toujours aussi immense, et il est peu probable que les différences vont converger, si l'on en croit les statistiques. Selon lui, les raisons seraient à la fois génétiques et culturelles, mais il pense que le débat nature-nurture est sans intéret. Car quelqu'en soit la raison, dit-il, les différences persistent, parce que le retard du QI des hispaniques de même que les africains aux States (comme en Europe) est "transmis" de façon inter-générationnelle. Et c'est selon lui le détail le plus important, essentiel, qui ne le pousse pas à l'optimisme dans la mesure où les moyens qui ont été mis en oeuvre par le passé pour stimuler le QI via les interventions éducatives du style Head Start et Milwaukee se sont avérées etre des échecs cuisants. Richwine mentionne aussi l'Effet Flynn, qui n'aurait pas d'explications claires, et n'ayant probablement aucun lien entre l'intelligence générale, dénotée g. Le Flynn Effect consisterait plutot en un changement dans les compétences spécifiques et non générales, d'où l'absence de lien démontré entre g et Flynn Effect, d'après ce qui est écrit.
Cette dissertation a été bcp commentée, mais rarement les commentaires se sont avérés utiles ou pertinents. Dans la plupart des cas, ça consiste en attaque ad hominem. Ca ne m'intéresse guère, pour être franc. Je serais plus intéressé à savoir si les chiffres avancés par Richwine sont vrais.
Des données rapportées ici semblent montrer qu'il n'y a pas eu de réduction des différences de QI entre les noirs les blancs aux Etats-Unis. Je pensais néanmoins qu'il y avait eu une telle réduction des écarts entre blancs et hispaniques. Mais Richwine dit que c'est faux. J'essaie de trouver des stats allant dans le sens contraire, mais c'est pas évident. Son article, qu'on apprécie ou pas, est en tout cas bien fourni en chiffres, avec des échantillons d'études assez larges pour être représentatif. Et je n'ai pas encore trouvé d'articles réfutant scientifiquement les données avancées par Richwine. J'espère me tromper.
