Bêtise sans mot
Publié : 04 nov. 2013, 03:19
En Nouvelle-France sur l'île de Montréal, les autorités avaient obligé les hommes à être armé de mousquet lorsqu'ils sortaient de la maison. C'était l'époque des conflits entre les colons français et les Iroquois. Si aujourd'hui, je sors de chez moi armé de mousquet pour me promener en ville, je risque de me faire arrêter. Si je leur dis que c'est pour respecter un règlement vieux de 300 ans, je risque d'être interné à l'Institut Pinel.
Cependant, si ce règlement avait été intégré dans une religion, il serait maintenu jusqu'à nos jours. Si ma religion m'oblige de porter un mousquet en sortant de la maison, ce n'est plus un délire mais une liberté religieuse. Vous ne voulez quand même pas m'empêcher de pratiquer ma religion, n'est-ce pas? Au pire aller, je pourrais le mettre dans un étui cousu. Si vous me l'empêchez, je ne pourrais plus sortir de la maison. Pensez-y, je vais devoir vivre sur l'assistance sociale. Au lieu de contribuer, je deviendrais un fardeau pour la société. Soyez inclusif, tout le monde a le droit de travailler peu importe sa religion. Ah! Maudite discrimination! Bande de borné! Non à la laïcité fermée!
Si un kirpan pouvait être un bon moyen pour se défendre en période trouble, vous devez accommoder le Sikh qui veut le porter, même en période de paix.
Si le voile peut protéger les cheveux contre la poussière du désert, vous devez permettre aux musulmanes de le porter dans la fonction publique même s'il est dans ce contexte parfaitement inutile.
Si à une certaine époque, le porc pouvait être dangereux à la santé humaine et pour cette raison, les autorités l'ont interdit, nous devons accomoder les gens qui refusent d'en manger même si aujourd'hui les règles sanitaires font en sorte qu'il est très rare d'en être malade, encore moins d'en mourrir.
Nous devons aussi permettre aux Juifs d'installer un érouv pour délimiter un territoire qui leur permet d'exercer des activités normalement interdites durant le Chabbat. Quelle est la différence entre un trottoir d'un côté d'un érouv et un autre trottoir de l'autre côté? Je ne sais pas mais Yahvé le sait!
Nous devons aussi accommoder les gens qui souhaitent ne pas travailler une journée de la semaine ou pour un congé religieux. Un agriculteur qui doit absolument récolter son foin un dimanche à cause que la météo annonce de la pluie lundi, ne peut pas obliger un employé de l'aider si, dans sa religion, il ne doit pas travailler le jour du seigneur. « coudon, tu vas à la messe à tous les dimanches, quand même que tu en manquerais un, tu n'en mourras pas ! » Ben non, même si dans le cosmos les journées de la semaine n'existent pas, même si elles ne sont dues qu'à l'ensoleillement d'une planète en rotation, dimanche sont sacrés pour les chrétiens. Coudon, soyez ouvert d'esprit!
À une certaine époque, les catholiques ne pouvaient pas manger de viande le vendredi mais aujourd'hui, ce règlement à tomber et personne n'a souffert d'un quelconque punition divine. Ouf! Il n'y a plus d'accommodement dans ce cas-ci.
À tous ces religieux obligés de rester vierges ou du moins, célibataire, pour consacrer la vie à leurs vocations, cela ne nous regarde pas mais, de grâce, qu'ils ne viennent pas nous faire la leçon en matière de sexualité. Okay là! Pour les religieuses, elles ne pourront jamais célébrer de messe, ni même monter dans la hiérarchie de l'église même si certaines se sont démarquées par leurs dévouements au cours de notre histoire. Pourquoi diantre ces femmes acceptent ce misogynisme? Elles ont peut-être été bien endoctrinée dans leurs jeunesses par d'autres soeurs, sinon je n'y comprends rien.
Eh puis, avec toutes les preuves partielles mais réelles de la théorie de l'évolution et avec toutes ses implications dans le monde actuel, nous devons malgré tout accepter ceux qui croient encore à Adam et Ève. Idéalement, il faut mettre l'évolutionnisme et le créationnisme sur le même pied d'égalité. Avez-vous compris?
S'il n'y avait pas de religion, tous ces gens iraient dans une institution psychiatrique. Faux, ils seraient probablement majoritaires et ce serait les autres qui iraient en institution.
Ici, il y a une idée que je n'arrive pas à trouver le mot exact pour le décrire. Nous les appelons des accommodements raisonnables à caractère religieux, des accommodements déraisonnables, des pratiques religieuses, des demandes farfelues ou par d'autres insultes. Mettre un mot à une réalité est pourtant important. Nommer une réalité, c'est prendre conscience de son existence. Dans le contexte du débat de la charte, quand on ne peut pas nommer un malaise, cela ne fait que renforcir les préjugés des opposants.
Ce mot existe peut-être ou peut-être pas mais de mémoire, je l'ai jamais entendu malgré l'actualité des dernières années. Voici la définition que je lui donnerais s'il existait :
- Une directive issue d'une tradition religieuse ou laïque et qui est appliquée malgré son manque de cohérence flagrante avec la réalité du présent.
Vous savez sans doute, quand les gens ont reçu très tôt une éducation religieuse, qu'ils ont été conditionnés toute une vie à une croyance, qu'ils ont mis du temps et des efforts et qu'ils s'y identifient, il est très difficile de leur faire comprendre l'absurdité de leurs pratiques religieuses. Je pense qu'on appelle cela une dissonance cognitive.
Ces gens qui s'entêtent à suivre des pratiques absurdes sont bogués comme un ordinateur qui plante toujours à la même place. Nous avons beau à démontrer clairement l'absurdité de leurs pratiques, ils reviennent toujours à leurs explications simplistes. Ils sont atteints par des bogues aux cerveaux, des bogueries.
Voilà, je vais les nommer des bogueries! Trouvez-moi un autre mot sinon je suis bogué sur boguerie!
Alors je peux m'exprimer plus librement!
Être obliger de mettre un voile, un kirpan, un kippa ne sont que des bogueries. S'empêcher de se mettre nu, de manger du porc, de faire l'amour ne sont que des bogueries. Délimiter un territoire avec un érouz n'est qu'une boguerie. Empêcher les femmes de devenir prêtre n'est qu'une boguerie. Obliger de porter un mousquet en plein ville n'est pas une boguerie mais une ironie de ma part.
Tant qu'à moi, si vous croyez en un dieu, vous n'avez pas besoin de boguerie pour le faire. Si ce dieu existait, pourquoi il porterait une importance à vos bogueries. Vos bogueries ne sont que des niaiseries, gardez-les pour vous, on ne veut même pas en tenir compte dans nos règlements.
Ah! Ça fait tellement du bien d'avoir un mot pour exprimer une idée! Je me sens mieux là!
Cependant, si ce règlement avait été intégré dans une religion, il serait maintenu jusqu'à nos jours. Si ma religion m'oblige de porter un mousquet en sortant de la maison, ce n'est plus un délire mais une liberté religieuse. Vous ne voulez quand même pas m'empêcher de pratiquer ma religion, n'est-ce pas? Au pire aller, je pourrais le mettre dans un étui cousu. Si vous me l'empêchez, je ne pourrais plus sortir de la maison. Pensez-y, je vais devoir vivre sur l'assistance sociale. Au lieu de contribuer, je deviendrais un fardeau pour la société. Soyez inclusif, tout le monde a le droit de travailler peu importe sa religion. Ah! Maudite discrimination! Bande de borné! Non à la laïcité fermée!
Si un kirpan pouvait être un bon moyen pour se défendre en période trouble, vous devez accommoder le Sikh qui veut le porter, même en période de paix.
Si le voile peut protéger les cheveux contre la poussière du désert, vous devez permettre aux musulmanes de le porter dans la fonction publique même s'il est dans ce contexte parfaitement inutile.
Si à une certaine époque, le porc pouvait être dangereux à la santé humaine et pour cette raison, les autorités l'ont interdit, nous devons accomoder les gens qui refusent d'en manger même si aujourd'hui les règles sanitaires font en sorte qu'il est très rare d'en être malade, encore moins d'en mourrir.
Nous devons aussi permettre aux Juifs d'installer un érouv pour délimiter un territoire qui leur permet d'exercer des activités normalement interdites durant le Chabbat. Quelle est la différence entre un trottoir d'un côté d'un érouv et un autre trottoir de l'autre côté? Je ne sais pas mais Yahvé le sait!
Nous devons aussi accommoder les gens qui souhaitent ne pas travailler une journée de la semaine ou pour un congé religieux. Un agriculteur qui doit absolument récolter son foin un dimanche à cause que la météo annonce de la pluie lundi, ne peut pas obliger un employé de l'aider si, dans sa religion, il ne doit pas travailler le jour du seigneur. « coudon, tu vas à la messe à tous les dimanches, quand même que tu en manquerais un, tu n'en mourras pas ! » Ben non, même si dans le cosmos les journées de la semaine n'existent pas, même si elles ne sont dues qu'à l'ensoleillement d'une planète en rotation, dimanche sont sacrés pour les chrétiens. Coudon, soyez ouvert d'esprit!
À une certaine époque, les catholiques ne pouvaient pas manger de viande le vendredi mais aujourd'hui, ce règlement à tomber et personne n'a souffert d'un quelconque punition divine. Ouf! Il n'y a plus d'accommodement dans ce cas-ci.
À tous ces religieux obligés de rester vierges ou du moins, célibataire, pour consacrer la vie à leurs vocations, cela ne nous regarde pas mais, de grâce, qu'ils ne viennent pas nous faire la leçon en matière de sexualité. Okay là! Pour les religieuses, elles ne pourront jamais célébrer de messe, ni même monter dans la hiérarchie de l'église même si certaines se sont démarquées par leurs dévouements au cours de notre histoire. Pourquoi diantre ces femmes acceptent ce misogynisme? Elles ont peut-être été bien endoctrinée dans leurs jeunesses par d'autres soeurs, sinon je n'y comprends rien.
Eh puis, avec toutes les preuves partielles mais réelles de la théorie de l'évolution et avec toutes ses implications dans le monde actuel, nous devons malgré tout accepter ceux qui croient encore à Adam et Ève. Idéalement, il faut mettre l'évolutionnisme et le créationnisme sur le même pied d'égalité. Avez-vous compris?
S'il n'y avait pas de religion, tous ces gens iraient dans une institution psychiatrique. Faux, ils seraient probablement majoritaires et ce serait les autres qui iraient en institution.
Ici, il y a une idée que je n'arrive pas à trouver le mot exact pour le décrire. Nous les appelons des accommodements raisonnables à caractère religieux, des accommodements déraisonnables, des pratiques religieuses, des demandes farfelues ou par d'autres insultes. Mettre un mot à une réalité est pourtant important. Nommer une réalité, c'est prendre conscience de son existence. Dans le contexte du débat de la charte, quand on ne peut pas nommer un malaise, cela ne fait que renforcir les préjugés des opposants.
Ce mot existe peut-être ou peut-être pas mais de mémoire, je l'ai jamais entendu malgré l'actualité des dernières années. Voici la définition que je lui donnerais s'il existait :
- Une directive issue d'une tradition religieuse ou laïque et qui est appliquée malgré son manque de cohérence flagrante avec la réalité du présent.
Vous savez sans doute, quand les gens ont reçu très tôt une éducation religieuse, qu'ils ont été conditionnés toute une vie à une croyance, qu'ils ont mis du temps et des efforts et qu'ils s'y identifient, il est très difficile de leur faire comprendre l'absurdité de leurs pratiques religieuses. Je pense qu'on appelle cela une dissonance cognitive.
Ces gens qui s'entêtent à suivre des pratiques absurdes sont bogués comme un ordinateur qui plante toujours à la même place. Nous avons beau à démontrer clairement l'absurdité de leurs pratiques, ils reviennent toujours à leurs explications simplistes. Ils sont atteints par des bogues aux cerveaux, des bogueries.
Voilà, je vais les nommer des bogueries! Trouvez-moi un autre mot sinon je suis bogué sur boguerie!
Alors je peux m'exprimer plus librement!
Être obliger de mettre un voile, un kirpan, un kippa ne sont que des bogueries. S'empêcher de se mettre nu, de manger du porc, de faire l'amour ne sont que des bogueries. Délimiter un territoire avec un érouz n'est qu'une boguerie. Empêcher les femmes de devenir prêtre n'est qu'une boguerie. Obliger de porter un mousquet en plein ville n'est pas une boguerie mais une ironie de ma part.
Tant qu'à moi, si vous croyez en un dieu, vous n'avez pas besoin de boguerie pour le faire. Si ce dieu existait, pourquoi il porterait une importance à vos bogueries. Vos bogueries ne sont que des niaiseries, gardez-les pour vous, on ne veut même pas en tenir compte dans nos règlements.
Ah! Ça fait tellement du bien d'avoir un mot pour exprimer une idée! Je me sens mieux là!