Forum Sceptique

Je ne sais pas si vous aviez vu ce film de Tarantino, c’est un western des plus originals. A mettre dans votre bas de Noël.

http://www.cinoche.com/films/django-dechaine/index.html

Un film bourré d'anachronismes et qui a sans doute battu le record de l'utilisation du mot "Nigger" dans une production audio-visuelle.

Mais bon. C'est pas comme si Tarantino se préoccupait de la véracité historique. Suffit de revoir Unglorious Bastards pour s'en convaincre.

Çà se laisse regarder quand même, surtout grâce aux répliques que se lancent les personnages. Samuel Jackson et Leo DiCaprio forment tout un duo....

Il y a un côté caricatural et BD dans ses films, avec des personnages très originaux. J'aime assez, mais c'est à prendre au second degré.

Un des meilleurs films de Tarantino à mon goût. Un de ses pires étant Boulevard de la Mort (c'est lui qui l'a dit et j'approuve), quoique les 20 dernières minutes soient un morceau d'anthologie.

Je ne sais pas si vous aviez vu ce film de Tarantino, c’est un western des plus originals.

Je le qualifierais pas d'original, dans le sens où c'est un gros hommages aux westerns et que ça se sent, même si le traitement est largement plus rock'n roll que les westens classiques que j'ai pu voir.

Personnellement, j'ai adoré, même si je n'aime habituellement pas le genre. Je trouve que c'est du Tarantino au meilleur de ce qu'il sait faire, c'est à dire une succession de tableau remplit de personnages haut en couleur et charismatiques. Du coup, l’œuvre globale perd en cohérence, vu qu'on passe d'un tableau à l'autre sans qu'ils se recoupent au niveau de l'ambiance et du traitement, mais comme chacun d'entre eux transpire l'amusement que le réalisateur a du avoir au moins à imaginer les scènes, ça passe.

J'ai trouvé que c'était un film extrêmement cool.

Nemrod a écrit :C'est pas comme si Tarantino se préoccupait de la véracité historique.

En même temps, il réalise un western, là. Ca n'a jamais été des reconstitutions historiques. En fait la majorité de la légende du Far West qui circule dans la culture populaire est issus de la version déformée que donnait des spectacles comme ceux de Buffalo Bill et plus tard des romans d'aventures, puis les westerns cinématographiques, qui arrivent très tôt.

BeetleJuice a écrit :Personnellement, j'ai adoré, même si je n'aime habituellement pas le genre. Je trouve que c'est du Tarantino au meilleur de ce qu'il sait faire, c'est à dire une succession de tableau remplit de personnages haut en couleur et charismatiques. Du coup, l’œuvre globale perd en cohérence, vu qu'on passe d'un tableau à l'autre sans qu'ils se recoupent au niveau de l'ambiance et du traitement, mais comme chacun d'entre eux transpire l'amusement que le réalisateur a du avoir au moins à imaginer les scènes, ça passe.

C'est ça. Dans le genre, Inglorious Basterds avait un peu plus d'unité et faisait moins lourd. On s'amuse pas mal dans Django Unchained, mais on s'ennuie aussi, surtout avec les scènes de massacre sans queue ni tête à la fin, à mon sens pas au niveau.

Red Pill a écrit :Samuel Jackson et Leo DiCaprio forment tout un duo....

J'ai beaucoup aimé le jeu de Léonardo DiCaprio, il était arrogant à souhait dans son rôle.

Ptoufle a écrit :surtout avec les scènes de massacre sans queue ni tête à la fin, à mon sens pas au niveau.

Moi, j'ai aimé la scène ou il tire dans les genoux du serviteur noir. C'est vrai que c'était une finale plutôt sanguinolente.

Son prochain film sera aussi un Western, dans ce que j'ai lu il mentionnait que ce ne serait pas une suite à Django, que ce film lui avait servit d'expérience.

BeetleJuice a écrit :Personnellement, j'ai adoré, même si je n'aime habituellement pas le genre.

Moi aussi c'est vraiment un de mes favoris. Le commando de bâtards est très bien aussi.

Pas vu, mais ça ressemble à une repompe de La revanche de Jessie Lee (Posse) : http://en.wikipedia.org/wiki/Posse_%281993_film%29
Je me trompe ?

Ptoufle a écrit :C'est ça. Dans le genre, Inglorious Basterds avait un peu plus d'unité et faisait moins lourd. On s'amuse pas mal dans Django Unchained, mais on s'ennuie aussi, surtout avec les scènes de massacre sans queue ni tête à la fin, à mon sens pas au niveau.

Moi justement, c'est ces scènes qui m'ont fait le plus rire par leur outrance débridée. J'ai franchement jubilé devant ce film.

Greem a écrit :Pas vu, mais ça ressemble à une repompe de La revanche de Jessie Lee (Posse) : http://en.wikipedia.org/wiki/Posse_%281993_film%29
Je me trompe ?

Rien à voir Greem. Ca ressemble plus aux films de Joel et Ethan Coen, sarcastique et irrévérencieux.

Mireille a écrit :

Greem a écrit :Pas vu, mais ça ressemble à une repompe de La revanche de Jessie Lee (Posse) : http://en.wikipedia.org/wiki/Posse_%281993_film%29
Je me trompe ?

Rien à voir Greem. Ca ressemble plus aux films de Joel et Ethan Coen, sarcastique et irrévérencieux.

vu le synoptique de wiki :

Posse is a 1993 American Western film directed by and starring Mario Van Peebles. Featuring a large ensemble cast, the film tells the story of a posse of African-American soldiers and one ostracized white soldier, who are all betrayed by a corrupt colonel. The story starts with the group escaping with a cache of gold, and continues with their leader Jessie Lee (Van Peebles) taking revenge on the men who killed his preacher father.

Les rapports se limitent au personnage principal noir et à une vague histoire d'or et une vengeance.
C'est plutot maigre, et les deux derniers léments sont communs à quantité de westerns (qui n'auront pas manqué d'influencé Van Peebles également).

Après c'est du tarentino, c'est donc sorti des influences du réal, ici bon nombre de western spaghettis. il est le premier à dire qu'il s'inspire énormément des films qu'il a vu.
Le wiki de Django unchained donne ceci comme influences :

Le film s'inspire de films western spaghetti comme Django de Sergio Corbucci (1966), mais également du western américain black comme Buck et son complice (1972) de Sidney Poitier ou Boss Nigger (1975) de Jack Arnold. Quentin Tarantino compare également son film à Nevada Smith de Henry Hathaway (1966).

Par ailleurs, Tarantino explique que d'un point de vue thématique son film renvoie vers Der Ring des Nibelungen, cycle de quatre opéras composés par Richard Wagner, et l'un de ses personnages, Siegfried : Dans le film, Christoph Waltz reconnaît en Jamie Foxx un véritable Siegfried et lui dit : « Quand un Allemand croise un Siegfried dans la vraie vie, ce n'est pas rien ! ». De plus, le personnage incarné par Kerry Washington se nomme Broomhilda en référence à Brunehilde. Et Siegfried délivre Brunehilde des flammes, dans le film de Quentin Tarantino comme dans l'opéra de Richard Wagner.

Mireille a écrit :Je ne sais pas si vous aviez vu ce film de Tarantino, c’est un western des plus originals. A mettre dans votre bas de Noël.

http://www.cinoche.com/films/django-dechaine/index.html

Je n’aime pas lorsque les auteurs prennent trop de liberté avec l'histoire. Ça m'a beaucoup choqué dans le film «Troie» où le scénariste fait des corrections "féministes" au poème d'Homère.

LA seule chose qui me plais dans Django, c'est que ce film aurait été impossible il y a quelques années. Il est un témoin du changement de mentalité aux Stats

Dans Troie (-zéro) ce qui m'a choqué c'est le plan sur Brad Pitre à la sortie du temple, avec un avion qui passe derrière ...

encore une preuve qu'une civilisation avancée existait dans l'antiquité.

Kraepelin a écrit :Je n’aime pas lorsque les auteurs prennent trop de liberté avec l'histoire. Ça m'a beaucoup choqué dans le film «Troie» où le scénariste fait des corrections "féministes" au poème d'Homère.

Peut-être pour les documentaires, mais un film Kraepelin ça reste quand même un divertissement surtout dans le genre de Django.

Mireille a écrit : Peut-être pour les documentaires, mais un film Kraepelin ça reste quand même un divertissement surtout dans le genre de Django.

tu as parfaitement le droit d'aimer ça et moi pas.

Dans "Les misérables" Victor Hugo est dans la fiction sans changer les court de l'histoire réel.

Kraepelin a écrit :

Mireille a écrit : Peut-être pour les documentaires, mais un film Kraepelin ça reste quand même un divertissement surtout dans le genre de Django.

tu as parfaitement le droit d'aimer ça et moi pas.

Dans "Les misérables" Victor Hugo est dans la fiction sans changer les court de l'histoire réel.

Oui c'est vrai, mais on s'y attend avec le film Les misérables contrairement à Django où on sait par avance que ce sera complètement débridé. Pareil avec les films des Frères Coen qui exagère des petits faits au point de rendre des situations complètement ridicules. Je te suggère d'ailleurs Barton Fink avec John Goodman pour te divertir bien entendu, il y aussi Fargo, mais c'est un autre genre.

Mireille a écrit :

Kraepelin a écrit :

Mireille a écrit : Peut-être pour les documentaires, mais un film Kraepelin ça reste quand même un divertissement surtout dans le genre de Django.

tu as parfaitement le droit d'aimer ça et moi pas.

Dans "Les misérables" Victor Hugo est dans la fiction sans changer les court de l'histoire réel.

Oui c'est vrai, mais on s'y attend avec le film Les misérables contrairement à Django où on sait par avance que ce sera complètement débridé. Pareil avec les films des Frères Coen qui exagère des petits faits au point de rendre des situations complètement ridicules. Je te suggère d'ailleurs Barton Fink avec John Goodman pour te divertir bien entendu, il y aussi Fargo, mais c'est un autre genre.

je plussoie sur Fargo ! un peu moins pour Barton Fink trop mystique à mon gout !

eatsalad a écrit : je plussoie sur Fargo ! un peu moins pour Barton Fink trop mystique à mon gout !

Sainte fesse ! Serions-nous d'accord à demie cher Eatsalad c'est ça de prit en attendant mon prochain sujet où tu me tomberas dessus à bras raccourcis

Dans Barton Fink, c'est la création des atmosphères et leurs successions rapides grâce à l'originalité des personnages choisies qui est impressionnantes.

Mireille a écrit :

eatsalad a écrit : je plussoie sur Fargo ! un peu moins pour Barton Fink trop mystique à mon gout !

Sainte fesse ! Serions-nous d'accord à demie cher Eatsalad c'est ça de prit en attendant mon prochain sujet où tu me tomberas dessus à bras raccourcis

Dans Barton Fink, c'est la création des atmosphères et leurs successions rapides grâce à l'originalité des personnages choisies qui est impressionnantes.

Hahaha

Mais je ne voulais pas dire que c'était un mauvais film bien au contraire ! Je préfère juste Fargo !

Red Pill a écrit :Un film bourré d'anachronismes et qui a sans doute battu le record de l'utilisation du mot "Nigger" dans une production audio-visuelle.

Record qui lui appartenait probablement déjà avec Jackie Brown (je pense que les gens ont compté et qu'il la effectivement dépassé).

J'ai bien aimé le film, mais comme Inglorious Bastard je l'ai trouvé "long" et il en fini plus de finir à la fin

J'ai bien aimé ce film également.

Tarantino aime dire que ce n'est pas un western, mais un "southern". C'est la même époque, mais le lieu est différent et les règles aussi. On n'est pas dans la conquête de l'ouest, avec un esprit colon/pionnier et un cadre légal qui peine à exister. On est au milieu des terres "civilisées" où il est courant et admis que des humains en possèdent d'autres. Il a voulu montrer qu'une histoire pleine d'actions et de violence était possible avec ces règles différentes. Dans une interview, Tarantino explique qu'il en avait marre d'attendre que quelqu'un de "sérieux" s'empare du thème historique de l'esclavage aux US. Les Américains ne sont pas à l'aise avec ça et les étrangers considèrent que ce n'est pas à eux de le faire. Idéalement il aurait fallu que ce soit quelqu'un d'historiquement rigoureux, mais comme ça ne venait pas, Tarantino l'a fait avec ses codes et avec ce qu'il fait bien. Donc un film d'action, mais avec quand même des élements historiques que je dois avouer avoir découvert également. Je savais que des esclaves travaillaient dans les plantations à cette époque, mais je ne me suis jamais posé la question de ce qu'était leur quotidien, de ce que pouvait être une famille d'esclave, de l'existence des maitresses-escalves (Jefferson en avait une!), de la violence des punitions et de comment on "tient" une maison avec des domestiques qui devraient avoir toutes les raisons de haïr leur maitre. Tarantino en propose une vision très graphique comme on dit.

Il y a des anachronismes, mais ils sont relativement bégnins. Les deux gros trucs reprochés à ce film d'un point de vue historique sont 1°) que les combats à mort entre esclaves sont plus une légende qu'autre chose vu le prix élevé d'un esclave physiquement apte. 2°) Que vivre des arrestations "mort ou vif" à l'époque était assez improbable. Sur le 1) je dirais que M. Candy étant un des plus riches planteur de la région peut avoir les moyens de ce payer ce genre de passe-temps, tout comme on peut imaginer un milliardaire aller en Porsche à un destruction-derby. Sur le 2) je passe ça volontiers sous la licence "film d'action" : on s'en doute que ça ne devait pas être courant, mais ça fait exister l'histoire. Je viens de voir également que quelques geeks des armes à feu mentionnent des fusils qui n'existaient pas à l'époque (20 ans d'erreur, ça va).

Bref, je suis content que ce film ait été fait. J'espère qu'on verra d'autre "southerns", dans des styles différents, avec des perspectives différentes. J'espère que ça aidera les US à exorciser de vieux démons. Il a réussi à faire exister une ambiance qui semble tout à fait surréelle tout en étant convaincante. "Frère! On ne déshabille pas une esclave à table, surtout pour montrer ses cicatrices!" laisse un sentiment très étrange. Un mélange de bonnes manières et de barbarisme.

Et au passage, j'ai appris que Di Caprio, que je n'avais vu que dans Titanic et Romeo & Juliette, n'était pas qu'un acteur à minettes mais aussi un grand acteur capable d'endosser de façon convaincante des rôles de salauds charismatiques. Son personnage est très réussi j'ai trouvé.

En VO c'est encore mieux....

Pepejul a écrit :En VO c'est encore mieux....

La seule façon que je regarde les films US....

Je suis le seul à avoir complètement décroché de Tarantino à partir de Kill Bill?