Forum Sceptique

Je pose cette question parce que si on ne peut supporter l'idée que l'homme est supérieur à l'animal à cause d'un principe de divinité en lui il ne reste plus que l'idée que l'homme est un animal plus évolué. Comme certains l'ont déjà expliqués ce qui nous sépare est en fait une question de degrés de nos capacités respectives.

Si on adopte la position Darwinienne comment on vit avec ce pouvoir que l'on se donne de faire des expériences sur les animaux pour faire avancé la science, les médicaments, etc. ? Ca me fait penser à ces films d’horreur où on voit des E.T. étudier des humains dans leur vaisseaux ou en conserver pour les mettre dans leur boîte à lunch.

On peut aussi se demander pourquoi avoir pris tant de temps pour instituer des lois pour les protéger. Je cite un extrait tiré de cet article : http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/so ... atut.shtml

« Assimiler les animaux à des choses, c'est aussi ignorer l'état actuel des connaissances scientifiques. La capacité animale à ressentir la douleur fait aujourd'hui l'objet d'un large consensus, du moins en ce qui concerne les vertébrés.

De façon générale, plus la recherche progresse, plus nous découvrons que les animaux ont des capacités cognitives et émotionnelles bien plus complexes que nous ne le pensions - et ceci vaut autant pour les singes, les dauphins ou les chiens que pour les vaches, les rats ou les pigeons.

Si les animaux ne sont pas des choses, c'est parce qu'ils ne sont pas des machines, mais des êtres sensibles dotés d'une vie qui leur importe. Il est donc légitime de tenir compte de leurs intérêts et de leur valeur morale lorsque nous prenons des décisions qui les concernent. »

Et si on considère l'homme comme un animal et qu'on les mangent, ne faisons-nous pas acte d'un cannibalisme inavouée ?

Quand un lion mange un lionceau peu viable il fait preuve de cannibalisme, quand un papou mangeait un adversaire ayant perdu une bataille il faisait preuve de cannibalisme, mais quand un lion mange un humain il ne fait que se nourrir.
je vois pas Mireille comment tu peux lier cannibalisme et carnivorisme, tu considères que comme l'homme est un animal il est de la même espèce qu'une vache, si je suis ta logique un chat est il de la même espèce qu'une hirondelle?

Les motos sont des véhicules.... les voitures aussi. Quand on fait de la voiture on ne fait pas de la moto.... on n'est donc pas motard.


remplacer les mots suivants :

véhicule = animal
voiture = vache
moto = humain
faire = manger
motard = cannibale

Mireille a écrit :On peut aussi se demander pourquoi avoir pris tant de temps pour instituer des lois pour les protéger

Ça a pris des millénaires pour que les femmes soient considérés comme des individus à part entière. Pourquoi? Réponse en moins de trente lignes, mais qui fait le tour de tous les aspects: historiques, sociologiques, biologiques, philosophiques, etc.

Plus sérieusement, je ne peux que donner des éléments de réponse. Une réponse complète àla question posée demanderait des pagesvolumes:
C'est depuis assez récemment qu'on s'intéresse assez aux (autres) animaux de manière suffisamment objective - i.e., au travers de la science - pour comprendre que les (autres) animaux sont beaucoup plus proche de nous qu'on le pensait. Pense que cela fait seulement 150 ans que Darwin a publié l'Origine des espèce. L'éthologie et le béhaviorisme, des écoles d'étude du comportement anima, sont des créations d'environ la moitié du XXe siècle.

Et si on s'y intéresse c'est parce que la vie humaine est plus facile maintenant qu'il y a même pas cent ans. La technologie nous libère de pas mal de contraintes matérielles primaires, ce qui nous laisse du temps pour nous consacrer à d'autres choses.

Les mentalité changent lentement, les sociétés encore plus lentement.

Et si on considère l'homme comme un animal et qu'on les mangent, ne faisons-nous pas acte d'un cannibalisme inavouée ?

Question de définition: cannibalisme veut dire manger des individus de sa propre espèce. On connait de nombreuses espèces qui le font (dont l'humaine, assez exceptionnellement), mais ce n'est donc pas ce dont il s'agit ici.

Jean-François

Bonjour Jean-François,

J'ai besoin de savoir certaines choses. J'ai du temps pour penser ce matin

On critique les idées qui ne sont pas basées sur des faits avérés, je comprends ça, mais si par exemple des personnes croient sans preuve, juste par intuition disons que certaine animaux ont la capacité de penser et que pour ces raisons on ne devrait pas les utiliser pour pratiquer certaines expérimentations, ne peut-on considérer cette idée même si on en aurait encore aucune preuve formelle, outre des impressions, comme valable pour justement suspendre certaines pratiques ? Et si tu dis oui, est-ce à dire que dans certaines situations l'intuition pourrait avoir autant de valeur qu'une idée solidement appuyée sur une preuve, et si tu dis encore oui, est-ce à dire que l'intuition pourrait ou devrait même dans certains cas faire autorité sur la preuve ? C'est juste que tu sais dans ma pensée l'intuition a toujours été plus forte que la raison.

Et aussi tu disais qu'on était pas des cannibales si on mangeait d'autres espèces, mais est-ce que ce n'est pas cruel pour un être qui a une conscience de manger ceux qui en ont une partielle ?

"cruel" n'est pas équivalent à "cannibale".

Mireille a écrit :je comprends ça, mais si par exemple des personnes croient sans preuve, juste par intuition disons que certaine animaux ont la capacité de penser et que pour ces raisons on ne devrait pas les utiliser pour pratiquer certaines expérimentations, ne peut-on considérer cette idée même si on en aurait encore aucune preuve formelle, outre des impressions, comme valable pour justement suspendre certaines pratiques

De nos jours, on sait que les animaux peuvent penser, souffrir, etc., cela a conduit à une réflexion éthique et encouragé l'encadrement des pratiques de recherches. Les pratiques qui peuvent entrainer le plus de souffrance sont celles qui doivent être le plus justifiées (on pèse ce qu'elles peuvent rapporter en terme de connaissances sur l'humain, par exemple). Faut pas penser qu'on peut faire n'importe quoi en expérimentation animale.

Dans les laboratoires légaux, en tout cas, ceux qui acceptent les lois (ce qui comprend la majeure partie des pharmaceutiques). Les "usines à chiots" et autres machins illégaux, c'est une autre question.

Et aussi tu disais qu'on était pas des cannibales si on mangeait d'autres espèces, mais est-ce que ce n'est pas cruel pour un être qui a une conscience de manger ceux qui en ont une partielle ?

Je trouve surtout irrationnel d'aller contre le constat que nous faisons partie du monde naturel et même que nous occupons une position de prédateur dans les chaines alimentaires. Par contre, nous avons la possibilité de limiter la souffrance imposée* et, de manière générale, de limiter les dégâts que nous causons. Nous pouvons être moins "cruels" qu'un lion qui bouffe une gazelle encore vivante (et je te passe d'autres exemples).

Tant mieux si quelqu'un aime être végétarien, tout le monde ne peut pas l'être (et ça causerait d'autres problèmes si tout le monde le devenait).

Jean-François

* Par exemple, je suis contre les crétins qui gobent des poissons rouges ou les plats à base d'animaux vivants; je suis contre les immenses dégâts causés par les méthodes moderne de pêche; etc.

Il y a d'autres façon d'être cruel avec les animaux sans les manger :


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Je n'avais pas entendu cette nouvelle, ce serait vraiment une bonne chose pour l'Afrique. Souhaitons que le traitement puisse rapidement être testé. Mais tu sais je me demande ce qui a le plus de valeur ou ce qui est le plus éthique considérant ce que l'on sait sur les capacités cognitives des animaux :

Utiliser un humain pleinement conscient de sa décision et qui pour toute raison accepte de participer à des tests le menant possiblement à sa mort (pourquoi pas, il y a un bassin de gens qui pourraient vouloir mourir pour quelque chose plutôt que pour rien ou parce que de toute façon ils vont décédé à cause d'une maladie).
ou
Utiliser un animal inconscient de la décision qu'on prend pour lui de participer à des tests pour nous les humains. J'ai de la difficulté à ne pas sentimentaliser comme je le ferais si on utiliserais un petit bébé.

Ceci dit dans le cas d'Ebola, c'est un peu différents parce que dans ton article ils disent que les primates aussi en sont affectés, donc quelque part ils participent à la recherche.

Je ne savais pas que vous ne pouviez pas faire n'importe quoi en laboratoire avec des animaux.

Un jour, ces questions ne seront même plus soulevés, j'imagine que l'on sera capable de reproduire des organes et de travailler directement sur du vivant. C'est drôle parce que je m'imaginais un type de clone sans Esprit, autrement dit qui n'aurait que des réactions corporelles, sans douleurs, ni pensées.

Jean-Francois a écrit :Je trouve surtout irrationnel d'aller contre le constat que nous faisons partie du monde naturel et même que nous occupons une position de prédateur dans les chaines alimentaires. Par contre, nous avons la possibilité de limiter la souffrance imposée* et, de manière générale, de limiter les dégâts que nous causons. Nous pouvons être moins "cruels" qu'un lion qui bouffe une gazelle encore vivante (et je te passe d'autres exemples).

Je n'avais jamais pensé à ça de cette manière. Quand on ne se voit pas comme un animal on a même pas ça dans l'idée que nous sommes aussi des prédateurs.

Salut Pépé,

J'ai déjà vu un caniche en partie teint, j'espère que c'était de la teinture alimentaire

A propos du virus Ebola, pendant que j'étais entrain de cuisiner, j'étais branché sur RDI et il tourne en boucle la même nouvelle sur tous les postes, soit que Ebola fait de plus en plus de mort. Ils sont plutôt très alarmiste, Obama ayant même dit, je cite de mémoire et non textuellement : Ebola ne peut être considéré comme une maladie africaine, mais affectant l’humanité entière. Il aurait pu parler du traitement Zmapp, je trouve.