Pardalis a écrit :Un vidéo intéressant de ce primatologue ...)
Merci pour cet ajout au sujet, Pardalis, en plus sous-titré en français
J’ai adoré autour de la 4ième minute quand le singe force la main à l’autre à l’aider à tirer la nourriture

. A la fin du vidéo le sens de l’équité ou plutôt de l’iniquité chez les capucins étaient aussi savoureusement bien commenté par l’auteur.
Talisker a écrit : Si il y a des animaux auxquels il faudrait éventuellement accorder des droits c'est bien les grands singes, et c'est pas une coïncidence qu'ils soient nos plus proches cousins.
Il y en a aussi d'autres qui mériteraient peut-être qu'on leur accorde des droits, qui du moins ferait en sorte qu'il ne soit plus considérer comme de simples objets avec qui on peut faire ce que l'on veut, Talisker « Ces observations s’inscrivent dans le champ émergent de l’empathie animale, qui traite non seulement des primates, mais aussi des canidés, des éléphants et même des rongeurs. » Il y a aussi selon l’auteur des preuves d’empathie chez les reptiles plus anciens, comme la famille des crocodiles et même les dinosaures. Je le cite maintenant sur des expériences sur les oiseaux :
"Je me suis rendu un jour à la Station de recherche
Konrad Lorenz de Grünau, en Autriche, où l’on garde des
corbeaux dans d’immenses volières. Ce sont des oiseaux
impressionnants, notamment quand ils se posent sur votre
épaule avec leur bec puissant à proximité immédiate de
votre visage ! Cela m’a rappelé des souvenirs : j’avais des
choucas apprivoisés quand j’étais étudiant – des oiseaux
beaucoup plus petits, mais de la même famille des corvidés.
À Grünau, les scientifiques, qui observent les combats
spontanés entre corbeaux, ont vu des oiseaux spectateurs
réagir à la détresse du perdant : il peut compter sur ses
amis pour un lissage de plumes douillet ou un petit bec
à bec d’encouragement. Dans la même station, des descendantes
du troupeau d’oies de Lorenz, vivant en liberté
dans la nature, ont été équipées d’émetteurs de fréquence
cardiaque. Puisque chaque oie adulte a un conjoint, ce dispositif
ouvre une fenêtre sur l’empathie. Si un oiseau livre
combat à un autre, le coeur de son partenaire commence
à battre très vite : même si ce partenaire n’est impliqué en
aucune façon dans ce qui se passe, son rythme cardiaque
révèle qu’il se soucie de la querelle. Chez les oiseaux aussi,
on ressent la douleur des autres.1
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1. Frans de Waal,
Le bonobo, Dieu et nous, p.15