De la physique
Publié : 11 déc. 2014, 12:59
Bonjour
De la chute des corps
Aristote affirmait que les corps lourds tombent plus vite que les corps légers.
Galilée qu'ils tombent tous de la même façon, lourds ou légers.
Quand on lâche un corps, il est attiré par la terre. Et il tombe vers elle.
Il attire aussi la terre, et la terre parcourt donc une partie de la distance qui les sépare.
Si le corps est plus lourd, la terre parcourt une plus grande distance.
Ma préférence va donc à Aristote.
Ce n'est pourtant pas celle que la physique met en avant.
Dans les lycées, on fait volontiers l'expérience du tube de verre contenant une plume et une bille de plomb. On y fait le vide et on le retourne. Pour montrer que la plume et la bille tombent de la même façon. Sur la lune, les américains ont laissé tomber une plume et un marteau. La vidéo est sur internet.
Le raisonnement de Galilée d'attacher un corps lourd et un léger ensembles lui est venue alors qu'il était encore étudiant à l'université de Pise. Il ne s'était peut être pas encore rendu compte que la terre n'était pas immobile au centre de l'univers.
Sa façon de penser traine d'ailleurs dans certains raisonnements de la physique.
De la vitesse de libération.
La vitesse de libération, c'est la vitesse qu'il faut donner à un mobile proche de la terre (ou d'un autre objet céleste) pour qu'il s'en libère définitivement. Comment la calcule-t-on? Le mobile, attiré par la terre, va ralentir. On calcule une vitesse telle qu'il s'arrêtera quand il sera à l'infini... Comme Galilée, on ne tient pas compte de l'attraction exercée par le mobile sur la terre, supposée fixe...
Le calcul ne me paraît pas correct.
En introduisant la vitesse de la lumière dans la formule, on trouve la dimension et la masse d'un trou noir. Si on suit un peu les raisonnements, un photon qui quitterait un trou noir devrait s'arrêter à l'infini. Et s'il rencontre quelque chose avant?
Du laboratoire sur terre.
Et celui en apesanteur, uniformément accéléré. Aucune expérience ne peut différencier les deux. Laissons tomber la planète Jupiter dans l'un et dans l'autre. Bien sûr, si la terre est fixe...
De la gravitation.
L'histoire raconte que Newton était couché dans l'herbe. Et qu'il regardait la lune. Il entendit tomber une pomme et comprit que la chute de la pomme et l'orbite de la lune étaient un même phénomène. Il écrivit la loi de la force de gravitation universelle. Plus tard, Cavendish mesura cette force entre deux masses solides, à température ambiante. J'ai posé la question à des scientifiques: a-t-on mesuré la force entre des liquides, des gaz. A d'autres températures? La réponse a été parfois: oui, bien sûr. Mais quand je demandais des références, elles ne venaient pas. La réponse a été souvent: enfin, vous n'allez pas remettre cela en question.
Je ne remets pas la gravitation universelle en question. Je constate qu'elle n'a été vérifiée qu'entre solides à température ambiante. Merci si vous me trouvez d'autres mesures.
Quelques informations supplémentaires.
Au 19me siècle, des astronomes ont trouvé des anomalies dans l'orbite d'Uranus. Ils ont ainsi trouvé par le calcul, une planète que personne n'avait jamais observée, Neptune. A l'aide de la loi de gravitation universelle.
Quand on chauffe un gaz, sa température et sa pression augmente. Selon la théorie cinétique des gaz, l'augmentation de pression est due à l'augmentation de la vitesse moyenne des molécules (ou atomes) de gaz. Celles-ci ont une masse. Il faut donc leurs appliquer une force pour en augmenter la vitesse. Quelle force leurs est appliquées? Une force de répulsion?
Dans un article sur le vide, (Pour la science, mai 2001), les auteurs écrivent que pour "enlever" les dernières particules de gaz d'une enceinte, il suffit d'y introduire une surface refroidie à l'hélium liquide (4 Kelvins). Il collecte toutes les molécules d'air encore présentes. Les auteurs ne disent pas pourquoi... Dans le même article, ils signalent que les étoiles se forment dans les nuages interstellaires plutôt froids (100 Kelvins).
De la détente de Joule.
Joule a fait une expérience intéressante. Soit un tube fermé à ses deux extrémités. Et muni d'une vanne en son centre. Fermée. Le compartiment de gauche contient un gaz. Celui de droite est vide. Lorsque Joule ouvre la vanne, le gaz se répand dans les deux compartiments. Joule note que la température du gaz n'a pas varié. Et qu'aucun travail n'a été effectué.
Il me semble que; je peux me tromper mais; quand on ouvre la vanne, le gaz exerce encore sa pression sur la paroi de gauche. Et pas encore sur la paroi de droite. Le tube accélère donc vers la gauche. Et quand le gaz arrive sur la paroi de droite, arrête-t-il le mouvement?
En 2002, j'ai écrit à l'Académie des Sciences de Paris concernant cette expérience. Voici la réponse que j'ai obtenue (textuellement): "A propos de votre critique de l'analyse habituelle de l'expérience de Joule: pour qu'elle puisse être interprétée selon les manuels, la masse des parois du récipient doit être substantiellement (quasiment infiniment) plus grande que la masse du gaz en question".
Oufti comme on dit chez moi.............
Un objet ne peut de lui même modifier l'état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme de son centre de gravité. Ici, le gaz recule vers la droite. Et le tube lui, ne bouge pas. Mais bien sûr, il est infiniment lourd....................
De la diffraction
Au 17me siècle, Grimaldi fait lui aussi une expérience intéressante. Il laisse entrer la lumière du soleil par un minuscule trou. Et il observe l'ombre d'un objet. Les bords ne sont pas nets mais présentent des franges claires et sombres.
Au début du 19me, Fresnel va regarder et étudier l'ombre de nombreux objets. (Le bord d'un écran, un écran percé d'un petit trou, une fente, un fil...). Une de ses expériences m'intéresse particulièrement. Fresnel observe l'ombre d'un disque opaque, en incidence peu oblique (cela signifie que la distance source de lumière (le petit trou)/disque et la distance disque/écran d'observation de l'ombre sont grandes par rapport au diamètre du disque. Ou dit autrement, que les rayons lumineux sont presque parallèles au niveau du disque). L'ombre, ronde, présente un point brillant central. On l'appelle tâche de Poisson.
Au lieu de regarder l'ombre, Fresnel aurait pu mettre son oeil au niveau de ce point brillant et le tourner vers la source de lumière, cachée par le disque. Qu'aurait-il vu? Un anneau brillant autour de ce disque?
J'ai posé la question et je note deux réponses:
"Fresnel s'est trompé. Le point brillant n'existe pas". Oufti comme on dit chez moi. Si ce monsieur a raison, il y a beaucoup de menteurs sur terre. Et des photos truquées.
"Quand on étudie la diffraction, c'est mieux de regarder l'écran". J'ai beaucoup aimé cette réponse. Elle dénote du traditionalisme de l'être humain. On a toujours regardé l'ombre sur l'écran, continuons. Pour ne pas avoir de surprise.
Fresnel construira l'optique ondulatoire. Et quand on étudie la lumière en tant qu'onde, on regarde où elle va. Pas d'où elle vient...
De la déviation gravitationnelle.
Einstein avait prédit que la lumière était déviée par la gravitation. C'est ce qu'a vérifié Eddington en 1919. Il a photographié les étoiles des Pléiades. Elles étaient proches de la direction (azimut) du soleil. Et celui-ci était caché par la lune. Il les a aussi photographiées à un autre moment. Et il a comparé les clichés. Les étoiles proches de la direction du soleil pendant l'éclipse sont plus proches de l'amas des Pléiades que sur les clichés où le soleil n'est pas là. Eddington a donc montré la réalité de la déviation gravitationnelle. Depuis, nous avons observé des anneaux d'Einstein. Preuve de cette déviation.
Je propose une expérience de pensée. On éteint toutes les étoiles de l'univers sauf une. Petite et lointaine. On place le soleil, éteint, entre cette étoile et nous. En regardant vers l'étoile, cachée par le soleil, on voit un anneau d'Einstein. (si non, on adapte les distances et les masses... la pensée peut tout). On tend ensuite un immense écran dans l'espace. On y voit l'ombre du soleil, toujours éteint. Y a-t-il un point brillant au centre de l'ombre?
Et si on remplace le soleil par un disque en carton de même diamètre?
Réponse habituelle à mes questions: la diffraction concerne des rayons lumineux qui passent à quelques longueurs d'onde de l'objet. La déviation gravitationnelle pas. Il faut juste ouvrir Fresnel. Ou Feynman. Celui-ci construit les interférences lumineuses dans la diffraction. Et il ne se limite pas à quelques longueurs d'onde du bord de l'objet.
Ne pas remettre en question les acquis. Surtout pas.
De l'expérience de Michelson.
Fin du 19me siècle, Michelson monte une expérience. Pour mesurer la vitesse de la terre dans l'espace..............
Michelson pense que l'espace contient l'éther. Ce mystérieux fluide que ferait vibrer la lumière. (Comme le son fait vibrer l'air). Ce fluide est immobile.
Michelson construit son interféromètre. Une source envoie de la lumière sur une lame semi transparente, positionnée à 45°. Une partie de la lumière rebondit sur la lame, rencontre un miroir, revient vers la lame et la traverse. Une autre partie traverse la lame, rencontre un miroir, revient vers la lame et rebondit dessus. Les deux parties de lumière se retrouvent donc ensembles et on observe leur interférence. (C'est compliqué à expliquer, je sais. Mais il y a des tas de représentation sur internet...)(il y a aussi une lame compensatrice, mais oublions...)
La lumière se propage à la vitesse c dans l'éther.
Si l'interféromètre de Michelson est immobile dans l'éther, la lumière quitte la source, se sépare en deux, revient vers la lame et on observe le "décalage". Si l'appareil est parfait (distance des miroirs identiques, angles des divers miroirs et lame...), le décalage est nul. L'appareil n'étant pas parfait, il existe un décalage.
Si l'interféromètre se déplace dans l'éther, Michelson calcule le temps que met la lumière pour aller et revenir du premier miroir. Et le temps pour le second. Ils sont différents.
Michelson pense donc qu'en faisant tourner son appareil (entrainer par la terre dans l'éther immobile), le décalage observé devrait changer. Michelson a également fait des mesures à six mois d'intervalle, la terre étant de l'autre côté du soleil.
Il me semble. Je pense que. Je peux me tromper. Je n'ai pas encore lu les travaux de Michelson. Ni tout ce qui concerne son expérience. Ni d'autres réalisées après lui (Miller, Gale, Ritz, W. de Sitter, Raylegh et Brace, Trouton et Noblr, Rankine, Tomdshek)
Il me semble que Michelson compare des pommes et des poires.
Si les temps de parcours ne sont pas égaux.
Alors
Michelson observe 1/ de la lumière qui a quitté la source avant l'autre. 2/ de la lumière qui a quitté la source après l'autre. La source ne se trouvant pas au même endroit quand les deux parts de lumière sont émises.............................................................
L'expérience de Michelson arrivait à point nommé pour introduire la théorie de la relativité.
L'expérience d'Arrhénius
En 1883, Arrhénius publie son mémoire de fin d'étude. Il annonce la théorie de dissolution des sels en ions, en milieu aqueux. Son mémoire n'est pas apprécié par ses professeurs. C'est normal, c'est nouveau. Il obtiendra pourtant le prix Nobel plus tard... J'ai trouvé la description d'une expérience qui lui est attribuée (dans un vieux livre................). Le texte : « Deux vases, A et B contenant une solution de Kcl sont mis en communication par un siphon (un tuyau) amorcé. Dans le voisinage du vase B, on approche un conducteur électrisé positivement. Des ions Cl, chargés d'électricité négative, se rendent dans le vase B, tandis que des ions K se rendent dans le vase A, repoussés par l'électricité positive du conducteur. Il ne se manifeste rien dans le vase A, mais si on le met en communication avec le sol, l'électricité positive des ions K disparaît, et ce corps reprend ses propriétés chimiques ; ce qui le prouve, c'est qu'à ce moment il se produit dans ce vase un dégagement d'hydrogène provenant de l'action du potassium sur l'eau, phénomène qui ne se produisait pas tant que les molécules de potassium étaient chargées d'électricité »
Arrhénius, par cette expérience, tentait probablement de montrer l'existence des ions. Rien de plus. Elle me pose cependant question. Peut-on développer un procédé pour dessaler l'eau de mer ? J'y reviendrai................
De la mémoire.
John Watson (1878-1958) défend une théorie. L’enfant à la naissance n’a aucune connaissance, aucun comportement préétabli. Le comportement humain n’est donc que le résultat des expériences et apprentissages. De l’acquis, au fil de la vie.
Konrad Lorenz, l'homme aux oies (1903-1989) défend lui une autre théorie. L’enfant à la naissance a déjà des connaissances, des comportements préétablis. Le comportement humain n’est donc pas que le résultat des expériences et apprentissages au fil de la vie. De l’acquis. Il est également ce que nous pouvons appeler de l’inné.
Le premier à apporter une preuve convaincante de l'innéité des expressions chez l'homme fut sans doute Irenaus Eibl-Eibesfeldt, collègue de Lorenz, qui s'orienta vers l'étude comparée du comportement humain dans diverses civilisations. En 1973, il démontra que les enfants nés sourds et aveugles, quoiqu'ils eussent vécu leur vie dans la nuit et le silence absolus, possédaient un répertoire d'expressions faciales pratiquement identique à celui d'enfants normaux.
Personne n'est étonné de voir les animaux faire des choses très compliquées sans jamais les avoir vues, d'instinct. Le papillon s'envole...
Dans le science & vie du mois de mars 2014, on trouve une expérience de deux chercheurs américains, Kerry Ressler et Brian Dias. Ils ont fait subir à des rats mâles des chocs électriques associés à une odeur. Ces rats se sont ensuite reproduits avec des femelles et les petits n'ont pas eu de contact avec les mâles. Ces petits ont sursauté lorsqu'ils étaient mis en présence de l'odeur.
A la naissance, le petit humain possède-t-il déjà du savoir ? Une mémoire ? Un instinct comme les animaux ? Je n'ai pas la réponse. Mais penser que oui aide certainement à s'en libérer.
Luc
De la chute des corps
Aristote affirmait que les corps lourds tombent plus vite que les corps légers.
Galilée qu'ils tombent tous de la même façon, lourds ou légers.
Quand on lâche un corps, il est attiré par la terre. Et il tombe vers elle.
Il attire aussi la terre, et la terre parcourt donc une partie de la distance qui les sépare.
Si le corps est plus lourd, la terre parcourt une plus grande distance.
Ma préférence va donc à Aristote.
Ce n'est pourtant pas celle que la physique met en avant.
Dans les lycées, on fait volontiers l'expérience du tube de verre contenant une plume et une bille de plomb. On y fait le vide et on le retourne. Pour montrer que la plume et la bille tombent de la même façon. Sur la lune, les américains ont laissé tomber une plume et un marteau. La vidéo est sur internet.
Le raisonnement de Galilée d'attacher un corps lourd et un léger ensembles lui est venue alors qu'il était encore étudiant à l'université de Pise. Il ne s'était peut être pas encore rendu compte que la terre n'était pas immobile au centre de l'univers.
Sa façon de penser traine d'ailleurs dans certains raisonnements de la physique.
De la vitesse de libération.
La vitesse de libération, c'est la vitesse qu'il faut donner à un mobile proche de la terre (ou d'un autre objet céleste) pour qu'il s'en libère définitivement. Comment la calcule-t-on? Le mobile, attiré par la terre, va ralentir. On calcule une vitesse telle qu'il s'arrêtera quand il sera à l'infini... Comme Galilée, on ne tient pas compte de l'attraction exercée par le mobile sur la terre, supposée fixe...
Le calcul ne me paraît pas correct.
En introduisant la vitesse de la lumière dans la formule, on trouve la dimension et la masse d'un trou noir. Si on suit un peu les raisonnements, un photon qui quitterait un trou noir devrait s'arrêter à l'infini. Et s'il rencontre quelque chose avant?
Du laboratoire sur terre.
Et celui en apesanteur, uniformément accéléré. Aucune expérience ne peut différencier les deux. Laissons tomber la planète Jupiter dans l'un et dans l'autre. Bien sûr, si la terre est fixe...
De la gravitation.
L'histoire raconte que Newton était couché dans l'herbe. Et qu'il regardait la lune. Il entendit tomber une pomme et comprit que la chute de la pomme et l'orbite de la lune étaient un même phénomène. Il écrivit la loi de la force de gravitation universelle. Plus tard, Cavendish mesura cette force entre deux masses solides, à température ambiante. J'ai posé la question à des scientifiques: a-t-on mesuré la force entre des liquides, des gaz. A d'autres températures? La réponse a été parfois: oui, bien sûr. Mais quand je demandais des références, elles ne venaient pas. La réponse a été souvent: enfin, vous n'allez pas remettre cela en question.
Je ne remets pas la gravitation universelle en question. Je constate qu'elle n'a été vérifiée qu'entre solides à température ambiante. Merci si vous me trouvez d'autres mesures.
Quelques informations supplémentaires.
Au 19me siècle, des astronomes ont trouvé des anomalies dans l'orbite d'Uranus. Ils ont ainsi trouvé par le calcul, une planète que personne n'avait jamais observée, Neptune. A l'aide de la loi de gravitation universelle.
Quand on chauffe un gaz, sa température et sa pression augmente. Selon la théorie cinétique des gaz, l'augmentation de pression est due à l'augmentation de la vitesse moyenne des molécules (ou atomes) de gaz. Celles-ci ont une masse. Il faut donc leurs appliquer une force pour en augmenter la vitesse. Quelle force leurs est appliquées? Une force de répulsion?
Dans un article sur le vide, (Pour la science, mai 2001), les auteurs écrivent que pour "enlever" les dernières particules de gaz d'une enceinte, il suffit d'y introduire une surface refroidie à l'hélium liquide (4 Kelvins). Il collecte toutes les molécules d'air encore présentes. Les auteurs ne disent pas pourquoi... Dans le même article, ils signalent que les étoiles se forment dans les nuages interstellaires plutôt froids (100 Kelvins).
De la détente de Joule.
Joule a fait une expérience intéressante. Soit un tube fermé à ses deux extrémités. Et muni d'une vanne en son centre. Fermée. Le compartiment de gauche contient un gaz. Celui de droite est vide. Lorsque Joule ouvre la vanne, le gaz se répand dans les deux compartiments. Joule note que la température du gaz n'a pas varié. Et qu'aucun travail n'a été effectué.
Il me semble que; je peux me tromper mais; quand on ouvre la vanne, le gaz exerce encore sa pression sur la paroi de gauche. Et pas encore sur la paroi de droite. Le tube accélère donc vers la gauche. Et quand le gaz arrive sur la paroi de droite, arrête-t-il le mouvement?
En 2002, j'ai écrit à l'Académie des Sciences de Paris concernant cette expérience. Voici la réponse que j'ai obtenue (textuellement): "A propos de votre critique de l'analyse habituelle de l'expérience de Joule: pour qu'elle puisse être interprétée selon les manuels, la masse des parois du récipient doit être substantiellement (quasiment infiniment) plus grande que la masse du gaz en question".
Oufti comme on dit chez moi.............
Un objet ne peut de lui même modifier l'état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme de son centre de gravité. Ici, le gaz recule vers la droite. Et le tube lui, ne bouge pas. Mais bien sûr, il est infiniment lourd....................
De la diffraction
Au 17me siècle, Grimaldi fait lui aussi une expérience intéressante. Il laisse entrer la lumière du soleil par un minuscule trou. Et il observe l'ombre d'un objet. Les bords ne sont pas nets mais présentent des franges claires et sombres.
Au début du 19me, Fresnel va regarder et étudier l'ombre de nombreux objets. (Le bord d'un écran, un écran percé d'un petit trou, une fente, un fil...). Une de ses expériences m'intéresse particulièrement. Fresnel observe l'ombre d'un disque opaque, en incidence peu oblique (cela signifie que la distance source de lumière (le petit trou)/disque et la distance disque/écran d'observation de l'ombre sont grandes par rapport au diamètre du disque. Ou dit autrement, que les rayons lumineux sont presque parallèles au niveau du disque). L'ombre, ronde, présente un point brillant central. On l'appelle tâche de Poisson.
Au lieu de regarder l'ombre, Fresnel aurait pu mettre son oeil au niveau de ce point brillant et le tourner vers la source de lumière, cachée par le disque. Qu'aurait-il vu? Un anneau brillant autour de ce disque?
J'ai posé la question et je note deux réponses:
"Fresnel s'est trompé. Le point brillant n'existe pas". Oufti comme on dit chez moi. Si ce monsieur a raison, il y a beaucoup de menteurs sur terre. Et des photos truquées.
"Quand on étudie la diffraction, c'est mieux de regarder l'écran". J'ai beaucoup aimé cette réponse. Elle dénote du traditionalisme de l'être humain. On a toujours regardé l'ombre sur l'écran, continuons. Pour ne pas avoir de surprise.
Fresnel construira l'optique ondulatoire. Et quand on étudie la lumière en tant qu'onde, on regarde où elle va. Pas d'où elle vient...
De la déviation gravitationnelle.
Einstein avait prédit que la lumière était déviée par la gravitation. C'est ce qu'a vérifié Eddington en 1919. Il a photographié les étoiles des Pléiades. Elles étaient proches de la direction (azimut) du soleil. Et celui-ci était caché par la lune. Il les a aussi photographiées à un autre moment. Et il a comparé les clichés. Les étoiles proches de la direction du soleil pendant l'éclipse sont plus proches de l'amas des Pléiades que sur les clichés où le soleil n'est pas là. Eddington a donc montré la réalité de la déviation gravitationnelle. Depuis, nous avons observé des anneaux d'Einstein. Preuve de cette déviation.
Je propose une expérience de pensée. On éteint toutes les étoiles de l'univers sauf une. Petite et lointaine. On place le soleil, éteint, entre cette étoile et nous. En regardant vers l'étoile, cachée par le soleil, on voit un anneau d'Einstein. (si non, on adapte les distances et les masses... la pensée peut tout). On tend ensuite un immense écran dans l'espace. On y voit l'ombre du soleil, toujours éteint. Y a-t-il un point brillant au centre de l'ombre?
Et si on remplace le soleil par un disque en carton de même diamètre?
Réponse habituelle à mes questions: la diffraction concerne des rayons lumineux qui passent à quelques longueurs d'onde de l'objet. La déviation gravitationnelle pas. Il faut juste ouvrir Fresnel. Ou Feynman. Celui-ci construit les interférences lumineuses dans la diffraction. Et il ne se limite pas à quelques longueurs d'onde du bord de l'objet.
Ne pas remettre en question les acquis. Surtout pas.
De l'expérience de Michelson.
Fin du 19me siècle, Michelson monte une expérience. Pour mesurer la vitesse de la terre dans l'espace..............
Michelson pense que l'espace contient l'éther. Ce mystérieux fluide que ferait vibrer la lumière. (Comme le son fait vibrer l'air). Ce fluide est immobile.
Michelson construit son interféromètre. Une source envoie de la lumière sur une lame semi transparente, positionnée à 45°. Une partie de la lumière rebondit sur la lame, rencontre un miroir, revient vers la lame et la traverse. Une autre partie traverse la lame, rencontre un miroir, revient vers la lame et rebondit dessus. Les deux parties de lumière se retrouvent donc ensembles et on observe leur interférence. (C'est compliqué à expliquer, je sais. Mais il y a des tas de représentation sur internet...)(il y a aussi une lame compensatrice, mais oublions...)
La lumière se propage à la vitesse c dans l'éther.
Si l'interféromètre de Michelson est immobile dans l'éther, la lumière quitte la source, se sépare en deux, revient vers la lame et on observe le "décalage". Si l'appareil est parfait (distance des miroirs identiques, angles des divers miroirs et lame...), le décalage est nul. L'appareil n'étant pas parfait, il existe un décalage.
Si l'interféromètre se déplace dans l'éther, Michelson calcule le temps que met la lumière pour aller et revenir du premier miroir. Et le temps pour le second. Ils sont différents.
Michelson pense donc qu'en faisant tourner son appareil (entrainer par la terre dans l'éther immobile), le décalage observé devrait changer. Michelson a également fait des mesures à six mois d'intervalle, la terre étant de l'autre côté du soleil.
Il me semble. Je pense que. Je peux me tromper. Je n'ai pas encore lu les travaux de Michelson. Ni tout ce qui concerne son expérience. Ni d'autres réalisées après lui (Miller, Gale, Ritz, W. de Sitter, Raylegh et Brace, Trouton et Noblr, Rankine, Tomdshek)
Il me semble que Michelson compare des pommes et des poires.
Si les temps de parcours ne sont pas égaux.
Alors
Michelson observe 1/ de la lumière qui a quitté la source avant l'autre. 2/ de la lumière qui a quitté la source après l'autre. La source ne se trouvant pas au même endroit quand les deux parts de lumière sont émises.............................................................
L'expérience de Michelson arrivait à point nommé pour introduire la théorie de la relativité.
L'expérience d'Arrhénius
En 1883, Arrhénius publie son mémoire de fin d'étude. Il annonce la théorie de dissolution des sels en ions, en milieu aqueux. Son mémoire n'est pas apprécié par ses professeurs. C'est normal, c'est nouveau. Il obtiendra pourtant le prix Nobel plus tard... J'ai trouvé la description d'une expérience qui lui est attribuée (dans un vieux livre................). Le texte : « Deux vases, A et B contenant une solution de Kcl sont mis en communication par un siphon (un tuyau) amorcé. Dans le voisinage du vase B, on approche un conducteur électrisé positivement. Des ions Cl, chargés d'électricité négative, se rendent dans le vase B, tandis que des ions K se rendent dans le vase A, repoussés par l'électricité positive du conducteur. Il ne se manifeste rien dans le vase A, mais si on le met en communication avec le sol, l'électricité positive des ions K disparaît, et ce corps reprend ses propriétés chimiques ; ce qui le prouve, c'est qu'à ce moment il se produit dans ce vase un dégagement d'hydrogène provenant de l'action du potassium sur l'eau, phénomène qui ne se produisait pas tant que les molécules de potassium étaient chargées d'électricité »
Arrhénius, par cette expérience, tentait probablement de montrer l'existence des ions. Rien de plus. Elle me pose cependant question. Peut-on développer un procédé pour dessaler l'eau de mer ? J'y reviendrai................
De la mémoire.
John Watson (1878-1958) défend une théorie. L’enfant à la naissance n’a aucune connaissance, aucun comportement préétabli. Le comportement humain n’est donc que le résultat des expériences et apprentissages. De l’acquis, au fil de la vie.
Konrad Lorenz, l'homme aux oies (1903-1989) défend lui une autre théorie. L’enfant à la naissance a déjà des connaissances, des comportements préétablis. Le comportement humain n’est donc pas que le résultat des expériences et apprentissages au fil de la vie. De l’acquis. Il est également ce que nous pouvons appeler de l’inné.
Le premier à apporter une preuve convaincante de l'innéité des expressions chez l'homme fut sans doute Irenaus Eibl-Eibesfeldt, collègue de Lorenz, qui s'orienta vers l'étude comparée du comportement humain dans diverses civilisations. En 1973, il démontra que les enfants nés sourds et aveugles, quoiqu'ils eussent vécu leur vie dans la nuit et le silence absolus, possédaient un répertoire d'expressions faciales pratiquement identique à celui d'enfants normaux.
Personne n'est étonné de voir les animaux faire des choses très compliquées sans jamais les avoir vues, d'instinct. Le papillon s'envole...
Dans le science & vie du mois de mars 2014, on trouve une expérience de deux chercheurs américains, Kerry Ressler et Brian Dias. Ils ont fait subir à des rats mâles des chocs électriques associés à une odeur. Ces rats se sont ensuite reproduits avec des femelles et les petits n'ont pas eu de contact avec les mâles. Ces petits ont sursauté lorsqu'ils étaient mis en présence de l'odeur.
A la naissance, le petit humain possède-t-il déjà du savoir ? Une mémoire ? Un instinct comme les animaux ? Je n'ai pas la réponse. Mais penser que oui aide certainement à s'en libérer.
Luc