Les NDE ou EMI: des expériences très mal nommées ?
Publié : 23 févr. 2015, 22:49
Bonsoir,
Les expériences de mort imminente sont-elles des expériences très mal nommées ?
Si les premiers expériences recensées par le docteur Moody ont eu lieu lors d'arrêts cardiaques, de coma, ou d'une façon générale lors d'atteintes graves à l'intégrité physique, depuis l'on sait que des expériences similaires peuvent se produire dans d'autres circonstances: lors de grandes peurs ( ce sont des Fear-death expériences), lors de méditation, lors d'un orgasme, ou simplement en regardant un coucher de soleil !
Ces expériences souffrent-elles d'une médiatisation qui a axé le discours sur l'au-delà, l'après vie ?
L'une des grandes énigmes que posent ces expériences à la science c'est qu'elles ne sont pas corrélées à un état cérébral particulier. Elles surviennent alors que l'état cérébral de la personne peut être désastreux ou tout à fait normal, et toutes les gammes intermédiaires.
Voici le résumé d'un article publié en 2014 dans la revue scientifique Frontiers in Human Neuroscience May 2014, volume 8, article 203. Full text - Abstract - PDF - Poster. Lien: http://iands-france.org.pagesperso-oran ... frame.html
Near-death experiences in non-life-threatening events and coma of different etiologies
Charland-Verville V, Jourdan J-P, Thonnard M, Ledoux D, Donneau A-F, Quertemont E, Laureys S.
Frontiers in Human Neuroscience May 2014, volume 8, article 203. Full text - Abstract - PDF - Poster
Expériences de Mort Imminente dans des circonstances dénuées de risque vital et dans des comas de différentes étiologies.
Résumé :
Contexte : Les Expériences de Mort Imminente (EMI, en anglais Near-Death Experiences, NDE) sont de plus en plus considérées comme une réalité physiologique et psychologique, clairement identifiable, et signifiante sur le plan clinique. Cependant, la définition et les causes de ce phénomène ainsi que l'identification des « experiencers » font toujours l'objet de discussions. A ce jour, l'outil standardisé le plus fréquemment utilisé dans la recherche pour identifier et évaluer les EMI est l'échelle de Greyson. Des études prospectives et rétrospectives ont été basées sur cette échelle pour en estimer la fréquence dans diverses populations mais peu d'études ont cherché à associer le contenu et l'intensité de l'expérience à leur étiologie.
Méthode : dans cette étude rétrospective nous avons évalué l'intensité et les caractéristiques les plus fréquemment rapportées de témoignages spontanés d'EMI survenues à l'occasion d'événements ne représentant pas un risque vital ("NDE like") ou lors d'un coma pathologique ("NDE réelles") en fonction de l'étiologie de l'atteinte cérébrale. Nous avons aussi comparé nos données rétrospectives concernant des comas anoxiques avec celles de la littérature provenant d' études prospectives post-anoxie ayant utilisé l'échelle de Greyson.
Résultats : l'analyse des 190 témoignages qui remplissaient les critères d'une EMI ( c-a-d. score de Greyson total > 7/32 ) en fonction de leur l'intensité ( score Greyson total ) et de leur contenu (caractéristiques répertoriées dans l'échelle de Greyson) n'a montré aucune différence entre les groupes "NDE like" (n= 50) et "NDE réelles"(n = 140), pas plus, à l'intérieur de ce dernier groupe, en fonction de la cause du coma (anoxique / traumatique / autre). La caractéristique la plus fréquemment rapportée était un sentiment de paix et de bien-être (89-93%) . Seuls 2 patients (1%) rapportèrent une expérience négative . Dans notre cohorte anoxique rétrospective, les fréquences de l'ensemble des caractéristiques fondamentales d'EMI étaient plus élevées comparées aux données rétrospectives de la littérature.
Conclusion : il apparaît que les "NDE réelles" rapportées après des comas de différentes étiologies sont similaires aux expériences "NDE-like" liées à des circonstances sans risque vital. Les personnes qui témoignent d'une EMI rétrospectivement tendent à rapporter des expériences plus riches.
Euh, modérateur comme je n'ai copié que le résumé, ça va ???
Sinon il faudrait que j'apprenne à "mettre un lien". Pourriez-vous m'expliquer ?
Le docteur Steven Laureys du Coma Science Group de Liège n'est pas franchement "un doux dingue ésotérique"
Bonne soirée
Emmanuelle
Les expériences de mort imminente sont-elles des expériences très mal nommées ?
Si les premiers expériences recensées par le docteur Moody ont eu lieu lors d'arrêts cardiaques, de coma, ou d'une façon générale lors d'atteintes graves à l'intégrité physique, depuis l'on sait que des expériences similaires peuvent se produire dans d'autres circonstances: lors de grandes peurs ( ce sont des Fear-death expériences), lors de méditation, lors d'un orgasme, ou simplement en regardant un coucher de soleil !
Ces expériences souffrent-elles d'une médiatisation qui a axé le discours sur l'au-delà, l'après vie ?
L'une des grandes énigmes que posent ces expériences à la science c'est qu'elles ne sont pas corrélées à un état cérébral particulier. Elles surviennent alors que l'état cérébral de la personne peut être désastreux ou tout à fait normal, et toutes les gammes intermédiaires.
Voici le résumé d'un article publié en 2014 dans la revue scientifique Frontiers in Human Neuroscience May 2014, volume 8, article 203. Full text - Abstract - PDF - Poster. Lien: http://iands-france.org.pagesperso-oran ... frame.html
Near-death experiences in non-life-threatening events and coma of different etiologies
Charland-Verville V, Jourdan J-P, Thonnard M, Ledoux D, Donneau A-F, Quertemont E, Laureys S.
Frontiers in Human Neuroscience May 2014, volume 8, article 203. Full text - Abstract - PDF - Poster
Expériences de Mort Imminente dans des circonstances dénuées de risque vital et dans des comas de différentes étiologies.
Résumé :
Contexte : Les Expériences de Mort Imminente (EMI, en anglais Near-Death Experiences, NDE) sont de plus en plus considérées comme une réalité physiologique et psychologique, clairement identifiable, et signifiante sur le plan clinique. Cependant, la définition et les causes de ce phénomène ainsi que l'identification des « experiencers » font toujours l'objet de discussions. A ce jour, l'outil standardisé le plus fréquemment utilisé dans la recherche pour identifier et évaluer les EMI est l'échelle de Greyson. Des études prospectives et rétrospectives ont été basées sur cette échelle pour en estimer la fréquence dans diverses populations mais peu d'études ont cherché à associer le contenu et l'intensité de l'expérience à leur étiologie.
Méthode : dans cette étude rétrospective nous avons évalué l'intensité et les caractéristiques les plus fréquemment rapportées de témoignages spontanés d'EMI survenues à l'occasion d'événements ne représentant pas un risque vital ("NDE like") ou lors d'un coma pathologique ("NDE réelles") en fonction de l'étiologie de l'atteinte cérébrale. Nous avons aussi comparé nos données rétrospectives concernant des comas anoxiques avec celles de la littérature provenant d' études prospectives post-anoxie ayant utilisé l'échelle de Greyson.
Résultats : l'analyse des 190 témoignages qui remplissaient les critères d'une EMI ( c-a-d. score de Greyson total > 7/32 ) en fonction de leur l'intensité ( score Greyson total ) et de leur contenu (caractéristiques répertoriées dans l'échelle de Greyson) n'a montré aucune différence entre les groupes "NDE like" (n= 50) et "NDE réelles"(n = 140), pas plus, à l'intérieur de ce dernier groupe, en fonction de la cause du coma (anoxique / traumatique / autre). La caractéristique la plus fréquemment rapportée était un sentiment de paix et de bien-être (89-93%) . Seuls 2 patients (1%) rapportèrent une expérience négative . Dans notre cohorte anoxique rétrospective, les fréquences de l'ensemble des caractéristiques fondamentales d'EMI étaient plus élevées comparées aux données rétrospectives de la littérature.
Conclusion : il apparaît que les "NDE réelles" rapportées après des comas de différentes étiologies sont similaires aux expériences "NDE-like" liées à des circonstances sans risque vital. Les personnes qui témoignent d'une EMI rétrospectivement tendent à rapporter des expériences plus riches.
Euh, modérateur comme je n'ai copié que le résumé, ça va ???
Sinon il faudrait que j'apprenne à "mettre un lien". Pourriez-vous m'expliquer ?
Le docteur Steven Laureys du Coma Science Group de Liège n'est pas franchement "un doux dingue ésotérique"

Bonne soirée
Emmanuelle