Référendum grec
Publié : 05 juil. 2015, 20:31
Ca y est les grecs ont voté non aux conditions posées par leurs créanciers. Il faut dire qu'après 5 ans à avoir bien sagement suivi les consignes ils n'en peuvent plus.
Ils n'ont pas sagement suivi les consignes, comme vous le dites. Globalement, tous les gouvernements grecs, celui de Tsipras compris, ont rechigné à appliquer les demandes (le précédent par exemple, conscient de sa faiblesse politique, a volontairement pourri le climat entre la Grèce et les autres pays pour savonner la planche de Syriza).unptitgab a écrit :Il faut dire qu'après 5 ans à avoir bien sagement suivi les consignes ils n'en peuvent plus.
Ca aussi c'est juste une imposture et ça ne m'étonne pas venant d'un français (les français ont tendance à penser l'UE comme devant être la France en plus grand, donc forcément avec un Etat-maman intrusif et comprenne assez peu ce que veut réellement dire une fédération).mais à ce qu'elle défend actuellement comme modèle, une union purement économique sans considérations politiques et sociales.
+1BeetleJuice a écrit :[...]
Oui malheureusement, mais on voit aussi une montée en Espagne (Podémos) comme en Grèce de peuples qui ont connu la dictature et veulent radicalement autre chose est ca donne un peu d'espoir pour la suite. Et des millions ont pu s'exprimer directement aux dirigeants européens a travers ce referendum grec.unptitgab a écrit :Pas sur que cela soit un merde à l'Europe, mais à ce qu'elle défend actuellement comme modèle, une union purement économique sans considérations politiques et sociales. Nous sommes malheureusement de plus en plus loin d'une Europe fédérale et cette bataille contre le moins bon élève provoque plus un repli des peuples sur eux mêmes avec une montée des nationalistes qu'une envi de se sentir européens avant d'être espagnol, français ou belge.
Merci.Lulu Cypher a écrit :+1BeetleJuice a écrit :[...]
C'est à dire des decisions qui "dépasse largement le cadre de l'économie" ?L'Eurogroupe est un bon exemple de ça, c'est une instance qui est complètement politique dans la mesure où les décisions qui y sont prise depuis le début de la crise dépasse largement le cadre de l'économie
Simplement que la plupart des décisions qui sont prises au sein de l'Eurogroupe sont des décisions qui relèvent du politique dans la mesure où il ne s'agit pas uniquement de faire fonctionner l'économie des membres ou d'assurer l'existence d'une monnaie unique, mais relève aussi de considérations géopolitiques plus globales.C'est à dire des decisions qui "dépasse largement le cadre de l'économie" ?
Par contre!Denis a écrit :Ils ont décidé de ne pas payer leurs dettes ?
On peut les comprendre car, malgré ce proverbe, qui ne paie pas ses dettes s'enrichit.
Ne reste plus qu'à leur souhaiter bonne chance pour la suite.
Denis
Ok je comprend.BeetleJuice a écrit :Simplement que la plupart des décisions qui sont prises au sein de l'Eurogroupe sont des décisions qui relèvent du politique dans la mesure où il ne s'agit pas uniquement de faire fonctionner l'économie des membres ou d'assurer l'existence d'une monnaie unique, mais relève aussi de considérations géopolitiques plus globales.C'est à dire des decisions qui "dépasse largement le cadre de l'économie" ?
Le choix, par exemple, de financer la Grèce aussi longtemps et de la garder dans l'Euro vise certes à assurer la pérennité de la monnaie, mais aussi des question plus complexe de géopolitique. Il s'agit d'empêcher qu'un Etat ne sorte de l'UE pour de mauvaises raisons, ce qui donnerait de la voix à tous les extrêmes du continent, mais aussi d'éviter de jouer avec le feu dans une région située entre trois zones de conflits (moyen-orient/Balkans/Ukraine). Il y a aussi des considérations migratoires en jeu.
D'où la cacophonie sur ce sujet depuis quelque jour face à un référendum aussi flou que celui de Tsipras, car si l'exaspération d'une partie des pays de l'Eurozone pousse la Grèce vers la sortie, tout le monde est bien conscient des risques.
Oui, mais ça aurait été le cas de toute manière, plan de sauvetage ou pas, Euro ou pas. La Grèce faisait 15% de déficit en 2009, avait une dette de 135% de son PIB, une économie fortement dépendante du secteur public car le clientélisme et la corruption s'y concentre et largement tenue par un petit nombre de famille riche qui s'arrange avec la politique (dont elles détenaient les clés) pour mettre des règlementations facilitant les monopoles, les arrangements.unptigab a écrit :Beetlejuice la solution de l'austérité ne fonctionnant, hausse de la paupérisation, difficulté accrus de rembourser cette dette à cause d'une économie atone,
Mais la proposition de la troïka n'est pas resté la même. L'Eurozone a consenti à racheter quasiment toutes la dette grecques pour la prémunir des marchés (et aussi pour sauver les banques européennes au départ, c'est vrai), puis à faire une énorme décote de cette dette (100 milliards ont été effacé, c'est juste l'un des plus gros défaut souverain jamais enregistré) puis à allonger les maturités des prêts et n'en percevoir ni intérêt ni principal avant 2023. Et depuis 2012, il est même question de renégocier encore cette dette.si la proposition de la troïka reste plus ou moins identique aux inflexions faites ces cinq dernières années
Oui, mais quelle autre solution ? Avec quel argent ?je comprends parfaitement la réponse négative des grecs et une nécessité de trouver d'autres solutions.
Oui, elle le ferait et elle mettrait même la région sous tutelle de l'Etat via le préfet de région.la France demanderait elle a la région Languedoc-Roussillon une politique de rigueur différentes des autres régions
Oh mais ne t'excuse pas ... ce n'est pas virulent ... virulent c'est ... un discours sur les EMI par exemple (ou sur l'âme)BeetleJuice a écrit : Merci.
Je m'excuse, je suis un peu virulent, mais j'en ai juste marre de cette espèce de polarisation et d'hystérisation du débat qui conduit à chercher qui est le méchant et qui est le gentil dans cette histoire, en oubliant toute mesure, tout recul et parfois même toute décence en se servant de ce cas grec très complexe comme épouvantail et étendard d'une conviction politique.
salut Denis!Denis a écrit :Salut pourlire,
Ton commentaire me rappelle cette réflexion candide :
Si je te dois 10.000 $, j'ai un problème, mais si je te dois 10.000.000 $, c'est toi qui as un problème.
Denis
What is striking about sociological accounts of traditional life in southern Italy and Greece is how similar they are with respect to the absence of social trust and of the importance of the family as the primary basis for social cooperation [...]
In such societies, neighbours are not potential helpmates but dangerous rivals, which is why domestic architecture in all of these places tends to turn inward to hide the family's wealth from prying eyes. In such societes, businesses tend to remain small and family-owned over the generations, rather than evolving into large-scale modern corporations run by hierarchies of professional managers. Businesses often kept two sets of books, an accurate one for the family and another for the tax collector; rampant tax evasion is socially approved because the state is regarded as just another dangerous stranger[...]
Constantine Tsoucalas argues that Greece had no bourgeois landowning class (as in England), no industrial proletariat, and none of the kinds of middle-class elites that organized politics as in Western Europe. People retreated into their families for security, and politics was organized around clientilistic chains of kin relations whose raison d'etre was not ideology or programmatic politics but personal security [...]
At the root of the problems of Greece and Italy is the fact that both countries have used public employment as a source of political patronage, leading to bloated and inefficient public services and ballooning budget deficits[...]
By the 1870s, the Greek government had 7 times the number of civil servants per capita as the British governtment of the same period, and a senior minister could earn half as much as the richest landowner [...]
A report by the OECD on the Greek public sector after the onset of the euro crisis noted that Greece had more than 700,000 public employees, a fivefold increase between 1970 and 2009 [...]
In the absence of entrepreneurial opportunities, Greeks sought jobs in the state sector, and politicians seeking to mobilize votes were happy to oblige [...]
[...] Greece never created a truly modern, impersonal public sector [...]
J'ai tendance à penser comme lui que le gouvernement grec est incompétent depuis longtemps et que la société grecque est sclérosée par la fraude et la corruption... et je suis même pas Allemand![...] the state has never been seen as the the protector of an abstract public interest, in the manner of the German and French states [...]
Ah si ce n'est pas le tout de ton cru ce n'est pas valable ... en tout cas je pense que Cartaphilus serait d'accord avec moipourlire a écrit : Ce n'est malheureusement pas de mon cru, à vrai dire je ne suis pas très bon en économies.
La preuve! Je cherche encore où est passé l'Or de la Réserve fédérale des États-Unis.
Salutation.