Forum Sceptique

Non il ne s'agit de pas de la nocivité des ondes électromagnétiques, ni du tracking par GPS de Big-Brother (quoique) ... mais une étude récente à mis en évidence une corrélation forte entre utilisation d'un smartphone et troubles dépressifs.
En gros les éléments qui paraissent liées à la dépression sont :
- Utilisation prolongée du smartphone,
- Peu de déplacements dans la journée (merci le GPS) : boulot/maison (le peu de déplacement peut refléter un manque de motivation mais aussi un emploi du temps qui est justement occupé par l'utilisation de smartphone ou plus simplement de l'outil informatique)

La question est : "l'utilisation d'un smartphone, d'une tablette, d'un ordi et plus généralement d'internet sont elles causes ou origines conséquences d'états dépressifs" ?

Dans le doute ne faites pas comme moi en écrivant ce post à 24h00, fermez vos ordis, déconnectez-vous et sortez
Il parait que dans le vrai monde il y a même des vraies personnes ... avec une âme conscience de bilame réelle valeur ... mais bon c'est pas sur

00h7

C'est quoi le vrai monde ?

Écrit en tout petit ?...

Lulu Cypher a écrit : La question est : "l'utilisation d'un smartphone, d'une tablette, d'un ordi et plus généralement d'internet sont elles causes ou origines d'états dépressifs" ?

La question n'est donc pas:
Une personne souffrant de troubles dépressifs va passer plus de temps sur un smartphone, une tablette, un ordi et plus généralement internet ?

Pooh a écrit :C'est quoi le vrai monde ?

C'est l'endroit où vont les chats, la nuit.

Lulu Cypher a écrit :- Peu de déplacements dans la journée (merci le GPS) : boulot/maison (le peu de déplacement peut refléter un manque de motivation mais aussi un emploi du temps qui est justement occupé par l'utilisation de smartphone ou plus simplement de l'outil informatique)

Lol, la première fois que j'ai lu ça je me suis dit : "Je ne comprends pas très bien en quoi le GPS réduit les déplacements ; il sert à se guider, pas à se téléporter (à moins qu'on ne m'ait jamais informée sur cette fonction ???). Avant le GPS, les gens passaient leur temps à se paumer et ainsi se déplaçaient plus ?"
Après j'ai lu l'article et compris que les données enregistrées par le GPS a permis de déterminer quels sujets se déplaçaient le plus.

MaisBienSur a écrit :

Lulu Cypher a écrit : La question est : "l'utilisation d'un smartphone, d'une tablette, d'un ordi et plus généralement d'internet sont elles causes ou origines d'états dépressifs" ?

La question n'est donc pas:
Une personne souffrant de troubles dépressifs va passer plus de temps sur un smartphone, une tablette, un ordi et plus généralement internet ?

Une question toujours intéressante dans ce type d'étude (trouver si ce n'est pas B qui influence A, ou même si A et B ont la même cause C, mais ne s'influencent pas directement.)
D'ailleurs, les chercheurs semblent plutôt vouloir utiliser les données recueillies via les téléphones comme indicateurs diagnostiques objectifs de dépression ; ça pourrait en effet être très intéressant.

LouV a écrit :

MaisBienSur a écrit : La question n'est donc pas:
Une personne souffrant de troubles dépressifs va passer plus de temps sur un smartphone, une tablette, un ordi et plus généralement internet ?

Une question toujours intéressante dans ce type d'étude (trouver si ce n'est pas B qui influence A, ou même si A et B ont la même cause C, mais ne s'influencent pas directement.)

J'observe parfois que les dépressifs de mon entourage, souvent isolés, ont "déplacé" leur vie sociale sur le virtuel.
Ils y exposent leur mal être plus facilement...

C'était mieux avant ?

Encore une étude qui reste très floue sur la distinction de corrélation et de causalité !

L'étude ne parle pas du smartphone comme cause possible de dépression. Elle parle de la possibilité d'utiliser les données recueillies par le smartphone dans le diagnostic de la dépression. Grosse nuance ! La causalité supposée est bien que la dépression impacte les déplacements et le temps passé sur smartphone, pas l'inverse.

Ceci dit, la corrélation n'est pas absolue, et les résultats ne sont pas extrêmement significatifs ( 0,05<P<0,01). Cela veut dire qu'on ne peux clairement pas diagnostiquer une dépression à partir des seules données du téléphone, mais qu'elles peuvent constituer une aide.

MaisBienSur a écrit :

Lulu Cypher a écrit : La question est : "l'utilisation d'un smartphone, d'une tablette, d'un ordi et plus généralement d'internet sont elles causes ou origines d'états dépressifs" ?

La question n'est donc pas:
Une personne souffrant de troubles dépressifs va passer plus de temps sur un smartphone, une tablette, un ordi et plus généralement internet ?

Si potentiellement le sujet est ouvert .... je me suis très mal exprimé : "cause ou conséquence" (ou peut être simple corrélation)

Désolé

Cogite Stibon a écrit :L'étude ne parle pas du smartphone comme cause possible de dépression. Elle parle de la possibilité d'utiliser les données recueillies par le smartphone dans le diagnostic de la dépression. Grosse nuance ! La causalité supposée est bien que la dépression impacte les déplacements et le temps passé sur smartphone, pas l'inverse.

De manière générale le temps excessif passé sur un smartphone est du temps de potentiellement du temps de perdu pour une activité physique (diminuant les facteurs dépressifs) et/ou sociale. De même tu as pu constater une corrélation entre "utilisation de smartphone" et "diminution des déplacements" mettant en avant une perte de motivation.

Mais plus que le smartphone qui n'est qu'un vecteur ... ce qui est en cause, amha, est l'utilisation d'internet. J'avais lu une étude interessante il y a 2 ans (et bine sur que je n'arrive pas à retrouver) qui fait état de génération/entretien/aggravation des états dépressifs en liaison avec l'utilisation de Facebook ... je vais chercher.

[edit : voila un lien impliquant FB .... l'étude est accessible via l'article]

Ces derniers mois, les médias français se sont fait l'écho de la descente aux enfers du journaliste Guy Birenbaum, présentée partout comme résultant de son addiction aux réseaux sociaux, telle qu'il la raconte dans son livre Vous m'avez manqué - histoire d'une dépression française.

Extrait :

Je n'ai aucune idée du moment où «ça» m'a rattrapé. Je me souviens d'une grande lassitude, de larmes qui coulent, comme par inadvertance. Puis de nuits trempées de sueur, de douleurs au dos, au ventre ; du cœur qui s'emballe. Un matin, j'ai été incapable de me lever. La dépression m'a cloué au lit. Je ne voulais voir personne ; j'avais peur de tout ; je ne me supportais plus […]

Article sur Le Monde.fr (20 mars 2015)
Vidéo sur L'Express.fr (1er avril 2015)
Entrevue sur France Inter (29 juillet 2015)
Dans Libé, cependant, Vincent Glad remet les faits en perspective, et critique l'approximation et l'opportunisme de la presse. La part d'internet dans le déclenchement du mal, selon l'ouvrage lui-même, lui semble relative, et il pose la question de la cause et de l'effet (Libération.fr, 20 mai 2015).

En tout cas, Birenbaum a finalement trouvé « le bon psy, des médicaments, de l'amour, de l'amitié aussi » et s'en est sorti, espère-t-il « un peu meilleur ».

Tous les espoirs sont donc permis…

Lulu Cypher a écrit :De manière générale le temps excessif passé sur un smartphone est du temps de potentiellement du temps de perdu pour une activité physique (diminuant les facteurs dépressifs) et/ou sociale.[/quote)Tu as des éléments qui le démontre ? Si je prends mon cas personnel, je constate que l'augmentation de mon "temps de smartphone" s'est fait au détriment de mon "temps de télévision" et de mon "temps d'internet".

Lulu Cypher a écrit : De même tu as pu constater une corrélation entre "utilisation de smartphone" et "diminution des déplacements" mettant en avant une perte de motivation.

Dans l'étude que tu as linké, il n'est pas fait état d'une corrélation entre "utilisation de smartphone" et "diminution des déplacements". tu as des sources ?

Cogite Stibon a écrit :Dans l'étude que tu as linké, il n'est pas fait état d'une corrélation entre "utilisation de smartphone" et "diminution des déplacements". tu as des sources ?

Je me suis peut-être trompé dans la traduction du texte (l'anglais n'étant pas ma langue maternelle) mais ...

Maria paul a écrit : Spending most of your time at home and most of your time in fewer locations -- as measured by GPS tracking -- also are linked to depression. And, having a less regular day-to-day schedule, leaving your house and going to work at different times each day, for example, also is linked to depression.

PS ... si tu as trouvé dans le texte de l'étude des informations qui contredisent cette conclusion merci de me les communiquer (dans leur contexte bien sur)

Ben oui
"Faible déplacement" est corrélé à "dépression".
"Usage du smartphone" est corrélé à "dépression".

Cela ne veut pas dire que "faible déplacement" et "usage du smartphone" soit corrélé pour autant. On peut très facilement construire des contres-exemples, avec des coefficients de corrélations proches de ceux observés de l'étude

Cogite Stibon a écrit :Ben oui
"Faible déplacement" est corrélé à "dépression".
"Usage du smartphone" est corrélé à "dépression".

Cela ne veut pas dire que "faible déplacement" et "usage du smartphone" soit corrélé pour autant. On peut très facilement construire des contres-exemples, avec des coefficients de corrélations proches de ceux observés de l'étude

Non effectivement ça ne veut pas dire ça .... l'aurais-je laissé croire ? .... ah oui ... désolé ... non bien sur rien ne le prouve même si l'hypothèse parait plausible .... mais je n'ai pas trouvé d'études en ce sens.

Lulu Cypher a écrit :... ah oui ... désolé

De rien. Tu n'imagines pas le nombre de personnes qui font non seulement font cette erreur, mais n'arrivent pas à comprendre que s'en est une.

Cogite Stibon a écrit :

Lulu Cypher a écrit :... ah oui ... désolé

De rien. Tu n'imagines pas le nombre de personnes qui font non seulement font cette erreur, mais n'arrivent pas à comprendre que s'en est une.

Oh je ne le sais que trop ... je lutte tant que je peux contre ça ... et là c'est l'arroseur arrosé