Une modélisation des perceptions lors des EMI, par le docteur Jourdan
Publié : 08 déc. 2015, 22:49
J'aurais préféré parler de la perception du temps lors des EMI dans le sujet "le temps" mais je constate que je serais incapable d'énoncer correctement les choses.
Je préfère donc tenter d'exposer peu à peu le modèle conçu par le docteur Jourdan. Peut-être cela permettra-t-il d'enrichir ou d'irriguer le sujet sur le temps.
"Ce modèle (...) rend logiques et évidentes bon nombre de bizarreries perceptives qui sont monnaie courante dans les témoignages d'EMI." Dr J.
Le déclic pour l'élaboration de ce modèle a été la rencontre du D. Jourdan avec un "experienceur", à la fin d'une conférence donnée à Paris, en 1999, sur le thème "le corps médical face aux EMI". Il raconte son expérience qui, bien que vécue lors d'une séance de relaxation, présente toutes les caractéristiques d'une EMI. Il décrit qu'au moment où il s'est retrouvé "hors de son corps", il était partout à la fois.
"« J'étais au plafond et je voyais mon corps allongé sur la banquette et mon ami assis à côté, qui ne disait plus rien. J'avais une vision à 360° de manière sphérique. Je voyais tout et avais aussi des points d'observation différents : du dessus, de côtés, de face, de dessous. C'était vraiment extraordinaire de voir et d'être tout cela en même temps. Quand je voyais le sofa, les meubles et la pièce dans laquelle je me trouvais, j'étais à la fois en haut, de côté, de profil, de face... c'était très net. » (X.S.)
X.S. pour tenter d'expliquer cette perception pour le moins inhabituelle dessine une série de croquis le représentant vu de dessus, des deux profils, d’en haut, d’en bas etc, insistant sur le fait que tous ces angles de vue étaient simultanés.
A ce moment-là, le Dr Jourdan s'intéressait avant tout aux phénomènes neurophysiologiques qui pouvaient être corrélés au déclenchement de ces expériences. Ce genre de "détails" perceptifs n'avaient pas encore retenu son attention. Une rapide recherche dans les témoignages/questionnaires déjà recueillis lui permet de se rendre compte que ces "détails" sont récurrents.
Exemples:
- (l’infirmière) s’est précipitée, et est redescendue dans la chambre ou je me trouvais, parce que je me trouvais à la fois là haut, en bas, partout, dans toute la clinique, je me promenais comme… Ce déplacement ne peut pas être expliqué puisque j’étais à la fois en bas et en haut, et partout à la fois en fait. (J.M.O)
- Ce qu’il y a de drôle, c’est qu’on a une vision très élargie des choses. C’était comme si je me trouvais en plusieurs lieux en même temps. (A.L.)
- J’étais surpris du fait que je pouvais regarder à 360°, je voyais devant, je voyais derrière, je voyais en dessous, je voyais de loin, je voyais de près, et aussi par transparence. Je me souviens avoir vu un tube de rouge à lèvres dans la poche d’une infirmière. Si j’avais envie de voir l’intérieur de la lampe qui éclairait la pièce, j’y parvenais, et tout cela instantanément, dès que je le souhaitais. (J.M.)
Ces quatre témoins avaient donc spontanément remarqué un fait curieux et particulièrement intéressant : si en temps normal nous sommes habitués à percevoir le monde depuis un point précis de l’espace, lors de leur expérience ils se trouvaient soit à plusieurs endroits simultanément, soit -encore plus fort !- partout à la fois. Ce type de perception est pourtant totalement étranger à notre expérience quotidienne. Il est aussi absent de nos rêves, et n’a jamais été répertorié dans les pathologies neurologiques ou hallucinatoires." (Deadline- dernière limite, Dr J.)
Je vais faire comme Raphaël dans le sujet le temps, exposer peu à peu les choses. Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne méthode parce que cela va être très long mais là je n'ai pas d'autre idée.
Si cela doit tourner à la foire d'empoigne et à la violence, je m'arrêterai évidemment.
Je propose "simplement" d'examiner les modalités de perception de l'espace et du temps lors des EMI. A vous de voir si cela présente un intérêt ou pas.
Je préfère donc tenter d'exposer peu à peu le modèle conçu par le docteur Jourdan. Peut-être cela permettra-t-il d'enrichir ou d'irriguer le sujet sur le temps.
"Ce modèle (...) rend logiques et évidentes bon nombre de bizarreries perceptives qui sont monnaie courante dans les témoignages d'EMI." Dr J.
Le déclic pour l'élaboration de ce modèle a été la rencontre du D. Jourdan avec un "experienceur", à la fin d'une conférence donnée à Paris, en 1999, sur le thème "le corps médical face aux EMI". Il raconte son expérience qui, bien que vécue lors d'une séance de relaxation, présente toutes les caractéristiques d'une EMI. Il décrit qu'au moment où il s'est retrouvé "hors de son corps", il était partout à la fois.
"« J'étais au plafond et je voyais mon corps allongé sur la banquette et mon ami assis à côté, qui ne disait plus rien. J'avais une vision à 360° de manière sphérique. Je voyais tout et avais aussi des points d'observation différents : du dessus, de côtés, de face, de dessous. C'était vraiment extraordinaire de voir et d'être tout cela en même temps. Quand je voyais le sofa, les meubles et la pièce dans laquelle je me trouvais, j'étais à la fois en haut, de côté, de profil, de face... c'était très net. » (X.S.)
X.S. pour tenter d'expliquer cette perception pour le moins inhabituelle dessine une série de croquis le représentant vu de dessus, des deux profils, d’en haut, d’en bas etc, insistant sur le fait que tous ces angles de vue étaient simultanés.
A ce moment-là, le Dr Jourdan s'intéressait avant tout aux phénomènes neurophysiologiques qui pouvaient être corrélés au déclenchement de ces expériences. Ce genre de "détails" perceptifs n'avaient pas encore retenu son attention. Une rapide recherche dans les témoignages/questionnaires déjà recueillis lui permet de se rendre compte que ces "détails" sont récurrents.
Exemples:
- (l’infirmière) s’est précipitée, et est redescendue dans la chambre ou je me trouvais, parce que je me trouvais à la fois là haut, en bas, partout, dans toute la clinique, je me promenais comme… Ce déplacement ne peut pas être expliqué puisque j’étais à la fois en bas et en haut, et partout à la fois en fait. (J.M.O)
- Ce qu’il y a de drôle, c’est qu’on a une vision très élargie des choses. C’était comme si je me trouvais en plusieurs lieux en même temps. (A.L.)
- J’étais surpris du fait que je pouvais regarder à 360°, je voyais devant, je voyais derrière, je voyais en dessous, je voyais de loin, je voyais de près, et aussi par transparence. Je me souviens avoir vu un tube de rouge à lèvres dans la poche d’une infirmière. Si j’avais envie de voir l’intérieur de la lampe qui éclairait la pièce, j’y parvenais, et tout cela instantanément, dès que je le souhaitais. (J.M.)
Ces quatre témoins avaient donc spontanément remarqué un fait curieux et particulièrement intéressant : si en temps normal nous sommes habitués à percevoir le monde depuis un point précis de l’espace, lors de leur expérience ils se trouvaient soit à plusieurs endroits simultanément, soit -encore plus fort !- partout à la fois. Ce type de perception est pourtant totalement étranger à notre expérience quotidienne. Il est aussi absent de nos rêves, et n’a jamais été répertorié dans les pathologies neurologiques ou hallucinatoires." (Deadline- dernière limite, Dr J.)
Je vais faire comme Raphaël dans le sujet le temps, exposer peu à peu les choses. Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne méthode parce que cela va être très long mais là je n'ai pas d'autre idée.
Si cela doit tourner à la foire d'empoigne et à la violence, je m'arrêterai évidemment.
Je propose "simplement" d'examiner les modalités de perception de l'espace et du temps lors des EMI. A vous de voir si cela présente un intérêt ou pas.