Mireille a écrit : Ce n'est tout de même pas de ma faute si il y a un fond métaphysique qui découle de mes réflexions.
Ba si, un peu quand même. Vous vous attachez depuis des années déjà à une sorte de finalisme un peu flou et de fait, vos réflexions sont un peu contrainte à la métaphysique puisque vous ne vous détachez pas de ça.
A partir du moment où vous rechercher dans les phénomènes physiques des fins, des buts, des intentions ou des nécessités, forcément, la métaphysique arrive.
Est-ce que la souffrance est un mal nécessaire ?
Pour être rigoureux, il faudrait d'abord demander ce que vous entendez par souffrance, mal et nécessaire, mais on va s'épargner ça. Donc, la souffrance est effectivement un avantage évolutif ou du moins, les organes qui la permettent ont un fonctionnement suffisamment avantageux pour que ça ne soit pas éliminer par la sélection naturelle jusqu'à maintenant.
Le fait qu'un humain puisse devenir dépressif, par exemple, est peut-être juste une conséquence néfaste de la capacité de son cerveau à faire certaine chose que ne peuvent pas faire d'autres primates, et l'avantage évolutif de ce cerveaux est peut-être si important que la dépression est une conséquence négligeable pour l'espèce (je spécule, je n'en sais rien, si ça se trouve, la dépression est authentiquement un avantage évolutif).
Cela dit, le terme nécessaire est ambigu, ça induit l'idée d'une finalité, comme s'il y avait une sorte de destin qui induisait l'existence de la souffrance. Or c'est faux. Une grande partie de la vie sur Terre, pluri comme monocellulaire s'en passe. C'est juste une stratégie évolutive parmi d'autre qui s'est révélé suffisamment payante pour que ça se transmette largement, voir qu'il y ait des convergences évolutives.
Est-ce une idée fausse de penser que la nature est un système qui s’équilibre de lui-même ?
Là encore, ça dépend du sens des mots. Dans l'absolu, l'univers tout entier est déséquilibré actuellement, sinon il serait éternellement stable et il n'y aurait pas d'entropie. En fait, l'équilibre est plus une catégorie humaine qu'une réalité universelle. La science fonctionnant souvent par réductionnisme, elle fragmente la réalité en système réduit et observable, et constate que souvent, les interactions entre agent du système connaissent de longue période de stagnation et de court épisode de changement qui produisent parfois la fin du système étudié.
Cela dit, stabilité n'est pas exactement synonyme d'équilibre, donc ça dépend en plus de là où on place la notion d'équilibre.
Par exemple, on peut considérer que le fait qu'une forme de vie ne puisse pas croitre à l'infini faute de ressource disponible est une forme d'équilibre ou de déséquilibre selon qu'on considère juste la question de la vie et de sa pérennité ou qu'on élargie le débat.
J’ai toujours entendu dire que la nature était bien faite, en ce sens, je croyais, peut-être à tort, on verra ce que vous en pensez, que la perception de ce que je voyais comme le mal (un animal qui en mange un autre, une espèce qui s’éteint, etc.) était en quelque sorte un mal nécessaire à l’équilibre de la nature
Là encore, vous mettez de la finalité et des concepts humains par dessus des situations qui n'en n'ont pas besoin pour être expliqué. Vous cherchez un sens au lieu de chercher une explication.