Nicolas78 a écrit :
Il semble évident que bcp de féministes proposent une lutte qui transforme la réalité et colporte des croyances sociales et autre mythe réducteurs.
Salut Nico, de but en blanc :
Quelle est la "lutte" qu'elles proposent ?
Des lois ne leur conviennent pas ? Parfait, je suis tout à fait d'accord pour que des assoc' fassent de la comm' et du lobbying pour proposer des changements, perso. M'enfin dans une société un peu moins corrompue, en tout cas, mais bon. Dans mon petit monde idéal, ces gens seraient tenus de rendre des comptes à la communauté. Au mininum, ils nous expliqueraient le bien-fondé de leur démarche. Ils nous expliqueraient ce qu'ils foutent là, quoi.
Quelles lois ne leur conviennent pas ?
Quelles lois trouvent-ils spécifiquement sexistes ?
Et surtout que proposent-ils ?
Qu'ils définissent des problématiques, et qu'ils nous expliquent en quoi leurs solutions seraient plus adaptées que d'autres pour y répondre.
Comment vont-ils s'y prendre pour "moraliser" le bon peuple sur ces questions complexes que sont les relations hommes/femmes ?
Ensuite, on pourra discuter des effets pervers.
Ah, on me souffle que Babel a évoqué le sujet un peu plus haut :
Babel a écrit :Ma réaction un peu épidermique vient du fait que ces grilles de lecture dominants/dominés polluent le débat public en France selon moi. On dresse toujours plus des groupes contre d'autres groupes, le plus souvent communautaires. Et ça me fatigue...
ouaip, légèrement fatigant. tu te contrôles bien je trouve, moi ça me provoque des réactions pas mal épidermiques.
On voudrait diviser pour mieux régner qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
A Kraepelin, MaisBienSur a écrit :C'est marrant que tu observes souvent les dérives du pouvoir d'un groupe sur un autre, mais que tu restes toujours autant coincé quand il s'agit des femmes, malgré que l'on soit plusieurs ici à te le faire remarquer

on est plusieurs réacs, ici, à te faire remarquer que c'est pas très très sympa de traiter les gens de "coincés" plutôt que d'argumenter.
Parce que ça :
Si les ouvriers ne c'étaient pas battus, ils seraient toujours exploités par les patrons, si le peuple ne s'était pas révolté, la monarchie serait toujours "reine".
c'est un peu léger quand-même.
Dans le premier cas, la relation domination/soumission me paraît juste évidente, perso. De là à parler encore aujourd'hui d'exploitation il n'y a qu'un pas (que je franchis allégrement, c'est sûrement dû à mes années d'intérim, et à mon petit côté victimaire). On peut tous s'en trouver un, d'ailleurs, de petit côté victimaire, c'est super facile et à la portée de
tous ! Super !!

Puis bon, on va pas comparer des phénomènes, on va dire un peu structurels, économiques, toussa, à des phénomènes plus culturels, liés en plus à notre sexualité. Enfin, ça me paraît bancal.
Concernant la Révolution française, des gens pensent que "le peuple" a été l'instrument d'élites bourgeoises, voire nobles, dans des luttes de pouvoir à mort, avec toute la démagogie que ça implique. C'est violent, dit comme ça, et je n'en suis pas sûr, je suis pas assez fortiche en histoire. Il me semble juste que ça se discute ?
EDIT : ah, un petit ""cours" de 5 min de
Bourdieu pour faire plaisir à Kraepelin

, même si je ne suis pas sûr que les sceptiques s'entendent très bien avec les concepts bizarres et la pensée alambiquée du personnage.