Scepticisme, naturalisme et conscience
Publié : 11 janv. 2017, 23:38
Bonjour à tous,
Je suis un jeune Français, tout nouveau sur ce forum, souhaitant connaître d'un peu plus près la communauté sceptique, sans pour autant m'affirmer moi-même sceptique (disons que cela dépendra du sens que l'on donne à ce terme).
Je crois que nous sommes tous ici parce que nous nous posons des questions sur la monde dans lequel nous vivons, sur sa nature au niveau le plus fondamental, sur la vie et la mort, sur la conscience également, qui demeure aujourd'hui encore un mystère.
Cependant, je dois vous avouer que nous avons des points de divergence sur la façon de traiter tous ces questionnements, et notamment sur ce que nous considérons être une hypothèse acceptable dans la recherche d'une explication à un phénomène donné, par exemple les expériences de mort imminente.
Je ne comprends pas la virulence que j'ai pu observer chez certains à l'égard des hypothèses suggérant que la conscience puisse exister indépendamment d'un substrat cérébral. Bien que cette idée ne soit pas nouvelle dans les domaines philosophiques et religieux, veuillez admettre que cette hypothèse est révolutionnaire sur le plan scientifique, et l'idée que la conscience puisse exister en-dehors du cerveau (et éventuellement qu'il puisse exister une vie après la mort) ne contrevient pas au naturalisme, car force est de constater que la conscience existe (à moins que vous en doutiez) : il s'agit donc seulement de savoir si elle n'est qu'un sous-produit d'une activité cérébrale ou un élément fondamental de l'Univers...
Par ailleurs, cette hypothèse semble, sinon "expliquer", tout du moins "démystifier" (et donc "déparanormaliser") des phénomènes aussi divers et variés que l'existence des qualia (qui devient moins mystérieuse dès lors que l'on réfute le physicalisme, sans pour autant réfuter le naturalisme), les EMI, les OBE, la médiumnité, les vécus subjectifs de contact avec un défunt, les visions au seuil de la mort, etc. Je n'ignore pas qu'il y a des charlatans dans le domaine de la médiumnité, et sans doute des affabulateurs dans le monde des EMIstes, mais on ne peut pas se permettre de jeter le bébé avec l'eau du bain... La conscience vous paraîtrait un concept tout aussi fumeux si vous n'en faisiez pas l'expérience au jour le jour, et pourtant elle existe.
Je pense que, dans une démarche de recherche de la vérité, on ne peut pas se contenter d'une démarche sceptique. La démarche sceptique doit être la démarche scientifique institutionnelle. Pour moi, sceptique signifie simplement : "qui soumet à l'épreuve de la vérité, de façon objective, vérifiable, renouvelable, sans a priori".
On doit être sceptique en tant que scientifique, mais on ne peut pas l'être en tant qu'être humain, car si demain il vous arrive un phénomène, par exemple un contact avec un proche décédé qui vous donne une information que vous ne connaissiez pas mais que vous pourrez vérifier ensuite, alors vous aurez une preuve intime que ce contact était réel. Cela dit, vous n'aurez aucun moyen scientifique de convaincre votre entourage, ou un sceptique, pour la simple et bonne raison que vous n'aurez que votre témoignage, et qu'un témoignage n'est pas une preuve objective.
Or, si on doit prendre le phénomène de la conscience au sérieux, il faut admettre qu'il s'agit sans doute du premier phénomène intrinsèquement subjectif que la science ait à étudier, et c'est pourquoi elle n'y arrive pas, car tous ces modèles ont été bâtis pour étudier des phénomènes objectifs. Ajoutez à cela une communauté scientifique hostile, la dimension prédominante du témoignage et l'aspect humain (donc difficilement renouvelable) qui entre en jeu, et il n'est donc pas étonnant qu'on n'ait pas de preuve scientifique de la vie après la mort, de la médiumnité, ou des OBE, et finalement de tous les phénomènes qui sont liés de près ou de loin à la conscience. Cela viendra peut-être un jour, mais à l'heure actuelle, on a tout au plus des faisceaux d'indices qui convergent vers cette idée... Mais l'absence de preuve scientifique ne veut pas dire qu'il est déraisonnable intellectuellement de penser, voire d'être intimement convaincu, comme je le suis, que ces choses existent.
Je suis un jeune Français, tout nouveau sur ce forum, souhaitant connaître d'un peu plus près la communauté sceptique, sans pour autant m'affirmer moi-même sceptique (disons que cela dépendra du sens que l'on donne à ce terme).
Je crois que nous sommes tous ici parce que nous nous posons des questions sur la monde dans lequel nous vivons, sur sa nature au niveau le plus fondamental, sur la vie et la mort, sur la conscience également, qui demeure aujourd'hui encore un mystère.
Cependant, je dois vous avouer que nous avons des points de divergence sur la façon de traiter tous ces questionnements, et notamment sur ce que nous considérons être une hypothèse acceptable dans la recherche d'une explication à un phénomène donné, par exemple les expériences de mort imminente.
Je ne comprends pas la virulence que j'ai pu observer chez certains à l'égard des hypothèses suggérant que la conscience puisse exister indépendamment d'un substrat cérébral. Bien que cette idée ne soit pas nouvelle dans les domaines philosophiques et religieux, veuillez admettre que cette hypothèse est révolutionnaire sur le plan scientifique, et l'idée que la conscience puisse exister en-dehors du cerveau (et éventuellement qu'il puisse exister une vie après la mort) ne contrevient pas au naturalisme, car force est de constater que la conscience existe (à moins que vous en doutiez) : il s'agit donc seulement de savoir si elle n'est qu'un sous-produit d'une activité cérébrale ou un élément fondamental de l'Univers...
Par ailleurs, cette hypothèse semble, sinon "expliquer", tout du moins "démystifier" (et donc "déparanormaliser") des phénomènes aussi divers et variés que l'existence des qualia (qui devient moins mystérieuse dès lors que l'on réfute le physicalisme, sans pour autant réfuter le naturalisme), les EMI, les OBE, la médiumnité, les vécus subjectifs de contact avec un défunt, les visions au seuil de la mort, etc. Je n'ignore pas qu'il y a des charlatans dans le domaine de la médiumnité, et sans doute des affabulateurs dans le monde des EMIstes, mais on ne peut pas se permettre de jeter le bébé avec l'eau du bain... La conscience vous paraîtrait un concept tout aussi fumeux si vous n'en faisiez pas l'expérience au jour le jour, et pourtant elle existe.
Je pense que, dans une démarche de recherche de la vérité, on ne peut pas se contenter d'une démarche sceptique. La démarche sceptique doit être la démarche scientifique institutionnelle. Pour moi, sceptique signifie simplement : "qui soumet à l'épreuve de la vérité, de façon objective, vérifiable, renouvelable, sans a priori".
On doit être sceptique en tant que scientifique, mais on ne peut pas l'être en tant qu'être humain, car si demain il vous arrive un phénomène, par exemple un contact avec un proche décédé qui vous donne une information que vous ne connaissiez pas mais que vous pourrez vérifier ensuite, alors vous aurez une preuve intime que ce contact était réel. Cela dit, vous n'aurez aucun moyen scientifique de convaincre votre entourage, ou un sceptique, pour la simple et bonne raison que vous n'aurez que votre témoignage, et qu'un témoignage n'est pas une preuve objective.
Or, si on doit prendre le phénomène de la conscience au sérieux, il faut admettre qu'il s'agit sans doute du premier phénomène intrinsèquement subjectif que la science ait à étudier, et c'est pourquoi elle n'y arrive pas, car tous ces modèles ont été bâtis pour étudier des phénomènes objectifs. Ajoutez à cela une communauté scientifique hostile, la dimension prédominante du témoignage et l'aspect humain (donc difficilement renouvelable) qui entre en jeu, et il n'est donc pas étonnant qu'on n'ait pas de preuve scientifique de la vie après la mort, de la médiumnité, ou des OBE, et finalement de tous les phénomènes qui sont liés de près ou de loin à la conscience. Cela viendra peut-être un jour, mais à l'heure actuelle, on a tout au plus des faisceaux d'indices qui convergent vers cette idée... Mais l'absence de preuve scientifique ne veut pas dire qu'il est déraisonnable intellectuellement de penser, voire d'être intimement convaincu, comme je le suis, que ces choses existent.