Puisqu'on en parle…
Dans une émission de vulgarisation scientifique, un spécialiste a présenté il y a peu une théorie étonnante.
Il s'agissait de comprendre pourquoi les relations consanguines ne sont néfastes que pour l'espèce humaine.
Les animaux, en effet, copulent allégrement entre cousins-cousines, frères-sœurs, parents et enfants, sans le moindre inconvénient.
L'explication avancée fut la suivante :
Au départ, les relations consanguines, quelle que soit l'espèce, entraînent toujours des déficiences graves dans la progéniture. Ceci parce que beaucoup d'individus sont porteurs de gènes défaillants. Dans l'immense majorité des cas ces gènes ne s'expriment pas, mais il suffit que les deux parents en soient porteurs pour que les tares se manifestent.
Mais il y a une particularité : les rejetons atteints sont toujours stériles.
Résultat : la pratique systématique des relations consanguines entraine l'extinction des lignées porteuses, et donc finalement la disparition de ces gènes défaillants.
Moralité : le tabou de l'inceste, universellement répandu dans les sociétés humaines, et dont on pense qu'il permet de préserver l'humanité de beaucoup de maladies héréditaires, à pour conséquence au contraire de les entretenir et de les pérenniser.
Je n'ai pas vérifié la validité de cette thèse, n'ayant pour ma part, dans mon entourage, aucune consanguine suffisamment désirable. Si cela était fondé, néanmoins, l'eugénisme, qui est jusqu'à présent synonyme de répression des mœurs, va peut-être évoluer vers un libéralisme forcené, un gigantesque partousage familial.
Mais la question qui reste posée est la suivante : cela entraînera-t-il aussi la disparition de la connerie héréditaire ?
Un nouvel axe de recherche pour nos scientifiques…