Glyphosate, quelques lectures alternatives
Publié : 05 oct. 2017, 12:17
Ayant entendu ce matin sur des radios de grande écoute, la "propagande écolo" sur ce sujet, je constate que, comme à l'accoutumé, on entend qu' un seul son de cloche.
Du coup, je me permets de poster quelques articles, afin d'avoir un éclairage différent sur la question.
Tout d'abord, les agriculteurs ne sont pas des dangereux criminels, si c'est interdit car considéré comme dangereux, ils arrêteront de l'utiliser et passeront à ... à quoi ?
La France Agricole : « M. Hulot peut-il tout se permettre ? »
"Quelques instants plus tôt, le président de Jeunes Agriculteurs, Jérémy Decerle, avait lui-même rappelé la nécessité de trouver des alternatives au glyphosate, avant de l’interdire : « Une interdiction du jour au lendemain serait ingérable », a-t-il martelé."
"Le président de JA des Vosges, Yohann Barbe, a confirmé de son côté le refus du ministère de l’Écologie à recevoir le syndicat. « Il ne veut pas travailler avec nous. Pourtant, on ne s’oppose pas pour s’opposer… On a vécu la suppression de l’atrazine pour les plus anciens. Nous avons réussi à nous en passer, parce que nous avons eu des produits de substitution. Avec le glyphosate, on n’a rien. Ce que l’on veut c’est un délai pour faire la transition. »"
" Si le glyphosate n’est pas reconduit, il faudra alors que vous cessiez aussi les importations de produits qui en comportent. Sinon, ce serait tromper la société. »"
**************************************************************
Contrepoints : L’interdiction du glyphosate va-t-elle tuer les agriculteurs ?
"Une étude IPSOS avait ainsi estimé à 2 milliards le coût pour nos campagnes d’une interdiction surprise du glyphosate. Une étude rendue publique mercredi par la Fondation Concorde conforte cette position. Olivier Babeau, vice-président du think-tank note :
En l’état actuel de nos connaissances scientifiques et des techniques de travail du sol, l’interdiction du glyphosate provoquerait une impasse technologique majeure pour nos agriculteur"
"La colère est d’autant plus vive que la décision de Nicolas Hulot est incompréhensible et semble avant tout relever de la démagogie"
"Mais voilà, ces incertitudes sont, pour la plupart, fondées sur l’étude d’une seule agence : le CIRC, une organe issu de l’OMS, qui en partant d’une monographie aurait rangé le glyphosate dans la catégorie 2B, soit probablement cancérogène. Rejoignant ainsi la charcuterie et le saumon d’élevage dans la classification du CIRC."
"Depuis, cette étude fait loi, alors même que cette dernière a été élaborée dans des circonstances douteuses, des conflits d’intérêt et un processus biaisé ayant été décrits en long et en large dans une enquête de Reuters mais aussi de Politico. On y apprenait par exemple que les principaux artisans de la labellisation du glyphosate en produit cancérogène étaient conscients de l’existence d’études prouvant au contraire la non toxicité du produit : l’étude de l’Agricultural Health Study et celle du Bfr allemand, pour ne citer que celles-là.
Certains scientifiques du CIRC auraient cependant refusé de communiquer ces études au panel de scientifique, à l’image d’Aaron Blair, qui déclarera plus tard, publiquement « que l’étude menée [par l’AHS] était trop importante pour pouvoir être intégrée dans un article scientifique ».
Depuis quand l’exhaustivité est-elle un crime ?"
*****************************************************************
Contrepoints : Les nouveaux (mauvais) arguments contre le glyphosate
Je vous laisse lire les arguments techniques, et ne soulignerait que la phrase suivante qui en dit long sur la vision idéologique de ceux qui prennent les décisions :
"M. Hulot a aussi plaidé pour "une agriculture qui soit intensive en emploi plutôt qu’en engrais et produits phytosanitaires."
C’est un thème récurrent, développé particulièrement par M. Marc Dufumier dans le cadre de la Fondation – ci-devant Nicolas Hulot – pour la Nature et l’Homme, dont il est un conseiller scientifique."
Cette vision de l'agriculture, c'est l'agriculture qu'on connaissait, avant la révolution agricole, et que connait toujours l'afrique : une agriculture qui peine à nourrir tous les bras qu'elle utilise.
Cette, intensivité en emploi se traduit dans la filière bio française par l'emploi d'un main d'oeuvre bon marché d'origine équatorienne. En Espagne, par l'emploi d'une main d'oeuvre marocaine et en Allemagne d'une main d'oeuvre turc.
********************************************************************
Seppi : Glyphosate : les petits Goebbels à la manœuvre... les médias suivent
Un petit tour critique du traitement médiatique de cette affaire.
Et particulièrement, des décriés "copier-coller" :
"« ...copier-coller » ? La médiasphère bruisse depuis le vendredi 15 décembre d'un nouveau discours de propagande que l'on peut résumer par le titre d'un article du Monde... de M. Stéphane Foucart, « Glyphosate : l’expertise européenne truffée de copiés-collés de documents de Monsanto »"
...
"Toujours prêt à sauter sur le premier bobard venu pour faire de l'« information » conforme à l'idéologie personnelle et au projet politique promu grâce à un emploi dans un journal qui fut prestigieux...
La mise en cause est gravissime – « Le rapport pris en faute... ». Et, comme nous allons le voir, dérisoire.
Certes, M. Foucart apporte aussi les réponses des autorités incriminées. Mais c'est pour conclure sur des déclarations du député européen belge Marc Tarabella – un anti-glyphosate notoire – et de Mme Franziska Achterberg, de Greenpeace. Sans oublier au passage les accusations du lobbyiste Christopher Portier... mais en oubliant d'informer sur le fait que celles-ci ont reçu des réponses fracassantes.
Ainsi va l'« information » dans le Monde."
******************************************************************************
Seppi : Glyphosate, Générations Futures et médias : grotesque, pitoyable, indécent, scandaleux
"Comment peser sur la décision de renouvellement de l'autorisation du glyphosate qui doit se prendre prochainement à Bruxelles ?
Vite fait, bien fait (ou mal – quelle importance !), une petite « étude », suivie d'un plan comm' efficace avec plein de chiffres sans signification mais suffisamment « éloquents » pour appâter les médias et provoquer stupeur et tremblements dans les chaumières. Le truc a été utilisé en d'autres occasions passées. Et qu'importent les critiques du passé : la fin justifie les moyens."
*****************************************************************************
La Théière Cosmique : Glyphosate : une désinformation que vous avalez dès le matin
"Doit-on avoir peur du petit déjeuner ? A-t-on empoisonné nos enfants et nos proches pendant tout ce temps ? Non.
Avons-nous déjà employé quasiment mot pour mot cette introduction l’année dernière ? Bien entendu, oui. Et on ne va pas s’arrêter là."
"1/ Un rapport qui se veut porteur d’information scientifique"
"2/Une méthodologie qui imite celle de la science, mais bien loin de l’égaler"
"6/ Une médiatisation sans aucune déontologie"
"On pourrait voir poindre une lueur d’espoir si « rien n’établit scientifiquement que les résidus présents dans notre alimentation sont assez nombreux pour avoir des conséquences sanitaires avérées » n’était pas bêtement planqué en toute fin d’article, immédiatement suivi du traditionnel « mais les lobbys veillent… » fort utile pour discréditer sans trop réfléchir les éventuelles critiques.
J’ose à peine signaler enfin que non, le glyphosate n’est pas considéré « comme cancérigène probable il y a deux ans par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) » mais par le CIRC qui est un organisme certes émanant de l’OMS mais indépendant dans ses conclusions, comme on l’a déjà dit plus haut."
"Une seconde observation, c’est que le journalisme francophone a encore une fois échoué à traiter convenablement d’un sujet qui préoccupe pourtant une bonne partie du public, pour se vautrer dans l’anxiogène pas cher et le copier-coller éhonté qui mettrait en rage n’importe quel documentaliste de collège / lycée."
"Je ne rejette pas la faute particulièrement sur les journalistes eux-même : leurs conditions de travail, la situation économique des journaux, le besoin d’être premier sur l’information pour exister, sont autant de facteurs aggravants qu’il convient de prendre en compte. Cela dit, il semble qu’une sévère remise en question individuelle soit néanmoins nécessaire et loin d’être effectuée, avant de pouvoir les dédouaner des manquements flagrants aux responsabilités envers leur public."
Du coup, je me permets de poster quelques articles, afin d'avoir un éclairage différent sur la question.
Tout d'abord, les agriculteurs ne sont pas des dangereux criminels, si c'est interdit car considéré comme dangereux, ils arrêteront de l'utiliser et passeront à ... à quoi ?
La France Agricole : « M. Hulot peut-il tout se permettre ? »
"Quelques instants plus tôt, le président de Jeunes Agriculteurs, Jérémy Decerle, avait lui-même rappelé la nécessité de trouver des alternatives au glyphosate, avant de l’interdire : « Une interdiction du jour au lendemain serait ingérable », a-t-il martelé."
"Le président de JA des Vosges, Yohann Barbe, a confirmé de son côté le refus du ministère de l’Écologie à recevoir le syndicat. « Il ne veut pas travailler avec nous. Pourtant, on ne s’oppose pas pour s’opposer… On a vécu la suppression de l’atrazine pour les plus anciens. Nous avons réussi à nous en passer, parce que nous avons eu des produits de substitution. Avec le glyphosate, on n’a rien. Ce que l’on veut c’est un délai pour faire la transition. »"
" Si le glyphosate n’est pas reconduit, il faudra alors que vous cessiez aussi les importations de produits qui en comportent. Sinon, ce serait tromper la société. »"
**************************************************************
Contrepoints : L’interdiction du glyphosate va-t-elle tuer les agriculteurs ?
"Une étude IPSOS avait ainsi estimé à 2 milliards le coût pour nos campagnes d’une interdiction surprise du glyphosate. Une étude rendue publique mercredi par la Fondation Concorde conforte cette position. Olivier Babeau, vice-président du think-tank note :
En l’état actuel de nos connaissances scientifiques et des techniques de travail du sol, l’interdiction du glyphosate provoquerait une impasse technologique majeure pour nos agriculteur"
"La colère est d’autant plus vive que la décision de Nicolas Hulot est incompréhensible et semble avant tout relever de la démagogie"
"Mais voilà, ces incertitudes sont, pour la plupart, fondées sur l’étude d’une seule agence : le CIRC, une organe issu de l’OMS, qui en partant d’une monographie aurait rangé le glyphosate dans la catégorie 2B, soit probablement cancérogène. Rejoignant ainsi la charcuterie et le saumon d’élevage dans la classification du CIRC."
"Depuis, cette étude fait loi, alors même que cette dernière a été élaborée dans des circonstances douteuses, des conflits d’intérêt et un processus biaisé ayant été décrits en long et en large dans une enquête de Reuters mais aussi de Politico. On y apprenait par exemple que les principaux artisans de la labellisation du glyphosate en produit cancérogène étaient conscients de l’existence d’études prouvant au contraire la non toxicité du produit : l’étude de l’Agricultural Health Study et celle du Bfr allemand, pour ne citer que celles-là.
Certains scientifiques du CIRC auraient cependant refusé de communiquer ces études au panel de scientifique, à l’image d’Aaron Blair, qui déclarera plus tard, publiquement « que l’étude menée [par l’AHS] était trop importante pour pouvoir être intégrée dans un article scientifique ».
Depuis quand l’exhaustivité est-elle un crime ?"
*****************************************************************
Contrepoints : Les nouveaux (mauvais) arguments contre le glyphosate
Je vous laisse lire les arguments techniques, et ne soulignerait que la phrase suivante qui en dit long sur la vision idéologique de ceux qui prennent les décisions :
"M. Hulot a aussi plaidé pour "une agriculture qui soit intensive en emploi plutôt qu’en engrais et produits phytosanitaires."
C’est un thème récurrent, développé particulièrement par M. Marc Dufumier dans le cadre de la Fondation – ci-devant Nicolas Hulot – pour la Nature et l’Homme, dont il est un conseiller scientifique."
Cette vision de l'agriculture, c'est l'agriculture qu'on connaissait, avant la révolution agricole, et que connait toujours l'afrique : une agriculture qui peine à nourrir tous les bras qu'elle utilise.
Cette, intensivité en emploi se traduit dans la filière bio française par l'emploi d'un main d'oeuvre bon marché d'origine équatorienne. En Espagne, par l'emploi d'une main d'oeuvre marocaine et en Allemagne d'une main d'oeuvre turc.
********************************************************************
Seppi : Glyphosate : les petits Goebbels à la manœuvre... les médias suivent
Un petit tour critique du traitement médiatique de cette affaire.
Et particulièrement, des décriés "copier-coller" :
"« ...copier-coller » ? La médiasphère bruisse depuis le vendredi 15 décembre d'un nouveau discours de propagande que l'on peut résumer par le titre d'un article du Monde... de M. Stéphane Foucart, « Glyphosate : l’expertise européenne truffée de copiés-collés de documents de Monsanto »"
...
"Toujours prêt à sauter sur le premier bobard venu pour faire de l'« information » conforme à l'idéologie personnelle et au projet politique promu grâce à un emploi dans un journal qui fut prestigieux...
La mise en cause est gravissime – « Le rapport pris en faute... ». Et, comme nous allons le voir, dérisoire.
Certes, M. Foucart apporte aussi les réponses des autorités incriminées. Mais c'est pour conclure sur des déclarations du député européen belge Marc Tarabella – un anti-glyphosate notoire – et de Mme Franziska Achterberg, de Greenpeace. Sans oublier au passage les accusations du lobbyiste Christopher Portier... mais en oubliant d'informer sur le fait que celles-ci ont reçu des réponses fracassantes.
Ainsi va l'« information » dans le Monde."
******************************************************************************
Seppi : Glyphosate, Générations Futures et médias : grotesque, pitoyable, indécent, scandaleux
"Comment peser sur la décision de renouvellement de l'autorisation du glyphosate qui doit se prendre prochainement à Bruxelles ?
Vite fait, bien fait (ou mal – quelle importance !), une petite « étude », suivie d'un plan comm' efficace avec plein de chiffres sans signification mais suffisamment « éloquents » pour appâter les médias et provoquer stupeur et tremblements dans les chaumières. Le truc a été utilisé en d'autres occasions passées. Et qu'importent les critiques du passé : la fin justifie les moyens."
*****************************************************************************
La Théière Cosmique : Glyphosate : une désinformation que vous avalez dès le matin
"Doit-on avoir peur du petit déjeuner ? A-t-on empoisonné nos enfants et nos proches pendant tout ce temps ? Non.
Avons-nous déjà employé quasiment mot pour mot cette introduction l’année dernière ? Bien entendu, oui. Et on ne va pas s’arrêter là."
"1/ Un rapport qui se veut porteur d’information scientifique"
"2/Une méthodologie qui imite celle de la science, mais bien loin de l’égaler"
"6/ Une médiatisation sans aucune déontologie"
"On pourrait voir poindre une lueur d’espoir si « rien n’établit scientifiquement que les résidus présents dans notre alimentation sont assez nombreux pour avoir des conséquences sanitaires avérées » n’était pas bêtement planqué en toute fin d’article, immédiatement suivi du traditionnel « mais les lobbys veillent… » fort utile pour discréditer sans trop réfléchir les éventuelles critiques.
J’ose à peine signaler enfin que non, le glyphosate n’est pas considéré « comme cancérigène probable il y a deux ans par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) » mais par le CIRC qui est un organisme certes émanant de l’OMS mais indépendant dans ses conclusions, comme on l’a déjà dit plus haut."
"Une seconde observation, c’est que le journalisme francophone a encore une fois échoué à traiter convenablement d’un sujet qui préoccupe pourtant une bonne partie du public, pour se vautrer dans l’anxiogène pas cher et le copier-coller éhonté qui mettrait en rage n’importe quel documentaliste de collège / lycée."
"Je ne rejette pas la faute particulièrement sur les journalistes eux-même : leurs conditions de travail, la situation économique des journaux, le besoin d’être premier sur l’information pour exister, sont autant de facteurs aggravants qu’il convient de prendre en compte. Cela dit, il semble qu’une sévère remise en question individuelle soit néanmoins nécessaire et loin d’être effectuée, avant de pouvoir les dédouaner des manquements flagrants aux responsabilités envers leur public."