Forum Sceptique

Bonjour,

Depuis quelques années un visiteur sème l'émoi dans nos hôpitaux en entrant dans les chambres à grand fracas.
Que vient-il y faire ?
Rendre la parole aux muets, faire marcher les paralytiques, et redonner la mémoire aux Alzheimer.

Jésus serait-il revenu par minou ?

Non.

Par cheval.

Parcourant toute la France, Peyo, un splendide étalon, pousse en effet du sabot les portes des centres de santé et des maisons de retraite pour y détecter les cas les plus désespérés, désigner les parties du corps les plus atteintes, et soulager les maux les plus graves.






Un argument en faveur de la diversité puisque ce Peyo n'est pas un dessinateur belge mais un pur-sang arabe, qui officie avec son propriétaire, Hassen Bouchakour, un Dauphinois d'origine algérienne.

Évidemment, on invoquera le dieu Placebo.

Mais alors pourquoi un cheval ?

Un Chihuahua, par exemple, ferait sûrement le même effet, en perturbant nettement moins les services, et pour un coût bien moindre pour son accompagnateur (bénévole).




A moins que la taille de l'animal placébiste ne doive-t-être proportionnelle à la gravité du mal.

Si c'est cela, peut-être verrons-nous alors bientôt dans les pavillons de cancéreux des éléphants et des girafes au chevet des malades.

Ces séances semblent particulièrement efficaces pour soigner les troubles cognitifs extrêmes. Peut-être alors est-ce pour cette raison que nos dirigeants politiques vont régulièrement aux Açores nager avec les baleines bleues…



Sources :
« Un cheval à ... l'hôpital ! », Sandrine Oudin - France Inter, novembre 2018 (à lire ou à écouter) 
« Docteur Peyo, cheval de cœur », Béatrice Fletcher - L'Eperon, mars 2018
« Peyo, un cheval au chevet de ses patients à l’hôpital », Clémentine Mercier- Ouest-France, mars 2018

(Magique effet placebo)

Ca c'est un remède de cheval

Corwin a écrit : 01 déc. 2018, 12:40
A moins que la taille de l'animal placébiste ne doive-t-être proportionnelle à la gravité du mal.

Si c'est cela, peut-être verrons-nous alors bientôt dans les pavillons de cancéreux des éléphants et des girafes au chevet des malades

Moi je veux un rhinocéros.

Salut à tous les amis des animaux.

Corwin a écrit : 01 déc. 2018, 12:40[Une étrange équithérapie]

Et quand le noble animal arrive trop tard, prend-il le mort aux dents ?

Corwin a écrit : 01 déc. 2018, 12:40 Si c'est cela, peut-être verrons-nous alors bientôt dans les pavillons de cancéreux des éléphants et des girafes au chevet des malades.

Un poisson rouge pour ceux qui souffre de rétention d'eau?

Corwin a écrit : 01 déc. 2018, 12:40A moins que la taille de l'animal placébiste ne doive-t-être proportionnelle à la gravité du mal.
Si c'est cela, peut-être verrons-nous alors bientôt dans les pavillons de cancéreux des éléphants et des girafes au chevet des malades

Et des tarentules ou mygales pour ressusciter les hypocondriaques

Jean-François

L'équithérapie : si vous saviez le nombre existant de témoignages répandant l'idée comme quoi les gens SE SENTENT mieux grâce à cela... J'en entends régulièrement.
Logique alors que ces canassons débarquent dans les lieux de soins.
Il faut du renouveau dans l'effet d'apaisement. Un cheval vous donnera de l'attention (affection) comme un bon petit soldat donc forcément face au vide affectif répandu... ça ne peut que plaire.

LePsychoSophe a écrit : 04 déc. 2018, 12:17 L'équithérapie : si vous saviez le nombre existant de témoignages répandant l'idée comme quoi les gens SE SENTENT mieux grâce à cela... J'en entends régulièrement.

Hippothérapie (équi, c'est du latin et thérapie, du grec).

nikola a écrit : 04 déc. 2018, 12:24 Hippothérapie (équi, c'est du latin).

En France on dit généralement équithérapie, me demandez pas pourquoi.

LePsychoSophe a écrit : 04 déc. 2018, 12:17Il faut du renouveau dans l'effet d'apaisement. Un cheval vous donnera de l'attention (affection) comme un bon petit soldat donc forcément face au vide affectif répandu... ça ne peut que plaire.

Lire (ou relire) "Les racines du ciel" de Romain Gary, lui va directement aux éléphants pour emplir les vides existentiels ou manques métaphysiques (il y est beaucoup question de "dieu"). Ce livre, datant de 1956, est plus que jamais d'actualité devant la disparition croissante de la biodiversité.

Je ne sais pas si la proboscidothérapie serait bonne pour les doigts de pied par contre... peut-être avec des tapirs?

Jean-François

miraye a écrit : 04 déc. 2018, 13:24

nikola a écrit : 04 déc. 2018, 12:24 Hippothérapie (équi, c'est du latin).

En France on dit généralement équithérapie, me demandez pas pourquoi.

Ca m'a l'air de soins équi-tables.

LePsychoSophe a écrit : 04 déc. 2018, 12:17 L'équithérapie : si vous saviez le nombre existant de témoignages répandant l'idée comme quoi les gens SE SENTENT mieux grâce à cela... J'en entends régulièrement.
Logique alors que ces canassons débarquent dans les lieux de soins.
Il faut du renouveau dans l'effet d'apaisement. Un cheval vous donnera de l'attention (affection) comme un bon petit soldat donc forcément face au vide affectif répandu... ça ne peut que plaire.

Heu, dans la médiation animale. La démarche première n'est pas de présenter une peluche pour faire doudou affectif , mais de proposer soit une activité physique adaptée pour une population handicapée ou âgée, brossage d'un chien, découverte de l'équilibre par l'équitation, soit de faciliter les interactions entre humains dans un but d'amélioration des conditions de vies.

Salut à tous.

miraye a écrit : 04 déc. 2018, 13:24

nikola a écrit : 04 déc. 2018, 12:24 Hippothérapie (équi, c'est du latin).

En France on dit généralement équithérapie, me demandez pas pourquoi.

Bonne remarque de nikola, et je plaide coupable d'avoir employé le terme, mais comme le souligne miraye, l'usage consacre cette étymologie boiteuse.

Même si le mot hippothérapie est aussi usité.

Cartaphilus a écrit : 01 déc. 2018, 18:08Et quand le noble animal arrive trop tard, prend-il le mort aux dents ?

Peut-être, en effet, fait-il aussi un peu le croque-mort.
Pour dépanner.



Bon.

Mais par contre si ces assistants thérapeutes sont des lions ou des tigres…




Le cheval ne nous épargne donc pas les frais d'inhumation, mais il possède d'autres qualités.
Lesquelles, plus qu'un simple support d'autosuggestion, en font un vrai partenaire santé :

Pourquoi le Cheval ?

Le cheval : un animal sensible et réceptif

Des recherches sur le comportement du cheval révèlent des informations très intéressantes sur les possibilités du cheval à communiquer, comprendre, mémoriser, ressentir (…)

Le cheval est aussi capable de percevoir, de répondre et d’apprendre des ressentis qu’il reçoit de stimuli sensoriels minimaux. Ces stimuli peuvent venir d’un changement métabolique et/ou biochimique, d’une expression non verbale ou d’un changement de l’intonation de la voix du patient.

Le cheval réagit aussi aux changements de son environnement … Le cheval adapte son comportement en fonction des messages qu’il reçoit de son environnement. (Hangg, 2005; Nicol, 2002; Proops, McComb, & Reby, 2009; Saslow, 2002).

Un allié unique pour le thérapeute

Chaque cheval est unique. Il a une personnalité unique, ses habitudes, ses goûts et ses aversions. Il réagit à l’instant présent et de façon spontanée. Être à l’écoute de la communication d’un cheval est un atout lors de l’accompagnement d’un patient par un thérapeute de la santé mentale .

Plus relaxant qu'un fauve, c'est sûr…
Certes, on a aussi besoin, parfois, d'être un peu secoué…

Florence a écrit : 01 déc. 2018, 14:00Moi je veux un rhinocéros.

Un rhinocéros, alors, est peut-être en effet plus indiqué…




La citation ci-dessus est issue de Equiphoria, institut dont les fondateurs semblent être bien soutenus (ce qui est une bonne chose, en équitation, et suggère que les montures y sont moins boiteuses que l'étymologie).

Allez, encore un petit coup de rhino…

Corwin a écrit : 06 déc. 2018, 20:36

"Je suis le cheval qui murmure à l'oreille des hommes"