Forum Sceptique

La terre disparaît sous leurs pieds. Le vent emporte leurs maisons. Les eaux inondent leurs champs. Au Bangladesh, des millions de personnes sont contraintes à la migration face aux éléments qui se déchaînent sans pitié. Alors qu’au Canada, les impacts du dérèglement du climat semblent parfois appartenir à un avenir lointain, là-bas, ils laissent déjà de profondes cicatrices.

Marion Bérubé, Louis-Philippe Bourdeau et Camille Carpentier
2 JUIN 2019

En conséquence, on observe un mouvement progressif de l’environnementalisme allant d’un « malthusianisme démographique » (une approche strictement centrée sur le nombre d’individus) à une sorte de « malthusianisme économique » (centrée sur le nombre de consommateurs). Dans ce nouveau malthusianisme économique, le plus important n’est pas tant de contrôler la population que de contrôler la consommation On peut en conclure que si les consommateurs (c’est-à-dire la quasi-totalité de la population) pouvaient être refrénés et leur désir de consommation réorienté, tout irait bien. Comme l’a déclaré le Worldwatch Institute dans son dernier rapport sur l’état du monde : « Le consumérisme a englouti les cultures humaines et les écosystèmes de la Terre à la manière d’un tsunami. Si nous ne réagissons pas, nous prenons le risque d’un désastre planétaire. Mais si nous canalisons cette vague… non seulement préviendrons-nous la catastrophe, mais encore nous ouvrirons la voie à une nouvelle ère soutenable.

L'écologie de la consommation
John Bellamy Foster, Brett Clark et Richard York
Dans Ecologie & politique 2011/3 (N° 43), pages 107 à 130