Un mentaliste utilise-t-il vraiment des techniques mentales ?
Publié : 30 juil. 2019, 19:31
Personne, à part quelques zozos indécrottables, ne pense qu’un mentaliste utilise des pouvoirs surnaturels pour réaliser ses tours. Mais pas mal de gens, y compris sur ce site, imaginent qu’un mentaliste peut influencer le choix des cobayes grâce à certaines techniques de suggestion ou d’observation fine, un peu comme Patrick Jane dans la série The Mentalist.
Je suis très sceptique sur ce phénomène – d’abord il est risqué, dans un spectacle de mentalisme, de se baser sur ces méthodes aux résultats aléatoires, et ensuite l’hypothèse des trucages, surtout via les technologies modernes, paraît suffisante pour expliquer la plupart des tours. J’ai donc tendance à croire que le mentalisme est juste une branche de l’illusionnisme, et qu’invoquer des techniques mentales n’est rien d’autre qu’un leurre pour nous détourner des trucs.
Si l’on accepte cette hypothèse (et sinon je serais curieux qu’un lecteur indique un tour de mentalisme qui réclame vraiment une astuce d’ordre psychique pour fonctionner), une conséquence amusante est qu’on peut chercher à deviner les trucs utilisés en partant du principe que le mentaliste ne devine strictement rien par lui-même.
Considérons cet exemple basique. Le mentaliste assez connu Viktor Vincent aligne une suite de sept cartes apparemment aléatoires, qui forment en fait la date de naissance du cobaye Sébastien Cauet. Il est facile de connaître cette date à l’avance, il suffit donc d’expliquer comment on la force à sortir.
Au début du tour c’est Cauet qui mélange les cartes, Vincent n’a donc aucun moyen d’en fixer l’ordre. Mais on remarque qu’il remet le jeu dans sa boîte. On peut donc en déduire que les sept cartes cruciales sont vraisemblablement restées au fond de cette boîte, et qu’elles se trouvent donc finalement sous le paquet. Ensuite Vincent fait défiler les cartes et demande à Cauet de dire stop sept fois. Apparemment Vincent retourne chaque fois la carte sélectionnée au hasard par Cauet, mais d’un mouvement tellement rapide qu’en fait il est vraisemblable que ce sont les cartes cruciales se trouvant sous le paquet qui sont retournées – fin de la manipulation, qui ne demande donc qu’une certaine habileté en « close-up ».
Je suis très sceptique sur ce phénomène – d’abord il est risqué, dans un spectacle de mentalisme, de se baser sur ces méthodes aux résultats aléatoires, et ensuite l’hypothèse des trucages, surtout via les technologies modernes, paraît suffisante pour expliquer la plupart des tours. J’ai donc tendance à croire que le mentalisme est juste une branche de l’illusionnisme, et qu’invoquer des techniques mentales n’est rien d’autre qu’un leurre pour nous détourner des trucs.
Si l’on accepte cette hypothèse (et sinon je serais curieux qu’un lecteur indique un tour de mentalisme qui réclame vraiment une astuce d’ordre psychique pour fonctionner), une conséquence amusante est qu’on peut chercher à deviner les trucs utilisés en partant du principe que le mentaliste ne devine strictement rien par lui-même.
Considérons cet exemple basique. Le mentaliste assez connu Viktor Vincent aligne une suite de sept cartes apparemment aléatoires, qui forment en fait la date de naissance du cobaye Sébastien Cauet. Il est facile de connaître cette date à l’avance, il suffit donc d’expliquer comment on la force à sortir.
Au début du tour c’est Cauet qui mélange les cartes, Vincent n’a donc aucun moyen d’en fixer l’ordre. Mais on remarque qu’il remet le jeu dans sa boîte. On peut donc en déduire que les sept cartes cruciales sont vraisemblablement restées au fond de cette boîte, et qu’elles se trouvent donc finalement sous le paquet. Ensuite Vincent fait défiler les cartes et demande à Cauet de dire stop sept fois. Apparemment Vincent retourne chaque fois la carte sélectionnée au hasard par Cauet, mais d’un mouvement tellement rapide qu’en fait il est vraisemblable que ce sont les cartes cruciales se trouvant sous le paquet qui sont retournées – fin de la manipulation, qui ne demande donc qu’une certaine habileté en « close-up ».