Forum Sceptique

Avant de m’asseoir devant le petit écran pour regarder les élections, j'ai été au cinéma. Le Joker est de loin le meilleur film de Batman à vie! L'évolution d'une merveilleuse psychose poétique sur grand écran, à savourer!

Merci pour le retour! Vais m'essayer!

Et ben, quelle culture.

Aucune chauve souris dans ce film, qui est très bon, mais qui n'est pas un film de super-héros.

Ça faisait longtemps qu'une bande originale ne m'avait impacté autant (De mémoire peut être pas depuis requiem for a dream), la partition fait partie du récit, ce violon retranscrit bien la folie du personnage qui s'étend inexorablement comme du lierre sur des murs fissurés.

Etienne Beauman a écrit : 22 oct. 2019, 10:41 ce violon retranscrit bien la folie du personnage qui s'étend inexorablement comme du lierre sur des murs fissurés.

Effectivement, cette scène dans l'escalier est magique, nous assistons à la libération des démons du Joker et qui s'épanouit dans toute sa gloire assumée.

Et oui, ce n'est pas un film gadget, Batman n'y ait même pas, seul un Bruce Wayne enfant y assiste un peu.

En revisionnant le film dans mon crack pote entre les oreilles, le drame du film est une lutte entre le bien et le mal. Le Joker est au départ une personne bonne aux prises avec une possession du mal qui prend de temps à autre le contrôle de son corps sous la forme d'un rire incontrôlable.

Le mal qui l’entoure est l'exorciste qui veut conjurer le bien du Joker. Ainsi l'arrière-plan du film, derrière le personnage du Joker sur l'écran, est le mal toujours présent. La Carmina Burana décrirait très bien les influences et les agressions que subit le Joker au quotidien. Cet exorcisme persistant du mal qui veut extraire le bien pour s'incarner en lui. D'ailleurs nous pouvons remarquer une allusion à Carmina Burana dans l'un des soundtracks.

Carmina Burana : Cantiones profanæ, cantoribus et choris cantandæ, comitantibus instrumentis atque imaginibus magicis: Les sujets, profanes, dont il traite sont nombreux et universels : la fluctuation constante de la fortune et de la richesse, la nature éphémère de la vie, la joie apportée par le retour du printemps, les plaisirs de l'alcool, la chair, le jeu, la luxure, etc.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carmina_Burana_(cantate)

De plus en plus, le mal prend possession du corps du Joker. Nous le remarquons lorsqu'il danse comme s'il s'agissait d'un pantin désarticulé. Pour finalement être totalement désincarné du bien et n'être qu'un produit du mal.

Je sors du cinoche et n'est l'impression d'avoir vu le même film que dico, en ce sens où je ne vois pas d'incarnation du bien ou du mal chez Arthur, prénom du Joker la raison de l'alias arrive tardivement, mais une satyre sociale qui colle à l'actualité des révoltes populaires aussi bien en Irak, qu'au Liban ou au Chili. Si mal il y a il n'est pas chez le Joker, mais chez les dominants que la piétaille indifère.
Il est possible que mon anarcho gauchisme me fasse voir le joker de ce film comme un personnage positif et nécessaire et m'empêche de voir l' incarnation du mal qu'il est supposé être, d'ailleurs est il raisonnable de penser que virer les maîtres arrogants et corrompus se fait en étant poli et gentil.

unptitgab a écrit : 29 oct. 2019, 00:25Je sors du cinoche et n'est l'impression d'avoir vu le même film que dico...

Ça donne envie de visionner le film si ce n’est que pour pouvoir en débattre sur le forum!

...Je ferai une critique lorsque (si) je visionnerai.

Comme plusieurs films, nous devons le voir au complet et ensuite relier les points pour en saisir le scénario. Je vais revoir ce film sous l'optique que j'ai décrit. Ça ne veut pas dire que c'était l'intention du réalisateur, je n’en ai aucune idée. Tout comme la musique classique, il arrive que nous devions imaginer un scénario pour l'accompagner, c'est à ce moment que nous y ajoutons un sens, un drame, de même pour ce type de film où les détails ne prennent signification qu'après l'avoir vue. C'est évidement très personnel et nous y insérons du sien.