Forum Sceptique

https://www.youtube.com/watch?v=qh0a2dPGYaQ

Je ne suis pas opposé à tout ce qu'elle dit mais... elle franchit trop souvent la limite zozo pour moi... Je suis ouvert mais certains trucs me piquent le cerveau...

Salut à tous.

LePsychoSophe a écrit : 30 nov. 2019, 18:52 https://www.youtube.com/watch?v=qh0a2dPGYaQ
Je suis ouvert mais certains trucs me piquent le cerveau...

80 ans au mois de décembre, et médecin depuis 60 ans.

Donc à l'époque, les études de médecine (doctorat et spécialité) duraient environ deux ans...

Nouveau salut à tous.

Tout d'abord, je rend hommage à l'action du Dr Marie-Hélène Bougrain, anesthésiste réanimatrice au Cambodge pour MSF en 1979.

Cela dit :
1 - « Moi, je suis passée à l'homéopathie [...] » ; « La maladie n'est pas soignée comme une maladie, mais comme le malade le ressent » ;
2 - « Quand je suis rentrée en naturo[pathie] [...] ; « Et l'allopathie [sic] arrive en bout de chaîne, si les gens n'ont pas fait suffisamment de travail sur eux » [...] « Ce qui m'a plus plu en naturo, c'est le jeûne ;
3 - « [...] parce que j'ai fait aussi phytothérapie avec Belaiche, soigner avec les huiles essentielles [...] » ;
4 - Et puis est arrivée la sophrologie ;
5 - « [...] j'ai découvert l'hypnose » ;
6 - Notion d'inconscient, « [...] le plus souvent, karmique » ;
7 - « [...] et je me suis lancée dans la psychanalyse » ;
8 - « Alors, je suis bouddhiste [...] » ;
9 - Causes des maladies, « [...] des conditions karmiques ».
10 « Il y a des gens même qui se nourrissent pas et qui continuent à vivre pendant trente ans, qui se nourrissent de... de ... du chi énergétique ».

Et un mélange de propos bien intentionnés, inspirés du Nouvel Âge, de la psychanalyse ou du bouddhisme, et quelques idées reçues ; plus que « borderline », il apparaît que la limite est franchie à grands pas...

.... un mélange de propos bien intentionnés, inspirés du Nouvel Âge, de la psychanalyse ou du bouddhisme, et quelques idées reçues ; plus que « borderline », il apparaît que la limite est franchie à grands pas...

J'ai déjà vu ce type de parcours "intellectuel" chez divers professionnels et auxiliaires de santé, dont la caractéristique principale m'est toujours apparue comme la frustration de ne pas être reconnus au sein de leur discipline ou de leur organisation pour les pontes qu'ils se croient être.

Ce qui m'épate toujours le plus, c'est le mélange d'arrogance et de crédulité face à un amalgame de croyances et de pratiques essentiellement incompatibles et/ou contradictoires, et surtout présentées systématiquement d'une façon démontrant une ignorance crasse de leurs bases, origines culturelles, fondements religieux/superstitieux, etc.

Sans compter bien entendu le manque d'empathie que démontrent des propos basés sur des "notions karmiques", lesquelles s'appuient trop souvent sur la proclamation véhémente d'un bouddhisme de pacotille* présenté comme un certificat de vertu ...

* qui entre autres néglige allègrement la notion essentielle de compassion en se dédouanant de toute responsabilité envers ce que l'on inflige à autrui, par action ou négligence, en invoquant dans un grand désordre les notions de karma, réincarnation et métempsychose puisées à diverses sources via le filtre boueux du nouillâge ...

Même si c’est plus politique, en un certain sens, on observe le même genre de dérive en pédagogie où certains, non reconnus dans leur discipline, en viennent à délirer complètement sur l’enseignement de la dite discipline.

Au cours du temps, il se passe un truc...

Thierry Janssen, ancien chirurgien

Pas d'homéopathie mais le reste...

ça me fait penser à cela:

Dans son essai La philosophie ne fait pas le bonheur... et c'est tant mieux (Flammarion 2015), le philosophe français Roger-Pol Droit critique la dérive des « prêtres » de la « philo-bonheur » — dont il considère que Frédéric Lenoir est l'un des représentants — qui présentent le bonheur comme étant le but principal de la philosophie : « Onfray, Comte-Sponville, Lenoir, Ferry [...] ces philosophes se servent le plus souvent des penseurs de l’Antiquité, en oubliant les deux mille ans et plus qui nous séparent. Le bonheur selon les Grecs n’était pas comme notre bonheur à nous. [...] Je reproche à cette pensée du bonheur d’oublier le négatif : la vie est un lot, avec du meilleur et du pire. Je partage le regard de Nietzsche : dire oui à la vie, c’est dire oui à tout ! Il ne s’agit pas de se résigner au mal. Mais vouloir s’anesthésier en remplaçant la lucidité par le rêve de bien-être me paraît malhonnête et dangereux. »

bon d'accord, ça concernait la philo' mais franchement, on est pas dans le même délire au fond?

Donc je suis + nietzschéien... les doudous panse-malheurs... fini pour moi.

On dira que c'est un style de psychothérapie... ou de psychothérapeute. J'avais tout pour être comme cela et puis finalement, non.

Je ne rejette pas tout mais les termes mis en exergue par Carta..., à part la psychanalyse et encore pas tout, ... c'est trop évanescent. Après, je ne doute pas que pour une clientèle/patientèle qui a quelques étreintes de la vie, il puisse y avoir un bénéfice thérapeutique à ces approches.

C'est comme tout, quand le trouble est "léger"...

En psychiatrie, j'aimerais que la science se bouge les fesses... parce que les troubles sont d'un autre niveau.

LePsychoSophe a écrit : 30 nov. 2019, 18:52 https://www.youtube.com/watch?v=qh0a2dPGYaQ

Je ne suis pas opposé à tout ce qu'elle dit mais... elle franchit trop souvent la limite zozo pour moi... Je suis ouvert mais certains trucs me piquent le cerveau...

De même ici, elle débute avec des réflexions tout de même raisonnables et ça se gâte régulièrement par la suite. Son enchaînement de réflexions est pour le moins contestable, débouchant la plupart du temps en pensée magique. Comme l'un de ses confrères remarquait dans le vidéo, elle guérit ceux qui ne sont pas malades.

Cartaphilus a écrit : 01 déc. 2019, 11:32 Nouveau salut à tous.

Tout d'abord, je rend hommage à l'action du Dr Marie-Hélène Bougrain, anesthésiste réanimatrice au Cambodge pour MSF en 1979.

Cela dit :
1 - « Moi, je suis passée à l'homéopathie [...] » ; « La maladie n'est pas soignée comme une maladie, mais comme le malade le ressent » ;
2 - « Quand je suis rentrée en naturo[pathie] [...] ; « Et l'allopathie [sic] arrive en bout de chaîne, si les gens n'ont pas fait suffisamment de travail sur eux » [...] « Ce qui m'a plus plu en naturo, c'est le jeûne ;
3 - « [...] parce que j'ai fait aussi phytothérapie avec Belaiche, soigner avec les huiles essentielles [...] » ;
4 - Et puis est arrivée la sophrologie ;
5 - « [...] j'ai découvert l'hypnose » ;
6 - Notion d'inconscient, « [...] le plus souvent, karmique » ;
7 - « [...] et je me suis lancée dans la psychanalyse » ;
8 - « Alors, je suis bouddhiste [...] » ;
9 - Causes des maladies, « [...] des conditions karmiques ».
10 « Il y a des gens même qui se nourrissent pas et qui continuent à vivre pendant trente ans, qui se nourrissent de... de ... du chi énergétique ».

Et un mélange de propos bien intentionnés, inspirés du Nouvel Âge, de la psychanalyse ou du bouddhisme, et quelques idées reçues ; plus que « borderline », il apparaît que la limite est franchie à grands pas...

Aille...
La cause N°10 est surement la pire.
C'est la preuve qu'elle ne vérifie par ce qu'elle dit, fait, ni le résultats de ces soins ou de ce qu'elle pense être possible...
C'est terrible quand on sais, avec certitude, que ce point 10 mène à la mort (si il est réalisé sans tricher, évidement)...

Nicolas78 a écrit : 02 déc. 2019, 02:57 Aille...
La cause N°10 est surement la pire.
C'est la preuve qu'elle ne vérifie par ce qu'elle dit, fait, ni le résultats de ces soins ou de ce qu'elle pense être possible...
C'est terrible quand on sais, avec certitude, que ce point 10 mène à la mort (si il est réalisé sans tricher, évidement)...

Non, les pires sont la 2 et la 9. Elles consistent respectivement à rendre le patient responsable et de sa maladie et de l'échec (inéluctable dès lors que la maladie est grave) des mesures dictées par les charlatans, et à justifier à ce dernier de se laver les mains de ce qui pourrait advenir du patient suite à ses interventions.