Mikaël a écrit :Ghost a écrit :Salut Mike,
Philosophie analytique, métaphysique analytique, théologie analytique...
Les grandes phrases de ce monde sont énigmatiques et prêtes à interprétation car elles mélangent les genres.
Là où il y a interprétation possible, il y a doute possible. Là où il y a doute possible, il n'y a point de certitude possible. Explique-moi maintenant comment tu peux acquérir une connaissance précise à partir d'énoncés imprécis ?
Tiens, je croyais que j'avais rectifié la faute à "prêtes".
Humffffff... (Très grand soupir)... Ce que je constate pour le moment c'est que tu n'arrives pas à comprendre des discours faciles. Alors pourquoi vouloir faire du philosopho-bazar analytique? De toute évidence tu mets la charrue avant les boeufs. Le problème c'est que tu n'en es pas conscient.
Il n'y a pas d'énoncés imprécis! Il n'y a rien de plus précis que la vie. Il suffit de vivre et d'arrêter un peu de réfléchir, tout simplement. D'expérience en expérience tu apprends, tu évolues, tu enregistres inconsciemment des données qui vont t'apporter l'intuition juste, le discernement juste en toute chose. Mais je vois qu'avec ta copine tu es sur la bonne voie. J'y reviendrai...
Mikaël a écrit : Tu dis :
Ceci est fait à dessin. Seuls ceux qui ressentent juste ont intuitivement la bonne interprétation.
OK, mais alors il faut m'expliquer comment tu différencies ceux qui ressentent juste de ceux qui ressentent faux. Il faut bien une norme du vrai indépendante des sujets, donc objective, ou au moins une méthode correcte pour ressentir, s'opposant à d'autres méthodes incorrectes, et un minimum de justification quant à sa validité. Je suis d'accord que toute connaissance passe par le ressenti, car finalement, la connaissance n'est (il me semble) qu'une catégorisation des sensations (pour la partie descriptive) et une mise en rapport de ces catégories (pour la partie explicative). Mais le ressenti doit être transcendé d'une manière ou une autre, pour qu'on puisse aboutir à une connaissance objective.
Je parlais des grandes phrases énigmatiques ayant un rapport avec la spiritualité. De toute façon mon discours tiens principalement dans le cadre de la spiritualité. Des normes bien sûr il en existe mais, forcément, elle ne peuvent correspondre à LA VéRITé ABSOLUE (je pense aux différentes doctrines et religions). Le seul maître véritable que nous ayons est notre maître intérieur. Si on fond de toi tu ressens quelque chose d'inexplicable et qu'un jour une personne plus évoluée que toi arrive à te l'expliquer, ton intuition te dira que cette personne dit une vérité qui est en harmonie avec la tienne (sans pour cela pouvoir être sûr que ce soit une vérité absolue).
On en vient donc à la notion d'équilibre. Il y a la vérité que l'on peut supposer d'absolue et la vérité pour notre équilibre. Il est inutile de connaître de grandes vérités si au fond on n'est pas capable de les appliquer. Une vérité intermédiaire est donc indispensable pour notre équilibre.
Mikaël a écrit :Ghost a écrit :Médite plutôt cette phrase de Jésus: "heureux soient les simples d'esprit car ils iront au royaume de Dieu". Et ensuite dis-moi qu'est-ce que tu comprends et si tu as besoin de ton bazar analytique pour ça.
J'ai compris que tu irais au royaume de Dieu
Merci, j'aimerais bien...

Tu vois, je ne me vexe même pas. Je pense cependant que je suis encore un peu trop compliqué.

Mais peut-être qu'avec la vieillesse je vais gentiment retourner aux valeurs simples (les vraies).
Mikaël a écrit :
Ghost a écrit :La vérité se trouve au fond de nous. Cette connaissance intérieure intuitive est évidemment variable en qualité selon l'évolution de notre soi profond. Autant le corps physique et la matière ont occultés notre soi profond (esprit) et autant l'opération inverse de nettoyage couche par couche est nécessaire pour retrouver notre essence d'origine.
RAPPEL:
CETTE CONNAISSANCE INTéRIEURE EST EXCLUSIVEMENT D'ORDRE PRATIQUE!
Oui mais là tu mélanges les torchons et les serviettes. Mon propos ne portait pas sur la connaissance pratique mais sur la connaissance théorique. Toutefois, même pour la connaissance pratique, je ne suis pas convaincu de la non-pertinence de la philosophie analytique : j'ai vu par exemple qu'il existait de l'éthique analytique. De plus, concernant la connaissance pratique, j'ai l'impression que tu cherches à réconcilier deux aspects qui me semblent contradictoires : un fondement purement subjectif mais une validité objective. De deux choses l'une : ou bien tu crois en des valeurs morales objectives, mais en ce cas, je ne comprend pas comment tu espères les découvrir par le seul ressenti subjectif ; où bien tu acceptes un fondement purement subjectif à l'éthique mais au prix d'un relativisme moral intégral.
Il me semble que mes réponses antérieures sont suffisantes, non?
1- Il existe des valeurs morales relativement objectives.
2- Bien que l'on ait des repères relatifs ON NE DEVIENT INTéRIEUREMENT CE QUE L'ON A COMPRIS INTELLECTUELLEMENT QUE PAR L'EXPéRIENCE DIRECTE DE LA VIE. Franchement je ne sais plus comment je dois te l'écrire. T'es un grand garçon, tu devrais l'avoir finalement compris, tout de même!
3- IL N'EST PAS OBLIGATOIRE DE CONNAÎTRE UNE VéRITé SPIRITUELLE DE FAçON INTELLECTUELLE POUR ACQUéRIR EN SOI (AU FOND DE SOI) CETTE VéRITé PAR L'EXPéRIENCE DE LA VIE!
4- Le ressenti subjectif éVOLUE PAR RAPPORT AUX EXPéRIENCES VéCUES (c'est la fameuse évolution de l'âme vers l'esprit).
5- Si l'intuition de la vérité évolue par l'expérience cela veut bien dire que l'intelligence intuitive évolue INDéPENDAMMENT DE L'INTELLIGENCE INTELLECTUELLE ET DE LA RéFLEXION. Ca ne veut pas dire que l'intelligence intellectuelle ne sert à rien, mais celle-ci est complètement conditionnée par l'intelligence intuitive. Faut donc pas inverser les processus.
6- J'ai bien peur que tes serviettes ne pourront jamais se passer des torchons.
Mikaël a écrit :Ghost a écrit :Toute une vie à réfléchir ne remplacera jamais l'expérience directe de la vie de tous les jours en contact avec les autres (ne serait-ce que pour se battre à trouver de la nourriture).
Et toute une vie à réfléchir sur l'expérience directe de la vie de tous les jours en contact avec les autres (ne serait-ce que pour se battre à trouver de la nourriture), tu y as pensé ? Parce qu'il ne faudrait pas opposer trop systématiquement théorie et expérience. J'essaye, autant que possible, de baser ma réflexion sur de l'empirique (dont, entre autres, de l'empirique-de-la-vie-de-tous-les-jours, qui d'ailleurs, n'a pas forcément grand'chose à voir avec tes "ressentis innées").
Encore une fois t'as 2/20! On n'apprend pas grand-chose à réfléchir sur l'expérience directe de la vie. Cette expérience il faut la vivre pour l'intérioriser, l'assimiler, changer son être/âme et DEVENIR!
Mikaël a écrit :
Ghost a écrit :T'as trouvé une copine? C'est bien, c'est un bon début! Maintenant pense à fonder une famille et le reste viendra tout seul. T'es bien sûr libre de tes décisions, ce n'est qu'un conseil...
Ca risque malheureusement de se faire (fonder une famille...)

Ma copine y tient, et je me rend compte que je tiens à ma copine bien plus que ce que j'aurais pu penser de prime abord. Si je refuse, je risque de la perdre ! Heureusement, j'ai trouvé une intéressante bonne raison théorique de modérer mon anti-natalisme : mon argument anti-nataliste principal était que procréer était inéthique car c'était imposer l'existence à un être humain potentiel sans son consentement (forcément !), or pour qu'on puisse parler de consentement ou d'absence de consentement au sujet d'un être humain potentiel, il faudrait qu'il puisse avoir la capacité de faire des choix, or pour qu'un être humain potentiel puisse avoir le choix de vivre ou non, il faudrait d'abord qu'il sache tout ce qui peut éventuellement composer une vie, or pour qu'il sache tout ce qui peut éventuellement composer une vie, il faut qu'il vive, par conséquent il est faux de dire que la procréation c'est imposer l'existence à un être humain potentiel sans son consentement, car ne peut être imposé sans consentement que ce qui aurait pu être choisi ou refusé librement. On peut aussi arguer que les êtres inexistants ne peuvent pas librement sortir de l'inexistence, tandis que les êtres existants peuvent librement sortir de l'existence (par le suicide ou l'euthanasie). Donc il vaut mieux vivre.

Jolie pirouette! Finalement t'es un marrant dans ton genre, toi. J'espère que tu ne réfléchis pas autant en faisant l'amour!
Enfin, bravo, je vois que ça avance. Tu vas finalement comprendre! On en reparlera dans quelques temps...
Mikaël a écrit : PS : Ma copine me parle de "connaissance du coeur" qui ferait connaître Dieu et qui impliquerait l'être entier, et elle oppose cette "connaissance du coeur" au savoir. Est-ce que ça rejoint tes élucubrations sur les ressentis innés non génétiques, à ton avis ?

Mais bien sûr! La connaissance du coeur et cette connaissance spirituelle dont je te parle depuis des lustres et qui ne s'acquiert que par l'expérience de la vie. Tu vas en comprendre quelque chose sous peu!
Cette connaissance s'acquiert lentement ET NE PEUT SE FAIRE EN UNE SEULE VIE! Si tu y arrives c'est que ton stade évolutif est déjà bien avancé.
Ghost
PS Dans certains cas on peut extrapoler le processus de l'évolution intuitivo-spirituelle à l'évolution de l'intuition concernant des vérités plus pratiques. Comme par exemple ressentir le swing ou le rythme, la beauté, la justice, la pédagogie etc... Mais pour la bonne compréhension du discours général il vaut mieux s'en tenir exclusivement à la spiritualité.