SophiePhilo a écrit :Dans un univers où tout événement est déterminé avant même qu'il se produise en vertu de(s) principe(s) de causalité
Non, rien n'est déterminé "à l'avance" dans le déterminisme de "tout", du moins pas sans connaitre toutes les positions et comportement de tout les objets de l'univers et de toutes les forces et les lois qui les régissent (ce qui est impossible aussi bien quantitativement que qualitativement). Bref, le déterminisme ce n'est pas la prédestination.
Au mieux ont peut déterminer a l'avance quelques comportement de systèmes "simples" à l'avance, ou sous contrôle. Parce-qu’ont en maîtrise les connaissances et/ou qu'ont les places dans une situation contrôlée et que pas grand chose vient perturber le tout. Mais toujours avec une précision limité.
comment est-ce que l'esprit humain est parvenu non seulement à émettre des intentions et à en inférer à autrui, mais aussi à les anthropomorphiser et à les transposer au cours des évènements? Si en effet nous existions dans un monde où tout est déjà prédéterminé, est-ce que cela ne fait-il pas de tout être qui perçoit des intentions une anomalie?
Je vois pas en quoi cela serait plus une anomalie que de penser a manger quand on a faim. Ont se pose la question d'une anomalie quand notre pensée qui nous dit "manger !" et causée par des déterminants biologiques ? Non. Alors pourquoi pour le reste ca serait plus une anomalie ?
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Ceci-dit, le déterminisme VS la liberté VS le libre arbitre sont des sujets récurrents sur ce forum, et surement un des sujet ou les sceptiques sont le moins d'accord entre-eux (a part la politique évidement

). Je t'invite a survoler ces enfilades,elles répondent a pas mal des questions qu'ont peut se poser sur ce sujet
Deux des fils (parmi d'autres ici) sur ce sujet :
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Serions nous plus heureux en sachant que le libre arbitre est illusion.
Déterminisme et libre arbitre
Je sais, ca ne répond pas a ta question "
Est-ce qu'une intention peut jaillir du déterminisme?".
Amha, cette question n'a pas vraiment de réponse stricto-scientifique. Déjà faudrait t'il savoir si tu inclus "l'intention" dans le système déterministe qui fait partie de ta prémisse de base (qui inclus l'univers entier...) ? Oublie pas, dans ta prémisse de base tu dit déjà que tout est déterminé...Tu répond donc toi même a ta question. Mais bon :
- Si oui, alors l'intention elle-même est déterminée, mais elle existe quand même...Elle est juste déterminée, et "l'intention" est un simple mot descriptif d'un phénomène psychique de plus. Que l'humain, dans sont anthropocentrisme "naturel" (donc venant de sa propre condition humaine, condition d'ont il ne peut pas s'extraire), cherche a décrire dans sa vision des choses.
- Si non, alors il faut imaginer comment une liberté "réelle" (de nature non-déterministe ou libre ? Car c'est pas pareil) va naître dans un océan déterministe (mais pas complètement donc)...
Pourquoi pas dans la notion de boucle-rétroactive dans la conscience de sois (la pensée sur la pensée, ou métacognition) ? Ou alors avec d'autres arguments scientifique, par exemple a grand renfort de physique quantique (qui explique tout ce qui n'est pas explicable, comme par magie...).
Mais même dans ces cas, parler de déterminisme ou a l'inverse de liberté dans un sens essentialiste, ca reste un jugement ontologique qui se défend plus par la rhétorique et la philosophie qu'autre chose. Une forme de concordisme (mais sans la religion).
En science, les notions de causes/causalité sont centrales et inévitables (la science c'est beaucoup du reproductible et de la recherche causale). Il en est de même des notions de libertés et même plus récemment d’indéterminisme (qui n'ont pas de rapport cependant).
Ces notions scientifiques n'impliquent pas nécessairement de réflexions sur les conceptions du déterminisme ou de la liberté (du libre arbitre par exemple).
Ces notions scientifiques ne servent pas a faire de la philo, elle servent a
décrire le monde en science...
C'est plus la philo qui les réutilise pour
réfléchir le monde (en extrayant de leurs principes purement pratique des implications plus existentielles).
C'est un avis.