Forum Sceptique

Bonjour

J'aimerais avoir vos avis sur le sujet du décès de Joyce Echaquan et sur le supposé racisme dont elle aurait été victime de la part d'infirmières à l'hôpital de Joliette. Depuis sa mort, on en a fait une martyre du système hospitalier raciste du Québec et on accuse les Québécois de racisme systémique (peu importe ce que ça veut dire).
https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/ ... 77b27f2ef9

J'ai des gros doutes sur ces affirmations de racisme et j'ai plutôt l'impression que les commentaires négatifs à son égard auraient été sensiblement les mêmes si elle n'avait pas été amérindienne. Pourquoi? Parce que, comme l'a dit une infirmière, elle aurait "fait les mauvais choix"...

Toute cette question tourne autour des causes possibles de sa mort. Tout ce qu'on sait (faites-moi savoir si vous avez d'autres sources), c'est qu'elle est entrée à l'urgence après plusieurs heures de route et qu'on lui a fait un lavage d'estomac. Par la suite, parce qu'elle était en douleur, elle aurait reçu de la morphine, et ce, à plusieurs reprises, selon ses demandes (faudrait que je retrouve ces sources, je le sais). Certaines personnes de son entourage ont rapporté qu'elle était allergique à la morphine, alors que d'autres parlent d'une insuffisance cardiaque.
Par contre, elle avait accouché plusieurs fois à cet hôpital (elle a eu 7 enfants). Elle devait donc y avoir un dossier complet. Quant à une possible allergie, cela aurait dû être évident après une première dose et elle n'aurait pas eu d'autres doses par la suite. Disons que tout ça semble bien contradictoire.

Sur les causes de la mort, on ne sait rien. Sujet tabou! Pourquoi? Si c'était une maladie, une allergie, une infection, on l'aurait su!

Restent 2 possibilités.
1) Une infirmière a dit que "ça ne pense qu'à fourrer"… Est-il possible qu'elle ait incorporé et brisé quelque chose dans son vagin et que ça aurait provoqué une hémorragie? Ça pourrait expliquer cette remarque et le tabou autour de sa mort. Par contre, on a rapporté un lavage d'estomac. Laissons donc de côté cette hypothèse.
2) Une tentative de suicide. C'est ce qui me semble le plus probable. Elle aurait pu avaler un paquet de médicaments ou d'autres poisons qui auraient eu le temps d'être absorbés et de faire bien des dommages avant qu'elle arrive à l'hôpital. Le lavage d'estomac aurait été fait trop tard.

Dans une telle situation, cela expliquerait les réactions des infirmières devant une mère de 7 enfants qui tente de se donner la mort. L'une dit: On va s'occuper de toi, parce que tu n'en es pas capable. Une autre, ou la même: Que penseraient tes enfants de toi? Et: T'as fait de mauvais choix!
Les propos enregistrés peuvent être entendus ici: https://www.lenouvelliste.ca/actualites ... 76fbe56df0
On entend aussi: on a besoin de bras! Est-il possible que Joyce Echaquan se soit débranché de l'injection de soluté ou autre solution médicinale?

Ces infirmières étaient-elles réellement racistes, ou étaient-elles des mères qui pensent aux enfants que cette Amérindienne voulait abandonner en se suicidant?
On risque fort de ne jamais le savoir… Ces infirmières ont été limogées et elles ont probablement reçu une compensation avec la promesse de ne rien divulguer sur cette affaire, tout comme l'hôpital ne divulguera pas leurs noms.

Il y a une commission d'enquête sur ce décès. Mais je gage qu'ils ne feront que des recommandations, sans jamais dire ce qui s'est réellement passé. La commission d'enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées n'a jamais dit que les femmes assassinées l'étaient par des Amérindiens, alors que c'est ce qui est le plus probable. Les personnes sont habituellement assassinées par des gens qu'elles connaissent et il n'y a que de très rares blancs travaillant dans ou près des réserves. Les chicanes conjugales et l'alcoolisme sont de gros problèmes chez les Amérindiens.

J'espère de tout cœur me tromper. Si vous avez des infos que je n'ai pas, faites-le-moi savoir. Je n'aime pas avoir l'air d'un conspirationniste! Mais il semble bien y avoir conspiration pour protéger la mémoire de Joyce Echaquan!

Horus a écrit : 29 nov. 2020, 14:49J'ai des gros doutes sur ces affirmations de racisme et j'ai plutôt l'impression que les commentaires négatifs à son égard auraient été sensiblement les mêmes si elle n'avait pas été amérindienne. Pourquoi? Parce que, comme l'a dit une infirmière, elle aurait "fait les mauvais choix"...

Vous orientez vos conclusions sans vraiment savoir ce qui s'est passé (de votre propre aveu), c'est augmenter le risque d'être victime de biais de confirmation. C'est un peu faire comme ceux qui ramènent tout au racisme mais dans un but diamétralement opposé.

La question du racisme a été jugée pertinente par différents intervenants impliqués dans les événements ou l'hôpital concerné. Élargir ça à toutes les sphères sociales de tout le Québec est exagéré mais nier l'implication d'un racisme anti-autochtone me semble tout aussi exagérer.

Sur les causes de la mort, on ne sait rien. Sujet tabou! Pourquoi?

Il peut y avoir différentes raisons, dont le secret médical. Qu'une partie de la vie privée de Joyce Echaquan ait été lancée aux médias ne donne pas le droit à tout le monde d'aller fouiller dans le reste. Une enquête prend du temps et il faut trier ce qu'on émet publiquement.

Ces infirmières étaient-elles réellement racistes, ou étaient-elles des mères qui pensent aux enfants que cette Amérindienne voulait abandonner en se suicidant?

Nonobstant qu'il vaudrait peut-être mieux commencer par justifier qu'elle a fait une tentative de suicide avant de poser une question qui tient le fait comme acquis, en quoi une telle tentative enlèverait quoi que ce soit au caractère immonde, et raciste, des propos des infirmières? Celles-ci avaient pour rôle de soigner Joyce Echaquan et non pas de la critiquer comme elles l'ont fait.

Il y a une commission d'enquête sur ce décès. Mais je gage qu'ils ne feront que des recommandations, sans jamais dire ce qui s'est réellement passé

Si ce sujet a de l'importance pour vous, rien ne vous empêche d'enquêter en contactant différents intervenants ou journalistes. Ça serait plus productif que de penser qu'il pourrait y avoir un complot pour cacher la Vérité sur la base du fait que les informations ne vous arrivent pas. Autrement, à mon avis, le mieux est sans doute d'attendre le rapport du coroner en s'abstenant de spéculer sur des bases lacunaires.

Jean-François

Jean-Francois a écrit : 29 nov. 2020, 15:52
Si ce sujet a de l'importance pour vous, rien ne vous empêche d'enquêter en contactant différents intervenants ou journalistes. Ça serait plus productif que de penser qu'il pourrait y avoir un complot pour cacher la Vérité sur la base du fait que les informations ne vous arrivent pas. Autrement, à mon avis, le mieux est sans doute d'attendre le rapport du coroner en s'abstenant de spéculer sur des bases lacunaires.

Jean-François

Mon but ici est de chercher de l'information. Peut-être que certaines personnes sur ce forum ont lu des articles différents des miens.

Deuxième chose: les infirmières au Québec travaillent dans des conditions parfois très difficiles. Certaines sont amenées à faire 16 heures de travail sans arrêt. On ne peut pas demander à des êtres humains de toujours rester respectueux en tout temps.
Dans le cas de Joyce, les infirmières, sur l'enregistrement, semblent pas mal exaspérées par ce qu'elle a fait.

Troisième chose: au Québec, on saute rapidement aux accusations de racisme. Un fou tue des musulmans dans une mosquée, et ce sont tous les québécois qui sont accusés d'islamophobie. Un crétin entre dans les chambres des filles dans une résidence de l'université Laval, et on accuse tous les québécois de faire la promotion de la culture du viol (alors que c'était un étudiant africain qui était en cause). Même chose avec les meurtres de polytechnique...

Finalement, je ne suis pas un enquêteur et je suis à peu près certains que je ne pourrais pas trouver quelles infirmières ont été limogées ni les interviewer. Puisqu'aucun détail de l'affaire ne semble avoir été publié, je doute fort que l'hôpital va donner quelques renseignements que ce soit. Comme on en parle beaucoup au Québec, ça m'étonnerait que des journalistes n'aient pas essayé de connaitre les détails de l'affaire.

Si je ne trouve rien, je pourrais tenter d'alerter JE ou, au pire, les radio poubelles de Québec. Mais comme ça touche au suicide possible d'une amérindienne, c'est un sujet explosif...

Horus a écrit : 29 nov. 2020, 18:05Un crétin entre dans les chambres des filles dans une résidence de l'université Laval, et on accuse tous les québécois de faire la promotion de la culture du viol (alors que c'était un étudiant africain qui était en cause)

Vous accordez du crédit à ceux qui font de tels amalgames outrés?

Même chose avec les meurtres de polytechnique...

Vous voulez dire qu'il y a eu des accusations sérieuses à l'effet que tous les québécois sont des assassins sexistes parce que le motif (connu) du tueur était d'empêcher des femmes d'étudier pour obtenir un "métier d'homme"? Il y a bien eu des discours enflammés et des procédés rhétoriques mais en faire des accusations sérieuses c'est magnifier un discours plutôt marginal. Par contre, cet événement a sans doute eu des conséquences positives au travers d'une réflexion sur le sexisme. (Conséquences qui ne sont en rien des facteurs atténuants.)

Finalement, je ne suis pas un enquêteur et je suis à peu près certains que je ne pourrais pas trouver quelles infirmières ont été limogées ni les interviewer

Vous savez où se trouve l'hôpital, le nom de différents intervenants est disponibles ce qui permet potentiellement de les contacter... bref, si le sujet vous intéresse au point où vous voudriez résoudre votre hypothèse, il y a moyen de creuser.

Autrement, il est peut-être plus raisonnable d'accorder moins d'importance à votre hypothèse à partir du moment où vous avez peu (pas?) d'informations de première main sur les tenants et aboutissements. Surtout que s'il est facile de spéculer mais cette spéculation sera d'autant déformée qu'on suit une démarche de confirmation*. Quand et si il y a un rapport du coroner, vous verrez si cela répond à vos questions. Il sera toujours temps d'ameuter des journalistes si ça n'est pas le cas.

Si votre principal problème est que tous les québécois soient accusés de racisme ou sexisme par amalgame, c'est plutôt ça que vous devriez dénoncer. Pas besoin d'avoir résolu les conditions du décès de Joyce Echaquan pour ça.

Jean-François

* Dans un tel cas, les plus racistes des animateurs de radio-poubelles seraient effectivement des personnes à contacter

On vient de m'informer que les résultats des enquêtes du coroner sont publics et "qu'ils ne cachent strictement rien. On aura tous les détails."

Donc, on est mieux d'attendre que de spéculer ou de se fier aux médias.

Jean-Francois a écrit : 29 nov. 2020, 18:52
Vous savez où se trouve l'hôpital, le nom de différents intervenants est disponibles ce qui permet potentiellement de les contacter... bref, si le sujet vous intéresse au point où vous voudriez résoudre votre hypothèse, il y a moyen de creuser.

Ce serait difficile de creuser...
Selon Le Devoir https://www.ledevoir.com/societe/587114 ... res-heures

Le CISSS de Lanaudière, auquel appartient l’hôpital de Joliette, a refusé de nous donner des informations sur le fil des événements ayant mené à la mort de Joyce Echaquan. On invoque des questions de confidentialité.

Dans cet article du Devoir, on mentionne aussi que ses problèmes cardiaques étaient connus. Mais Joyce Echaquan a reçu de la morphine et en redemandait.

À un moment difficile à situer chronologiquement, on lui a administré de la morphine. « La médecin m’a dit : “On lui en a donné quatre fois — mais elle en redemandait” », raconte Alice.

Quant à la responsabilisation de tous les québécois, je vous réfère juste à cette caricature et au petit commentaire l'accompagnant. https://www.cliqueduplateau.com/2020/10 ... -echaquan/

Horus a écrit : 29 nov. 2020, 22:29Quant à la responsabilisation de tous les québécois, je vous réfère juste à cette caricature et au petit commentaire l'accompagnant. https://www.cliqueduplateau.com/2020/10 ... -echaquan/

Cette caricature me semble aussi plutôt ratée. Je trouve ça anecdotique quand même. Est-ce que Godin a insisté?

Jean-François

Horus a écrit : 29 nov. 2020, 14:49 Sur les causes de la mort, on ne sait rien. Sujet tabou! Pourquoi? Si c'était une maladie, une allergie, une infection, on l'aurait su!

Restent 2 possibilités.
1) Une infirmière a dit que "ça ne pense qu'à fourrer"… Est-il possible qu'elle ait incorporé et brisé quelque chose dans son vagin et que ça aurait provoqué une hémorragie? Ça pourrait expliquer cette remarque et le tabou autour de sa mort. Par contre, on a rapporté un lavage d'estomac. Laissons donc de côté cette hypothèse.
2) Une tentative de suicide. C'est ce qui me semble le plus probable. Elle aurait pu avaler un paquet de médicaments ou d'autres poisons qui auraient eu le temps d'être absorbés et de faire bien des dommages avant qu'elle arrive à l'hôpital. Le lavage d'estomac aurait été fait trop tard.

Il y a aussi une troisième possibilité qui pourrait expliquer le tabou et le "silence" de l'hôpital:
3) Une erreur médicale.

Par contre, ça n'explique pas le ras le bol des infirmières!

Je viens de voir la vidéo. C'est épouvantable.

Horus a écrit : 29 nov. 2020, 14:49 Mais il semble bien y avoir conspiration pour protéger la mémoire de Joyce Echaquan!

" «Esti d’épaisse de tabarnouche... C’est mieux mort ça. As-tu fini de niaiser... calisse? T’es épaisse en calisse», murmuraient deux membres du personnel de l’hôpital de Joliette.

«T’as fait des mauvais choix ma belle. Qu’est-ce qui penseraient tes enfants de te voir comme ça? Pense à eux autres un peu... C’est meilleur pour fourrer qu’autre chose, pis on paie pour ça. Qui tu penses qui paie pour ça?»"

Y a rien là