L'esthétique de la souffrance
Publié : 10 janv. 2021, 05:11
@toutes et @tous,
Voici un concept philosophique et artistique que je pensais avoir inventé de toutes pièces par moi-même, jusqu'à ce qu'une personne qui participait dans un autre forum m'ait dite que ce concept avait été énoncé par Picasso plusieurs décennies auparavant. Quand j'ai su ça, j'étais un peu déçu par mon manque d'originalité, mais je me console quand même en me disant que j'avais donné le bon nom au concept qui est :
L'ESTHÉTIQUE DE LA SOUFFRANCE
"Je pense avoir inventé un bon concept philosophique à propos de la souffrance. J’appelle ça « L’Esthétique de la souffrance ». Je veux dire par là que le meilleur moyen de transcender et d’exorciser la souffrance, c’est de l’exprimer par tous les moyens esthétiques qui sont à notre disposition.
Un des bons outils esthétiques qui s’offre, c’est entre autres l’art. En effet, lorsque nous exprimons à d’autres notre souffrance d’une façon très terre-à-terre, très ordinaire, les gens vont peut-être se donner la peine de nous écouter au début, mais si nous commençons à radoter sans arrêt, les gens vont se tanner à la longue parce que ça devient trop déprimant. Ils vont nous dire de penser plus positivement, de penser plus au présent et à l’avenir plutôt que de toujours être raccrochés au passé, etc.. Mais si nous l’exprimons d’une manière artistique, donc esthétique, le message devient beaucoup intéressant parce qu’il a été orchestré, travaillé, embelli, etc.. La souffrance ne demeure plus un sujet tabou à ce moment-là. Ça devient même carrément trippant. Par exemple, vous connaissez peut-être tous la chanson de Gilles Vigneault « Tout le monde est malheureux » chantée sur un air de gigue. Quand les gens écoutent ça, ils ont l’impression de taper du pied sur leur propre déprime. Mais même si la musique est très triste, voire même macabre, c’est de l’esthétique de la souffrance quand même. En tout cas, c’est moins pénible que de se contenter de lire dans un journal quotidien ce que l’on appelle « la chronique des chiens écrasés ». Mais bien sûr, ça ne veut pas dire pour autant que l’on doit devenir sourd et aveugle à toute la souffrance exprimée d’une manière terre-à-terre. L’esthétique de la souffrance n’annule pas la souffrance pour autant non plus. Elle ne fait que la transcender.
Le sport est aussi un moyen d’exprimer la souffrance d’une manière esthétique. Si l’on veut s’améliorer soi-même ou battre l’adversaire, il faut être prêt à souffrir soi-même et à faire souffrir l’autre. À partir d’un certain niveau, l’art et le sport se ressemblent beaucoup.
Si nous ne pouvons pas devenir athlète ou artiste, intéressons-nous au moins à l’art et au sport. Et si nous cherchons comme il le faut, nous allons probablement trouver aussi d’autres bons moyens de faire de l’esthétique de la souffrance."
Voici un concept philosophique et artistique que je pensais avoir inventé de toutes pièces par moi-même, jusqu'à ce qu'une personne qui participait dans un autre forum m'ait dite que ce concept avait été énoncé par Picasso plusieurs décennies auparavant. Quand j'ai su ça, j'étais un peu déçu par mon manque d'originalité, mais je me console quand même en me disant que j'avais donné le bon nom au concept qui est :
L'ESTHÉTIQUE DE LA SOUFFRANCE
"Je pense avoir inventé un bon concept philosophique à propos de la souffrance. J’appelle ça « L’Esthétique de la souffrance ». Je veux dire par là que le meilleur moyen de transcender et d’exorciser la souffrance, c’est de l’exprimer par tous les moyens esthétiques qui sont à notre disposition.
Un des bons outils esthétiques qui s’offre, c’est entre autres l’art. En effet, lorsque nous exprimons à d’autres notre souffrance d’une façon très terre-à-terre, très ordinaire, les gens vont peut-être se donner la peine de nous écouter au début, mais si nous commençons à radoter sans arrêt, les gens vont se tanner à la longue parce que ça devient trop déprimant. Ils vont nous dire de penser plus positivement, de penser plus au présent et à l’avenir plutôt que de toujours être raccrochés au passé, etc.. Mais si nous l’exprimons d’une manière artistique, donc esthétique, le message devient beaucoup intéressant parce qu’il a été orchestré, travaillé, embelli, etc.. La souffrance ne demeure plus un sujet tabou à ce moment-là. Ça devient même carrément trippant. Par exemple, vous connaissez peut-être tous la chanson de Gilles Vigneault « Tout le monde est malheureux » chantée sur un air de gigue. Quand les gens écoutent ça, ils ont l’impression de taper du pied sur leur propre déprime. Mais même si la musique est très triste, voire même macabre, c’est de l’esthétique de la souffrance quand même. En tout cas, c’est moins pénible que de se contenter de lire dans un journal quotidien ce que l’on appelle « la chronique des chiens écrasés ». Mais bien sûr, ça ne veut pas dire pour autant que l’on doit devenir sourd et aveugle à toute la souffrance exprimée d’une manière terre-à-terre. L’esthétique de la souffrance n’annule pas la souffrance pour autant non plus. Elle ne fait que la transcender.
Le sport est aussi un moyen d’exprimer la souffrance d’une manière esthétique. Si l’on veut s’améliorer soi-même ou battre l’adversaire, il faut être prêt à souffrir soi-même et à faire souffrir l’autre. À partir d’un certain niveau, l’art et le sport se ressemblent beaucoup.
Si nous ne pouvons pas devenir athlète ou artiste, intéressons-nous au moins à l’art et au sport. Et si nous cherchons comme il le faut, nous allons probablement trouver aussi d’autres bons moyens de faire de l’esthétique de la souffrance."