Jodie a écrit : 28 mars 2024, 14:12
Dominique18 a écrit : 28 mars 2024, 13:05
2 - Exact. Quelques expériences à ce niveau dans les arts martiaux.
Tu me racontes pour ces expériences dans les arts martiaux ?
Un exemple...
C'est difficile à retranscrire en mots, sachant que le contexte est important, c'est à dire les conditions réelles en immersion, en apprentissage, à l'intérieur d'un dojo, sous la conduite d'un maître (9ème dan). L'état d'esprit, le conditionnement puisque c'est bien d'un conditionnement dont il s'agit, du corps et de l'esprit qui conduit à une certaine réceptivité, surtout après deux heures de stage, sympathique, mais intensif.
En parler derrière un écran coupe en quelque sorte des "racines".
Il s'agissait d'utiliser la force de son adversaire, de son partenaire en l'occurrence, de la dévier, de "penser" au-delà de la dimension purement physique du corps de ce partenaire, de l'envisager (pas sur le plan analyse rationnelle) d'une autre façon que celles habituelles. En quelque sorte de ressentir par son corps le corps de l'autre. Une sorte de symbiose, d'osmose, avec un objectif.
Quand on déclenche une frappe, ce n'est pas avec un but précis à atteindre. La zone de frappe (l'arrivée du coup) est définie, mais la frappe est initiée avec l'idée de ne pas s'arrêter en cours de route, avec un "terminus", mais de transpercer (je sais, c'est d'une cruauté inouïe...

), afin de l'optimiser sur le plan percussion.
De même, il faut des années de pratique avant d'espérer "visualiser" son adversaire, ce qui peut correspondre au shadow boxing des boxeurs.
Le plus difficile est d'être toujours très relâché dans ses actes, pour atteindre une fluidité de mouvements où la dureté de l'impact ne sera effective que pendant quelques centièmes de seconde. Et encore...
J'ai retenu un concept au sujet du relâchement: il ne faut pas essayer de relâcher son corps, mais de se relâcher à l'intérieur. Alors là...
Une vidéo qui pourrait synthétiser ce que j'essaie d'exprimer (pas facile de trouver des "témoignages" vidéos de ce genre d'expérience qui ne donnent qu'un aperçu du vécu extérieur, mais pas celui de l'interne. C'est toujours très réducteur et décevant.
https://youtu.be/fhsFRnOjZgk
En revisionnant, on peut apercevoir les différences de niveau, la "lourdeur" opposée à la fluidité. Didier Beddar est imprenable, c'est monstrueux.
Ils sont quelques-uns dans cette veine. On sent que le gars navigue au-delà des limites physiques de son art, sans sombrer pour cela dans le mysticisme.
Je n'ai pas réussi à retrouver une vidéo avec Bernard Bilicki, 9ème dan, où le contenu s'exprimeit dans la même voie, avec un art martial différent