La liberté intellectuelle est fondamentale
Publié : 14 mai 2005, 18:14
Une lettre ouverte au Conseil de l'éducation de l'État du Kansas par le professeur Philippe S. Skell, membre de l'académie nationale des sciences, professeur émérite de chimie récipiendaire du prix Evan Pugh, de l'université de l'État de la Pennsylvanie.
12 mai 2005
Source : http://www.darwinreconsidered.org/kansas_board.html
Dr Steve E. Abrams, président
Conseil de l'éducation de l'État du Kansas
C / o Département de l'éducation de l'État du Kansas
120 SE 10th Avenue
Topeka KS 66612-1182
Télécopieur: (785) 296-7933
Cher Dr. Abrams:
J'ai suivi avec intérêt la controverse dans votre État à propos de l'adoption de nouveau standard à propos de l'enseignement de la science. Je vous écris en tant que membre de l'académie nationale des sciences pour vous exprimer mon ferme appui à l'idée que les élèves devraient être en mesure d'étudier les critiques scientifiques des preuves de la théorie moderne de l'évolution ainsi que les éléments de preuve favorisant cette théorie.
Trop souvent, la question de savoir comment enseigner la théorie de l'évolution a été dominé par des voix extrêmes. À une extrémité, beaucoup de religieux militants ont plaidé pour que soit enseigné la création en se basant sur la Bible et pour que l'évolution soit éliminer entièrement du programme d'études des sciences. D'autre part, de nombreux biologistes darwinien engagés présentent aux étudiants une version idéalisée de la théorie et font l'impasse sur ses problèmes réels et empêche les étudiants de faire l'apprentissage des véritables critiques scientifiques de l'évolution.
Ces deux extrêmes se sont trompés. L'évolution est une théorie importante et les élèves ont besoin de la connaître. Mais désormais, des revues scientifiques documentent plusieurs problèmes et critiques scientifiques de la théorie de l'évolution et les élèves ont besoin de connaître aussi cela.
Beaucoup des critiques scientifiques dont je parle sont bien connus par les scientifiques de diverses disciplines, y compris les disciplines tel que la chimie et de la biochimie, dans lesquels j'ai travaillé. J'ai trouvé que certains de mes collègues scientifiques sont très réticents à reconnaître devant la population l'existence de problèmes avec la théorie de l'évolution. Ils affichent un zèle presque religieux pour un point de vue strictement darwinien des origines biologiques.
L'évolution darwinienne est une théorie intéressante sur l'histoire passée de la vie. Néanmoins, il a peu d'impact pratique sur les branches de la la science qui ne traite pas des questions de l'histoire biologique (en grande partie basée sur des pierres et des fossiles). La biologie moderne est engagée dans l'examen des tissus provenant d'organismes vivants avec de nouvelles méthodes et de nouveau instruments. Aucune des grandes découvertes de la biologie et de la médecine au cours du siècle dernier dépendent et sont guidées par l'évolution darwinienne --- elle n'a fourni aucun support à ces découvertes.
Soit dit en passant, on peut se demander ce que Darwin aurait écrit aujourd'hui s'il était conscients de l'état actuel de nos connaissances en biologie cellulaire, plutôt que celle de milieu du 19ème siècle quand il était généralement admis que la cellule était un espace clos, une goutte de gélatine? Comme exemple, j'attire votre attention à ce que le professeur James A. Shapiro, bactériologiste de l'université de Chicago, a écrit
(Http://www.bostonreview.net/br22.1/shapiro.html).
Pour ces scientifiques qui prennent cela au sérieux, l'évolution darwinienne a fonctionné plus comme un système de croyance philosophique que comme une hypothèse scientifique testable. Cette fonction quasi-religieuse de la théorie est, je pense, ce qui se trouve derrière la plupart des déclarations extrêmes que vous avez sans doute rencontré de certains scientifiques s'opposant à toute critique du néo-darwinisme dans la salle de classe. C'est aussi pourquoi de nombreux scientifiques font des déclarations publiques sur la théorie qu'ils ne défendraient pas en privé devant d'autres scientifiques comme moi.
À mon avis, cet état de choses a persisté en raison principalement que beaucoup trop de scientifiques ont peur de contester ce qui est devenu l'orthodoxie philosophique parmi leurs collègues. Heureusement, les choses changent à mesure que plusieurs scientifiques commencent maintenant à examiner les preuves pour le néo-darwinisme plus ouvertement et de façon critique dans des revues scientifiques.
La liberté intellectuelle est fondamentale à la méthode scientifique. Apprendre à penser de façon créative, logique et critique est la formation la plus importante que les jeunes scientifiques peuvent recevoir. Encourager les étudiants à examiner attentivement les éléments de preuve pour et contre le néo-darwinisme, aura comme conséquence de contribuer à préparer non seulement les étudiants à comprendre les arguments scientifiques actuelles, mais aussi à faire de bonne recherche scientifique.
Je vous félicite pour vos efforts afin de vous assurer que les étudiants soient plus amplement informés des débats actuels, parmi la communauté scientifique, sur le néo-darwinisme.
Cordialement,
Professeur Philip S. Skell
Membre de l'Académie nationale des sciences
Professeur émérite de chimie
Récipiendaire du prix Evan Pugh de l'université de l'État de la Pennsylvanie
[Note: Les caractères surlignés gras et rouge ou vert sont ajoutés par le traducteur]
---------------------------------------------------------
An open letter to the Kansas State Board of Education from Professor Philip
S. Skell, Member, National Academy of Sciences, Evan Pugh Professor of
Chemistry, Emeritus Penn State University.
May 12, 2005
Dr. Steve E. Abrams, Chair
Kansas State Board of Education
C/o Kansas State Department of Education
120 SE 10th Avenue
Topeka KS 66612-1182
Fax: (785) 296-7933
Dear Dr. Abrams:
I have been following the controversy over the adoption of new science
standards in your state with interest. I am writing—as a member of the
National Academy of Sciences—to voice my strong support for the idea that
students should be able to study scientific criticisms of the evidence for
modern evolutionary theory along with the evidence favoring the theory.
All too often, the issue of how to teach evolutionary theory has been
dominated by voices at the extremes. On one extreme, many religious
activists have advocated for Bible-based ideas about creation to be taught
and for evolution to be eliminated from the science curriculum entirely. On
the other hand, many committed Darwinian biologists present students with an
idealized version of the theory that glosses over real problems and prevents
students from learning about genuine scientific criticisms of it.
Both these extremes are mistaken. Evolution is an important theory and
students need to know about it. But scientific journals now document many
scientific problems and criticisms of evolutionary theory and students need
to know about these as well.
Many of the scientific criticisms of which I speak are well known by
scientists in various disciplines, including the disciplines of chemistry
and biochemistry, in which I have done my work. I have found that some of my
scientific colleagues are very reluctant to acknowledge the existence of
problems with evolutionary theory to the general public. They display an
almost religious zeal for a strictly Darwinian view of biological origins.
Darwinian evolution is an interesting theory about the remote history of
life. Nonetheless, it has little practical impact on those branches of
science that do not address questions of biological history (largely based
on stones, the fossil evidence). Modern biology is engaged in the
examination of tissues from living organisms with new methods and
instruments. None of the great discoveries in biology and medicine over the
past century depended on guidance from Darwinian evolution---it provided no
support.
As an aside, one might ask what Darwin would have written today if he was
aware of the present state of knowledge of cell biology, rather than that of
the mid 19th century when it was generally believed the cell was an enclosed
blob of gelatin? As an exemplar, I draw your attention to what Prof. James
A. Shapiro, bacteriologist, U. of Chicago, wrote
(http://www.bostonreview.net/br22.1/shapiro.html ).
For those scientists who take it seriously, Darwinian evolution has
functioned more as a philosophical belief system than as a testable
scientific hypothesis. This quasi-religious function of the theory is, I
think, what lies behind many of the extreme statements that you have
doubtless encountered from some scientists opposing any criticism of
neo-Darwinism in the classroom. It is also why many scientists make public
statements about the theory that they would not defend privately to other
scientists like me.
In my judgment, this state of affairs has persisted mainly because too many
scientists were afraid to challenge what had become a philosophical
orthodoxy among their colleagues. Fortunately, that is changing as many
scientists are now beginning to examine the evidence for neo-Darwinism more
openly and critically in scientific journals.
Intellectual freedom is fundamental to the scientific method. Learning to
think creatively, logically and critically is the most important training
that young scientists can receive. Encouraging students to carefully examine
the evidence for and against neo-Darwinism, therefore, will help prepare
students not only to understand current scientific arguments, but also to do
good scientific research.
I commend you for your efforts to ensure that students are more fully
informed about current debates over neo-Darwinism in the scientific
community.
Yours sincerely,
Professor Philip S. Skell
Member, National Academy of Sciences
Evan Pugh Professor of Chemistry, Emeritus
Penn State University
[Note: Bolding and Red Emphasis added]
12 mai 2005
Source : http://www.darwinreconsidered.org/kansas_board.html
Dr Steve E. Abrams, président
Conseil de l'éducation de l'État du Kansas
C / o Département de l'éducation de l'État du Kansas
120 SE 10th Avenue
Topeka KS 66612-1182
Télécopieur: (785) 296-7933
Cher Dr. Abrams:
J'ai suivi avec intérêt la controverse dans votre État à propos de l'adoption de nouveau standard à propos de l'enseignement de la science. Je vous écris en tant que membre de l'académie nationale des sciences pour vous exprimer mon ferme appui à l'idée que les élèves devraient être en mesure d'étudier les critiques scientifiques des preuves de la théorie moderne de l'évolution ainsi que les éléments de preuve favorisant cette théorie.
Trop souvent, la question de savoir comment enseigner la théorie de l'évolution a été dominé par des voix extrêmes. À une extrémité, beaucoup de religieux militants ont plaidé pour que soit enseigné la création en se basant sur la Bible et pour que l'évolution soit éliminer entièrement du programme d'études des sciences. D'autre part, de nombreux biologistes darwinien engagés présentent aux étudiants une version idéalisée de la théorie et font l'impasse sur ses problèmes réels et empêche les étudiants de faire l'apprentissage des véritables critiques scientifiques de l'évolution.
Ces deux extrêmes se sont trompés. L'évolution est une théorie importante et les élèves ont besoin de la connaître. Mais désormais, des revues scientifiques documentent plusieurs problèmes et critiques scientifiques de la théorie de l'évolution et les élèves ont besoin de connaître aussi cela.
Beaucoup des critiques scientifiques dont je parle sont bien connus par les scientifiques de diverses disciplines, y compris les disciplines tel que la chimie et de la biochimie, dans lesquels j'ai travaillé. J'ai trouvé que certains de mes collègues scientifiques sont très réticents à reconnaître devant la population l'existence de problèmes avec la théorie de l'évolution. Ils affichent un zèle presque religieux pour un point de vue strictement darwinien des origines biologiques.
L'évolution darwinienne est une théorie intéressante sur l'histoire passée de la vie. Néanmoins, il a peu d'impact pratique sur les branches de la la science qui ne traite pas des questions de l'histoire biologique (en grande partie basée sur des pierres et des fossiles). La biologie moderne est engagée dans l'examen des tissus provenant d'organismes vivants avec de nouvelles méthodes et de nouveau instruments. Aucune des grandes découvertes de la biologie et de la médecine au cours du siècle dernier dépendent et sont guidées par l'évolution darwinienne --- elle n'a fourni aucun support à ces découvertes.
Soit dit en passant, on peut se demander ce que Darwin aurait écrit aujourd'hui s'il était conscients de l'état actuel de nos connaissances en biologie cellulaire, plutôt que celle de milieu du 19ème siècle quand il était généralement admis que la cellule était un espace clos, une goutte de gélatine? Comme exemple, j'attire votre attention à ce que le professeur James A. Shapiro, bactériologiste de l'université de Chicago, a écrit
(Http://www.bostonreview.net/br22.1/shapiro.html).
Pour ces scientifiques qui prennent cela au sérieux, l'évolution darwinienne a fonctionné plus comme un système de croyance philosophique que comme une hypothèse scientifique testable. Cette fonction quasi-religieuse de la théorie est, je pense, ce qui se trouve derrière la plupart des déclarations extrêmes que vous avez sans doute rencontré de certains scientifiques s'opposant à toute critique du néo-darwinisme dans la salle de classe. C'est aussi pourquoi de nombreux scientifiques font des déclarations publiques sur la théorie qu'ils ne défendraient pas en privé devant d'autres scientifiques comme moi.
À mon avis, cet état de choses a persisté en raison principalement que beaucoup trop de scientifiques ont peur de contester ce qui est devenu l'orthodoxie philosophique parmi leurs collègues. Heureusement, les choses changent à mesure que plusieurs scientifiques commencent maintenant à examiner les preuves pour le néo-darwinisme plus ouvertement et de façon critique dans des revues scientifiques.
La liberté intellectuelle est fondamentale à la méthode scientifique. Apprendre à penser de façon créative, logique et critique est la formation la plus importante que les jeunes scientifiques peuvent recevoir. Encourager les étudiants à examiner attentivement les éléments de preuve pour et contre le néo-darwinisme, aura comme conséquence de contribuer à préparer non seulement les étudiants à comprendre les arguments scientifiques actuelles, mais aussi à faire de bonne recherche scientifique.
Je vous félicite pour vos efforts afin de vous assurer que les étudiants soient plus amplement informés des débats actuels, parmi la communauté scientifique, sur le néo-darwinisme.
Cordialement,
Professeur Philip S. Skell
Membre de l'Académie nationale des sciences
Professeur émérite de chimie
Récipiendaire du prix Evan Pugh de l'université de l'État de la Pennsylvanie
[Note: Les caractères surlignés gras et rouge ou vert sont ajoutés par le traducteur]
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An open letter to the Kansas State Board of Education from Professor Philip
S. Skell, Member, National Academy of Sciences, Evan Pugh Professor of
Chemistry, Emeritus Penn State University.
May 12, 2005
Dr. Steve E. Abrams, Chair
Kansas State Board of Education
C/o Kansas State Department of Education
120 SE 10th Avenue
Topeka KS 66612-1182
Fax: (785) 296-7933
Dear Dr. Abrams:
I have been following the controversy over the adoption of new science
standards in your state with interest. I am writing—as a member of the
National Academy of Sciences—to voice my strong support for the idea that
students should be able to study scientific criticisms of the evidence for
modern evolutionary theory along with the evidence favoring the theory.
All too often, the issue of how to teach evolutionary theory has been
dominated by voices at the extremes. On one extreme, many religious
activists have advocated for Bible-based ideas about creation to be taught
and for evolution to be eliminated from the science curriculum entirely. On
the other hand, many committed Darwinian biologists present students with an
idealized version of the theory that glosses over real problems and prevents
students from learning about genuine scientific criticisms of it.
Both these extremes are mistaken. Evolution is an important theory and
students need to know about it. But scientific journals now document many
scientific problems and criticisms of evolutionary theory and students need
to know about these as well.
Many of the scientific criticisms of which I speak are well known by
scientists in various disciplines, including the disciplines of chemistry
and biochemistry, in which I have done my work. I have found that some of my
scientific colleagues are very reluctant to acknowledge the existence of
problems with evolutionary theory to the general public. They display an
almost religious zeal for a strictly Darwinian view of biological origins.
Darwinian evolution is an interesting theory about the remote history of
life. Nonetheless, it has little practical impact on those branches of
science that do not address questions of biological history (largely based
on stones, the fossil evidence). Modern biology is engaged in the
examination of tissues from living organisms with new methods and
instruments. None of the great discoveries in biology and medicine over the
past century depended on guidance from Darwinian evolution---it provided no
support.
As an aside, one might ask what Darwin would have written today if he was
aware of the present state of knowledge of cell biology, rather than that of
the mid 19th century when it was generally believed the cell was an enclosed
blob of gelatin? As an exemplar, I draw your attention to what Prof. James
A. Shapiro, bacteriologist, U. of Chicago, wrote
(http://www.bostonreview.net/br22.1/shapiro.html ).
For those scientists who take it seriously, Darwinian evolution has
functioned more as a philosophical belief system than as a testable
scientific hypothesis. This quasi-religious function of the theory is, I
think, what lies behind many of the extreme statements that you have
doubtless encountered from some scientists opposing any criticism of
neo-Darwinism in the classroom. It is also why many scientists make public
statements about the theory that they would not defend privately to other
scientists like me.
In my judgment, this state of affairs has persisted mainly because too many
scientists were afraid to challenge what had become a philosophical
orthodoxy among their colleagues. Fortunately, that is changing as many
scientists are now beginning to examine the evidence for neo-Darwinism more
openly and critically in scientific journals.
Intellectual freedom is fundamental to the scientific method. Learning to
think creatively, logically and critically is the most important training
that young scientists can receive. Encouraging students to carefully examine
the evidence for and against neo-Darwinism, therefore, will help prepare
students not only to understand current scientific arguments, but also to do
good scientific research.
I commend you for your efforts to ensure that students are more fully
informed about current debates over neo-Darwinism in the scientific
community.
Yours sincerely,
Professor Philip S. Skell
Member, National Academy of Sciences
Evan Pugh Professor of Chemistry, Emeritus
Penn State University
[Note: Bolding and Red Emphasis added]
