Contourner le bog Freudien
Publié : 17 mai 2005, 05:32
Posté le: Lun Mai 16, 2005 6:17 pm Sujet du message:
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De Kraepelin
Jean-François,
Citation:
«car je pense que tu réduis le rôle néfaste qu'à pu avoir la psychanalyse dans certains cas. Je pense par exemple à l'influence de Lacan en France et à celle de Bettelheim pour l'autisme.»
Je ne crois pas le réduire. Bettelheim avait des circonstances atténuantes. Les causes de l'autisme n'étaient pas connues. Il a généralisé des hypothèses psychanalytiques à un objet inapproprié. Il s'est trompé! Lui a des excuses. Ceux qui répètent aujourd'hui ses hypothèses n'en ont pas. Ce sont eux qui sont des crétins.
Pour Lacan, je ne lui trouve pas d'excuse. Mais Lacan est un phénomène strictement français. Pas grand monde ne le prend au sérieux en amérique du nord.
Citation:
«Ce n'est pas tout le monde qui est conscient de cette "fragilité" et certains l'utilisent comme si s'était au contraire une force afin d'en tirer des conclusions/déductions qui vont assez loin (comme charlie et la télépathie entre inconscients). »
Tu as bien raison! Pour avoir fréquenté ces milieux, je dirais que c'est parfois pire que vous le décrivez. Et c'est certainement une des conséquences fâcheuses de l'épistémologie freudienne. Il y en a d'autres. Par exemple, le fait que le lien entre la théorie et sa base empirique ne soit pas évidant, conduit le lecteur à donner de la crédibilité à la théorie en fonction de la réputation de son auteur plutôt qu'en fonction de ses arguments. Cela entraîne une survalorisation des arguments d'autorité par rapport aux arguments factuels ou logiques. Cette survalorisation des arguments d'autorité entraîne un épouvantable encombrement. La psychanalyse s'effondre tranquillement sous sa propre lourdeur.
Citation:
«Enfin, je me demande toujours: pourquoi emploie-tu toujours le terme psychanalyse alors que ce que tu fais n'est pas de la psychanalyse dans un sens traditionnel? (Je m'avance peut-être, mais avec une certaine sûreté puisque tu dis toi même que la psychanalyse en tant que thérapie "s'est révélée assez pauvre".) »
C'est un peu difficile à expliquer. Je pratique d'autres techniques thérapeutiques, mais ces techniques offrent des modèles très incomplets et je ne trouve pas toujours de bons repères. Assez curieusement, la théorie psychanalytique offre un modèle explicatif qui n'impose nullement sa propre méthode thérapeutique. Je peux donc comprendre avec la psychanalyse et traiter avec TCC si c'est nécessaire. Je ne m'en prive pas.
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De Kraepelin
Jean-François,
Citation:
«car je pense que tu réduis le rôle néfaste qu'à pu avoir la psychanalyse dans certains cas. Je pense par exemple à l'influence de Lacan en France et à celle de Bettelheim pour l'autisme.»
Je ne crois pas le réduire. Bettelheim avait des circonstances atténuantes. Les causes de l'autisme n'étaient pas connues. Il a généralisé des hypothèses psychanalytiques à un objet inapproprié. Il s'est trompé! Lui a des excuses. Ceux qui répètent aujourd'hui ses hypothèses n'en ont pas. Ce sont eux qui sont des crétins.
Pour Lacan, je ne lui trouve pas d'excuse. Mais Lacan est un phénomène strictement français. Pas grand monde ne le prend au sérieux en amérique du nord.
Citation:
«Ce n'est pas tout le monde qui est conscient de cette "fragilité" et certains l'utilisent comme si s'était au contraire une force afin d'en tirer des conclusions/déductions qui vont assez loin (comme charlie et la télépathie entre inconscients). »
Tu as bien raison! Pour avoir fréquenté ces milieux, je dirais que c'est parfois pire que vous le décrivez. Et c'est certainement une des conséquences fâcheuses de l'épistémologie freudienne. Il y en a d'autres. Par exemple, le fait que le lien entre la théorie et sa base empirique ne soit pas évidant, conduit le lecteur à donner de la crédibilité à la théorie en fonction de la réputation de son auteur plutôt qu'en fonction de ses arguments. Cela entraîne une survalorisation des arguments d'autorité par rapport aux arguments factuels ou logiques. Cette survalorisation des arguments d'autorité entraîne un épouvantable encombrement. La psychanalyse s'effondre tranquillement sous sa propre lourdeur.
Citation:
«Enfin, je me demande toujours: pourquoi emploie-tu toujours le terme psychanalyse alors que ce que tu fais n'est pas de la psychanalyse dans un sens traditionnel? (Je m'avance peut-être, mais avec une certaine sûreté puisque tu dis toi même que la psychanalyse en tant que thérapie "s'est révélée assez pauvre".) »
C'est un peu difficile à expliquer. Je pratique d'autres techniques thérapeutiques, mais ces techniques offrent des modèles très incomplets et je ne trouve pas toujours de bons repères. Assez curieusement, la théorie psychanalytique offre un modèle explicatif qui n'impose nullement sa propre méthode thérapeutique. Je peux donc comprendre avec la psychanalyse et traiter avec TCC si c'est nécessaire. Je ne m'en prive pas.