J'avais conservé, sur mon disque dur, cette page web dont je n'ai plus l'adresse.
La lune et ses effets présumés sur le comportement
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Extraits d'une lettre envoyée à Pascal Bataille et Laurent Fontaine, les deux guignols de TF1 qui animent l'émission Y'a pas photo. S'il s'agit de l'incompétence de leur équipe à récolter des informations rigoureusement, effectivement, il n'y a pas photo.
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Publiée partiellement dans La Raison
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Vous avez en effet évoqué la force de marées. Selon vous, la lune favoriserait les naissances et c‘est normal, puisqu’elle provoque des phénomènes aussi puissants que les marées. Etudions cette allégation. Lors d’un accouchement, la force de marée exercée par le médecin-accoucheur sur le bébé est 80 000 fois plus forte que celle exercée par la lune. Mais le calcul, d’une simplicité évidente, serait sans doute un peu trop compliqué pour des journalistes, même riches et célèbres. Quoiqu’il en soit, le phénomène de marées est plus complexe qu’il n’y paraît et est incompatible avec les allégations liées à la lune, dans la mesure où il est semi-diurne et où ses prétendus effets sur les comportements devraient se faire sentir sur cette base (Myers, 1995). D’autre part, les marées n’existent que parce qu’il existe une différence d’attraction entre les deux points extrêmes du globe terrestre. Regardez une verre plein et vérifiez si vous observez des marées dans ce verre. Il ne reste donc pas grand chose de la mystérieuse force lunaire quand on connaît les bases élémentaires de la physique. D’une façon générale, toutes les autres raisons évoquées par les adeptes de l’influence lunaire ne résistent pas à l’analyse (Campbell, 1982 ; Culver et al., 1988). Mais si on ne dispose d’aucune explication théorique, rien ne dit que le phénomène n’existe pas. Cependant, il est nécessaire de vérifier s’il est réel, en appliquant une méthodologie expérimentale objective et rigoureuse. Alors reprenons les principales études sur la lune :
pas d’effet de la lune sur les homicides (Campbell & Beets, 1978 ; Pokorny & Jachimczyk, 1974),
ni sur les agressions (Russel & Dua, 1983 ; Russel & de Graf, 1985 ; Simon, 1998),
ni sur la violence en général (Frey et al., 1979 ; Wagner & Almeida, 1987 ; Byrnes & Kelly, 1992 ; Owen et al., 1998 ; Bickis et al., 1995),
ni sur les accidents de la route (Templer et al., 1983 ;Kelly et al., 1990-a ; Alonso, 1993 ; Laverty et al., 1992 ; Laverty & Kelly, 1998),
ni sur les accidents d’avion (Kelly et al., 1990-b)
ni sur les accidents au sens large et les admissions aux urgences (de Voge & Mikawa, 1977 ; Michelson et al., 1979 ; Coates, 1989 ; Wilson & Tobacyk, 1990 ; Nijsten & Willemsen, 1991 ; Thompson & Adams, 1996),
ni sur les admissions en psychiatrie (Campbell & Beets, 1978 ; Gorvin & Roberts, 1994 ; Amaddeo et al., 1997),
ni sur les mises en isolation des malades internés en psychiatrie (Mason, 1997),
ni sur l’agitation et les comportements «anormaux» au sens large des personnes hospitalisées (Fitzhugh et al., 1980 ; Durm et al., 1986 ; Little et al., 1987 ; Cohen-Mansfield et al., 1989 ; Vance, 1996),
ni sur les consultations pour dépression ou anxiété (Wilkinson et al., 1997),
ni sur les overdoses (Sharfman, 1980),
ni sur les tentatives de suicide (de Voge & Mikawa, 1977 ; Campbell & Beets, 1978 ; MacMahon, 1983 ; Garcia-Prieto et al., 1991 ; Maldonado & Kraus, 1991 ; Mathew et al., 1991 ; Rogers et al., 1991 ; Martin et al., 1992 ; Gutierrez-Garcia & Tussel, 1997),
ni sur les suites opératoires, dont la mortalité (Smolle et al., 1998),
ni sur les naissances (Nalepka et al., 1983 ; Martens et al., 1988 ; Trap et al., 1989 ; Strolego et al., 1991 ; Kelly & Martens, 1994 ; Periti & Biagiotti, 1994 ; Ytterstad & Brenn, 1997 ; Siffointe, 1998),
ni sur l’absentéisme (Sands & Miller, 1991),
ni sur l’activité des enfants (Russel & Barnal, 1977),
ni même sur le cycle menstruel de Madame sapiens (Dorozynski, 1993 ; Siffointe, 1998), contrairement à une idée très répandue. En effet, le cycle menstruel de la femme est de 28 jours en moyenne, mais il varie de 24 à 35 jours alors que la révolution synodique dure 29,5 jours. Le cycle menstruel n’existe que chez les femelles de primates, dont Homo sapiens, ou les chimpanzés. A titre indicatif, le cycle de la femelle du chimpanzé a une durée moyenne de 32 jours (Dorozynski, 1993). Mais cessons de parler de sapiens, parce que côté raisonnement et jugeote, dans votre équipe çapionce serait de meilleur aloi.
Bien entendu, vous pourrez identifier des études qui ont mis en évidence un tel effet de la lune, mais les réplications réalisées ont montré qu’elles étaient fortement biaisées, méthodologiquement et/ou statistiquement (Walters et al., 1975 ; Campbell & Beets, 1978 ; Rotton et al., 1983 ; Cyr & Kalpin, 1987). Le plus amusant c’est que, globalement, chacune de ces études prise séparément met en évidence un optimum original, souvent différent de celui des autres études. Dans certains cas, des études mal construites mettent même en évidence un effet de la lune en contradiction avec les croyances populaires. Ainsi, une étude menée à l’hôpital de Columbia a «montré» que les admissions en psychiatrie étaient plus nombreuses les jours de nouvelle lune (Climent & Plutchik, 1977). De même, selon Cohen-Mansfield et al., (1989), les personnes hospitalisées sont plus calmes les jours de pleine lune. Enfin, Jones & Jones (1977) ont «observé» que la pleine lune «protégeait» du suicide.
Néanmoins, on peut imaginer que la lune a des effets indirects sur le comportement. Parfois, le simple bon sens suffit à le comprendre. Ainsi, si on teste l’effet présumé de la lune sur les accidents de la route, il est indispensable de prendre en compte le fait que la luminosité nocturne est différente selon la phase de la lune. Les jours de pleine lune, il fait nettement plus clair. Aussi, on peut imaginer que les conducteurs ont moins d’accidents les nuits de pleine lune du fait de la meilleure visibilité, à moins que cette meilleure visibilité ne se traduise par moins de prudence, donc par plus d’accidents. C’est parfaitement trivial (Kelly & Rotton, 1983). Quand on étudie l’effet de la lune sur les accidents de la route, un effet de ce type est souvent mis en évidence pendant les heures nocturnes, mais vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il disparaît pendant la journée (Templer et al., 1982 ; Templer et al., 1983). Effet de la luminosité de la lune, sans doute. Effet mystérieux de la lune, sûrement pas. De même, il semble que la luminosité influence les agressions, dans la mesure où un agresseur aura tendance à préférer opérer dans le noir. Il est clair que les nuits de pleine lune devraient être a priori moins favorables, mais l’éclairage urbain vient compliquer le problème. Raison et al. (1999) considèrent à ce sujet que le mythe ancien de la lune qui influence le comporement peut trouver une justification dans le fait que la lune était la seule source d'éclairage nocturne avant l'éclairage public et influençait probablement les cycles de sommeil et de veille. La privation de sommeil serait suffisante pour déclencher des réactions pathologiques chez certains sujets (ajouté le 10/7/99). De même, certains facteurs temporels cycliques, comme les vacances ou les week ends, peuvent se superposer avec l’analyse des effets des phases de la lune. Il est indispensable de les prendre en compte, sinon l’expérience ne mesure pas l’effet de la lune, mais l’effet cumulé de la lune (si toutefois il existe) et des facteurs non contrôlés. Ainsi, MacDonald et al. (1994) avaient mis en évidence un effet de la lune sur l’activité des médecins généralistes, avant de réaliser que les jours de pleine lune tombaient en majorité les jours de fermeture des banques pendant la période de l’expérience. Le faible effet constaté pouvait être du au fait que les clients sont plus rares quand ils ne peuvent pas sortir d’argent liquide. Il existe aussi des pathologies psychiatriques graves qui se traduisent par la croyance du malade dans le fait qu’il est une créature inhumaine, de type lycanthrope (Benezech et al., 1989) ou vampire (Hemphill & Zabow, 1983 ; Jaffe & DiCataldo, 1994). Bien entendu, selon les structures mythiques mises en jeu, le malade croit que la pleine lune l’influence. La conséquence est évidente.
Il apparaît d’ailleurs qu’en 1987, 80 % des infirmières et 64 % des médecins des services d’urgences croyaient à cette influence de la lune (Danzl, 1987) En 1995, 81 % des professionnels liés au secteur psychiatrique croyaient à ces effets, contre 43 % de la population totale (Vance, 1995). De même, en 1980, la croyance dans l’effet de la lune sur les comportements humains était la superstition la plus fréquente et la plus significative chez les inspecteurs de police (Corrigan & Lee, 1980), qui, selon Rotton et al. (1986) sont les professionnels les plus touchés par cette superstition. Jorgenson (1981) a par ailleurs remarqué une corrélation positive entre les croyances aux prétendus effets de la lune et un paramètre psychologique, appelé external locus of control (mauvaise traduction : externalité). Ce paramètre mesure les tendances des personnes à penser que les évènements de leur vie sont le résultat non pas de leur propre comportement, mais plutôt du hasard, de la chance, du destin, des décisions d’entités supérieures ou de puissances hors de leur contrôle (Askevis-Leherpeux, 1989). Les croyances associées aux effets présumés de la lune sur le comportement sont plus répandues chez les personnes âgées que chez les jeunes et chez les personnes qui croient aux phénomènes réputés paranormaux au sens large (Rotton & Kelly, 1985-b ; Tobacyk & Wilson, 1988). L’étude de Wilson & Tobacyk (1990) est particulièrement intéressante. Ils ont montré que la lune n’avait aucun effet sur les appels d’urgence alors que les professionnels de ces services d’urgences considéraient sur la base des même données que la lune avait eu des effets. Quelques petites bases de psychologie de la croyance et de l’expérience, comme les notions de sélection de l’information ou de dissonance cognitive, suffisent à comprendre alors pourquoi leurs témoignages sont à considérer avec méfiance.
Peut être que ces quelques résultats issus de la littérature scientifique internationale, et pas de Marie-Claire ou de Facteur X, vous donneront envie d’en savoir plus au travers de quelques articles de synthèse (plus ou moins vulgarisés), en particulier ceux parus dans Science & Vie, comme Messadié (1986), Messadié (1993) ou Dorozynski (1993), dans l’Astronomie (Siffointe, 1998) ou dans des revues plus spécialisées, comme Rotton & Kelly (1985-a), Wunder (1995) ou Kelly et al. (1996). Oublier tout ça, comme vous l’avez fait dans votre émission, c’est vraiment long comme lacune, et vice-versa (pour les plus lents).
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