Mhhh, ces histoires de fantômes créés collectivement que nos sens peuvent voir, ou ces fantômes qui existent mais que nous ne voyons pas voir, ou ces messages que l'au-delà nous transmet mais flous, inaudibles, dans des magnétophones...
Autant le discernement dans la négation est chose rare, autant la systématisation, la normalisation, les qualificatifs techniques accolés à des conneries de cette sorte, sont un phénomène social relativement inquiétant.
L'esprit scientifique (celui qui use de méthode critique scientifique peut être appelé ainsi) restant sur sa position non pas de sceptique mais de scientifique, ne rentre pas en matière et ne considère pas ce qui n'est que spéculation et n'a rien de factuel ; il sera alors considéré comme crispé sur son éthique et sa rigueur. Une sorte de dinosaure.
Rigueur étant vue - par bien des zozos et des mi-zézés soi disant larges d'esprit en mal d'épistémologie à deux balles -, comme une position intellectuelle qui deviendrait socialement une sorte de tare, une attitude intolérante vis-à-vis de "la quête de Vérité".
Dans pas mal de discussions, de la part de certains zézés aussi, le mot d’ordre est
« Tout est possible, mais je n'y croirai pas du moment que vous n'apporterez pas de preuves ». D'autres appliquent un relativisme à tout va.
Ceci et cela ne sont rien d'autre que la porte ouverte à tous les n’importequoitismes. Des espèces non pas de doutes mais des
adhésions possible/potentielle, à n'importe quoi. Déjà en gestation, ces attitudes sont nourries d'un manque de repères, n'ont ni règles, ni méthode, mais uniquement une malcomprenaison de ce qu'ouverture d'esprit ne signifie en aucun cas les nourrit. Car TOUT n'est PAS possible.
Est-on étroit d'esprit en l'affirmant ?
Cet état d’esprit gogolien, (on le constate chez Bobiel, Vinety, et quelques autres) est un laminage, par le fond, de la pensée critique ; un déni du raisonnement. C'est p't-être bien une idéologie contemporaine, j'en sais rien, mais où l’imbécillité la plus crasse côtoie sur un même plan - au profit d'un effet de groupe, d'un effet mode, d'un appel à l'émotion, à la culpabilisation sous l'accusation d'"étroitesse d'esprit" - des idées et des énigmes, des mystères, des connaissances imparfaites, des questions que l'on se pose, et qui n'ont rien de cette insupportable aliénation où l’idéologie collective (new-agiste ou autre) fait mauvais ménage avec la pensée critique.
Qui en profite ? Cela sert du moins à remplir et animer le forum, mais au détriment d’une absence de pensée par soi-même - on se plie trop souvent par politesse à de coupables exigences - et d'une perte d'énergie dont on ne mesure pas (comment le pourrait-on ?) les conséquence sur soi-même. 8)
Les poncifs absurdes sur
"apportez des preuves avant de refuser !", les préjugés collectifs et les légendes urbaines, ceux où "la physique rejoint métaphysique et SF" sont les gagnants dans ce forum.
Comment réfuter les conneries irréfutables et les affirmations sur l'existence de l'inexistant ?
On ne le peut que par l'application de poncifs (genre Euclide) qui servent parfois à se débarrasser d'argumentations inutiles. Ou par la simple négation, pur et simple refus d'entrer en matière : les fantômes, les revenants, cela n'existe pas.