Gaël a écrit :(en 1990) Les données n'étaient pas encore assez nombreuses ni assez précises pour parvenir à des certitudes – sauf pour les excités alarmistes partisans du retour à la nature (et des conclusions hâtives) qui crient au principe de précaution dès que le moindre risque non encore avéré se profile à l'horizon.
Salut Gaël.
Parfois on écrit des phrases qui nous semblent d'un rationnel à preuve d'acier, sans se rendre compte du ridicule du contenant. Ca nous arrive à tous.
- Les 10% d'accords d'experts, 33 % ? Bof bof. Laisse-moi te dire que ces chiffres sont du vent. Utiles pour jouer au redico ou pour ceux qui ont besoin de combler leur appétence chiffrée, ici ils me font sourire.
Le
réchauffement climatique n'a pas d' "experts", c'est trop multidisciplinaire ; bien que des données précises sont seules à même de l'évaluer. Ceux qui possèdent les instruments et données de températures précises, sont ceux que tu appelles "experts". Ils sont experts en températures, certainement pas en réchauffement climatique.
... Le quantifier et en prévoir son évolution est encore plus complexe. Et pour ce qui est des solutions ou moyens d’y pallier (hors sujet en l'état des discussions), c'est encore plus multidisciplinaire.
- "
Le moindre risque dis-tu ?" , bof. Ehem.
Je ne sais quel âge tu as, peu importe, mais bien avant les années 1990 les "excités alarmistes" (dont je faisais partie, comme bien des jeunes cons) tentaient déjà de remuer les imbéciles et placides non alarmistes, en combinant* dans leur communication le trou dans la couche d'ozone qui venait d'être découvert, avec cet autre effet de serre qui ne POUVAIT PAS ne pas avoir d'effets sur notre planète !
(* Combinant dans leur discours, sans les associer en causalité. )
On avait déjà suffisamment de données sur les émissions de gaz (à l'époque, on n'était pas plus cons qu'aujourd'hui) pour prévoir que ces émissions
ne pouvaient pas NE PAS avoir d'effets climatiques tôt ou tard, ni directs sur l'environnement.
Je ne connais d'ailleurs aucun gaz (à part le gaz parfait) qui n'ait pas d'effets sur l'environnement. La simple réflexion l'impose.
Gaël a écrit :Justement, non. Au début des années 90 les données indiquaient un réchauffement très faible au XX ème siècle (0,45°) qui pouvait très bien être une variation naturelle sans origine humaine. Les données recueillies durant les décennies suivantes ont été très importantes, les années 90 ayant été les plus chaudes du siècle. Mais même en 2001 le rapport du GIEC évaluait seulement à 0,6° l'augmentation de température au XXème siècle et n'avait pas de certitude quand à l'origine humaine du phénomène.
0,45°/0,65° n'est pas un réchauffement très faible, mais un réchauffement
global de 0,55 ° ! Les données recueillies durant les dernières années pourraient tout aussi bien être considérées comme ponctuelles par ces mêmes personnes. C'est simplement que les consciences ont quelque peu changé pour diverses raisons, même parmi les plus résistants.

Il y a plus d'un siècle que les glaciers reculent, notamment ceux des Alpes, c'est une donnée historique. C'était un excellent indicateur de réchauffement global, et surtout un des prémices les plus considérables sur une évolution climatique en cours -
il suffisait de le considérer.
Peut-être que si on avait écouté les "alarmistes" (les alarmes c'est fait pour être entendues), qui ne faisaient pas qu'alarmer gratuitement, mais avaient déjà de sérieux indicateurs sur le réchauffement en cours et son accélération à venir, on n'en serait pas là - disons pas là à balbutier pareillement dans ce forum.
Remarque que cela pourrait être pire ou légèrement différent qu'aujourd'hui. Mais mieux aussi... On ne le saura jamais.
Si les "experts" aujourd'hui font plus un consensus qu'avant au sujet du réchauffement, c'est parce que l'environnement social a aussi percuté leur cogito et leur manière de s'exprimer.
Jean Rostand, un des plus célèbres précurseurs des techniques de clonage, était-il un de ces "excités alarmistes" ? Jean Dorst aussi, qui avait déjà publié son livre "Avant que nature ne meure" en 1968 ?
Et Albert Einstein lui-même, était-il un "excité alarmiste" contre la bombe atomique ? Alfred Nobel, fut-il lui aussi un "excité alarmiste" ?
Possible... Tant mieux si les alarmistes s'alarment dans ce cas. On ne les écoute jamais assez de toutes manières.
Gaël a écrit :Les médias étaient tous du même bord. Il passaient généralement sous silence les opinions sceptiques par rapport à l'impact de l'homme sur le climat. On entendait presque qu'un seul son de cloche, les propos les plus alarmistes. Non que les médias soutiennent l'écologie, mais c'est dans leur intérêt de faire peur : l'audimat augmente proportionnellement à la nature alarmiste des propos tenus. Plus on fait peur, plus on annonce des catastrophes, mieux on vend. [...]
C'est de ce mensonge médiatique dont tu as visiblement été victime, puisque, effectivement, les médias essayait depuis plusieurs années nous faire croire que les experts en climatologie étaient presque tous d'accord... Alors que les conclusions de ces experts ont toujours été bien plus mesurées que tu ne le penses.
Comment peux-tu répondre des trucs pareils aux remarques d'Orphée ?
Ce que tu appelles "mensonge médiatique" se révèle aujourd'hui ne pas être considéré comme tel. C'est p'têtre à l'époque que tu aurais dû le traiter de tel. Et même à l'époque... Ce n'en était déjà plus un.
Bref, tu patauges dans une soupe assez indigeste et bizarre, où on se demande quel "bénéfice" tu retires de "ta défense" d'on ne sait trop quoi ni qui, ni pourquoi. Ca nage et ça rame, et je ne comprends pas trop.
Remarque que mon post n'est nullement un reproche : dans ce dossier, tout le monde patauge pour expliquer les co-responsabilités, et il est difficile d'en discuter autrement que par des considérations toutes discutables. Car c'est un peu un bourbier au sens propre aussi, la neige qui fond c'est embourbant.
Orphée a écrit :C'est ceux qui avaient un poids médiatique qui ont lancé les théories contraires et fait que personne du grand public ne savait réellement s'il y avait danger.
Tu réponds ici à Orphée quîl est de mauvaise foi. Or il l'est souvent, mais je ne rentrerais pas ici dans la défense de
"ceux qui ont un poids médiatique" comme tu l'as fait, car ce n'est guère utile. Pas plus utile que de plaider le complot.
A mon humble avis, il est plus utile de faire appel à la responsabilité de chacun. Et ceux qui ont pris une option X ou Y, ma foi ils sont responsables face à leurs prises de position. De toutes manières ils n'iront pas en taule, ils n'ont donc nul besoin d'un avocat.
Ils n'avaient cependant aucune donnée contre l'idée de bouleversements à venir, autres que leur foi. Scepticisme = foi ? Je ne le pense pas.
Le monde n'a pas attendu les années 2001 ni la confirmation par vice de forme de
consensualisme (car les données actuelles ne sont pas plus une preuve directe qu'avant : ce sont toujours des faisceaux d'indices tentant de justifier une montée de température moyenne) pour prévoir que le climat et, surtout, l'environnement dans sa globalité, allait subir tôt ou tard les retours de 3 à 6 milliards d'humains au XXe siècle industrialisé.
Sans avoir envie de fouiller au XIXe, certains l'annonçaient déjà - ne serait-ce que par contre-courant avec le scientisme ambiant.