Quasiturbine - grandes prétentions, petits résultats
Publié : 28 avr. 2007, 02:10
http://quasiturbine.promci.qc.ca/
St-Hilaire semble travailler depuis longtemps sur ce projet qui a bien peu de chances de réussite, principalement parce que ses hypothèses de base ne sont pas fondées.
Principalement, il affirme que les moteurs à pistons à 4 temps ne sont pas efficaces parce qu'ils ne passent que 25% du temps en poussée. Pourtant, les moteurs 4 temps sont plus efficaces que les moteurs à 2 temps qui poussent 50% du temps. La corrélation entre le % du cycle pendant lequel le piston pousse et l'efficacité est donc loin d'être directe, contrairement à son hypothèse.
Mais, en plus, il ajoute à cela une entourloupette. Son moteur, qui ressemble à un moteur rotatif (ce dernier est moins efficace que le moteur à pistons), utilise 4 «traîneaux« par chambre de combustion. Il affirme ainsi qu'il y a toujours une poussée contrairement au moteur à pistons. Mais si on prend individuellement chaque traîneau, ceux-ci ne poussent que... 25% du temps! Bref, il suffit de considérer le point de référence que l'on veut. Si on utilise le vilebrequin d'un moteur 4 cylindres 4 temps, on aura une poussée 100% du temps aussi! Le truc est simplement de prendre un ensemble de 4 éléments qui poussent 25% du temps. Bref, ce n'est là qu'une question de perspective. De plus, la question n'est même pas là puisque le point du paragraphe précédent semble démontrer que la proportion du temps passé en poussée n'est pas nécessairement un indice direct de l'efficacité.
Mais ils ne sont pas en reste puisque leur site déborde d'affirmations mirobolantes. Ainsi, la quasiturbine serait plus efficace qu'à peu près n'importe quoi, pourrait utiliser n'importe quel combustible, etc.
Le seul problème qu'ils ont est qu'il ne réussissent à en faire tourner une qu'en lui poussant un gaz sous pression. Avec suffisamment de pression, on peut faire bouger n'importe quoi, mais on peut se douter que le rendement est minime...
Lors d'une pathétique démonstration à l'émission Découvertes de Radio-Canada, ils avaient tenté de faire tourner un petit moteur à essence... sans succès! Cela veut dire que l'appareil ne dégage même pas assez de puissance, en brûlant de l'essence, pour réussir à combattre sa friction interne. On parle ici d'une efficacité négative! Tout moteur à essence qui fonctionne démontre donc une plus grande efficacité que la quasiturbine!!!
Il n'ont donc plus d'autre choix que d'utiliser l'imposante puissance que l'on peut transmettre grâce à un gaz sous pression (air comprimé ou dilatation de l'azote liquide, par exemple). Évidemment, on s'en doute, le rendement de la quasiturbine utilisant cette source d'énergie est probablement moindre que n'importe quel autre moteur pneumatique. Rien de miraculeux là-dedans.
Ça explique probablement pourquoi depuis plus de 10 ans, aucun prototype ne fonctionne et aucun industriel ne s'est intéressé à la technologie. Ce qui ne les empêche pas de promettre mers et mondes au sujet de leur bébelle...!
Ils ont aussi une espèce d'agent de relation publique, Jean Rémillard, qui parle de l'inventeur avec une admiration et un dévouement proche des agneaux qui parlent de leur gourou.
Malgré tout, comme ne nombreux autres inventeurs de moteurs révolutionnaires qui ne marchent jamais quand vient le temps des démonstrations, ils réussissent à faire régulièrement parler d'eux...
St-Hilaire semble travailler depuis longtemps sur ce projet qui a bien peu de chances de réussite, principalement parce que ses hypothèses de base ne sont pas fondées.
Principalement, il affirme que les moteurs à pistons à 4 temps ne sont pas efficaces parce qu'ils ne passent que 25% du temps en poussée. Pourtant, les moteurs 4 temps sont plus efficaces que les moteurs à 2 temps qui poussent 50% du temps. La corrélation entre le % du cycle pendant lequel le piston pousse et l'efficacité est donc loin d'être directe, contrairement à son hypothèse.
Mais, en plus, il ajoute à cela une entourloupette. Son moteur, qui ressemble à un moteur rotatif (ce dernier est moins efficace que le moteur à pistons), utilise 4 «traîneaux« par chambre de combustion. Il affirme ainsi qu'il y a toujours une poussée contrairement au moteur à pistons. Mais si on prend individuellement chaque traîneau, ceux-ci ne poussent que... 25% du temps! Bref, il suffit de considérer le point de référence que l'on veut. Si on utilise le vilebrequin d'un moteur 4 cylindres 4 temps, on aura une poussée 100% du temps aussi! Le truc est simplement de prendre un ensemble de 4 éléments qui poussent 25% du temps. Bref, ce n'est là qu'une question de perspective. De plus, la question n'est même pas là puisque le point du paragraphe précédent semble démontrer que la proportion du temps passé en poussée n'est pas nécessairement un indice direct de l'efficacité.
Mais ils ne sont pas en reste puisque leur site déborde d'affirmations mirobolantes. Ainsi, la quasiturbine serait plus efficace qu'à peu près n'importe quoi, pourrait utiliser n'importe quel combustible, etc.
Le seul problème qu'ils ont est qu'il ne réussissent à en faire tourner une qu'en lui poussant un gaz sous pression. Avec suffisamment de pression, on peut faire bouger n'importe quoi, mais on peut se douter que le rendement est minime...
Lors d'une pathétique démonstration à l'émission Découvertes de Radio-Canada, ils avaient tenté de faire tourner un petit moteur à essence... sans succès! Cela veut dire que l'appareil ne dégage même pas assez de puissance, en brûlant de l'essence, pour réussir à combattre sa friction interne. On parle ici d'une efficacité négative! Tout moteur à essence qui fonctionne démontre donc une plus grande efficacité que la quasiturbine!!!
Il n'ont donc plus d'autre choix que d'utiliser l'imposante puissance que l'on peut transmettre grâce à un gaz sous pression (air comprimé ou dilatation de l'azote liquide, par exemple). Évidemment, on s'en doute, le rendement de la quasiturbine utilisant cette source d'énergie est probablement moindre que n'importe quel autre moteur pneumatique. Rien de miraculeux là-dedans.
Ça explique probablement pourquoi depuis plus de 10 ans, aucun prototype ne fonctionne et aucun industriel ne s'est intéressé à la technologie. Ce qui ne les empêche pas de promettre mers et mondes au sujet de leur bébelle...!
Ils ont aussi une espèce d'agent de relation publique, Jean Rémillard, qui parle de l'inventeur avec une admiration et un dévouement proche des agneaux qui parlent de leur gourou.
Malgré tout, comme ne nombreux autres inventeurs de moteurs révolutionnaires qui ne marchent jamais quand vient le temps des démonstrations, ils réussissent à faire régulièrement parler d'eux...