adhemar a écrit :Salut Popof,
Désolé si tu n'as pas compris ma réaction. En fait, je n'aime pas du tout le fait que, dans une discussion, un intervenant pose les questions, et l'autre se contente d'y répondre, surtout si derrière les questions, il y a des sous-entendus.
Adhémar
Sous-entendu.
Je partage entièrement l'avis d'Adhémar. J'essaie d'être direct et sans sous-entendu.
Pour ce qui est de mes interventions, je conviens que je questionne plus que je ne réponds.
Comment répondre et affirmer sans au préalable ébaucher une opinion?
Le 11 septembre 2001, m'amène à poser des questions. Mes quelques observations ne suffisent pas à affirmer quoi que ce soit.
Donc pour peaufiner ma réflexion je pose des questions.
Comme dit Jacques Michel:
"N'oublie pas que ce sont les gouttes d'eau qui alimentent le creux des ruisseaux.
Si les ruisseaux savent trouver la mer,
Peut-être trouverons-nous la lumière?"
De la discussion jaillit la lumière.
Chaque question et chaque ébauche de réponse est comme une goutte d'eau
et peut-être qu'à mille, trouverons-nous la réalité.
Lors du 11 septembre 2001, pour moi tout était clair.
Pendant des années, tout était clair, puis peu à peu, la clarté s'est assombrie et des zones d'ombres sont apparues.
De plus en plus, l'évidence m'est apparue de moins en moins évidente et parfois, elle m'apparaît comme étant un leurre.
Alors pour tenter de dissiper ce manque de lumière, je questionne.
Pour tenter de voir la lumière que d'autres yeux peuvent voir, je pose des questions.
Bien que l'évidence soit souvent un leurre, la réalité, elle, n'a qu'une seule couleur, qu'une seule forme. Par contre, chacun a des lunettes et nous la voyons tous plus ou moins différemment.
Il m'apparaît intéressant de tenter de définir le 11 septembre 2001, en mettant en commun chaque goutte de nos regards.
Je n'ai malheureusement aucune observation solide à vous offrir, j'écoute les vôtres et nous tenterons de les préciser.
Ces discussions n'ont rien d'un concours où le meilleur gagne.
J'ai la conviction que la réalité est unique, qu'elle est solide comme du roc et que si chacun apporte son balai, comme un groupe d'archéologue, nous pourrons en dépoussiérer une parcelle et nous parviendrons presque à la voir.
Je dis "presque" parce que je crois que nos yeux d'humain, colorés par nos sentiments, altérés par nos valeurs, vont toujours nous jouer, à chacun de nous, le mauvais tour de nous la faire voir déformée.
Seul le regard de l'autre peut nous amener à corriger notre propre vision.
Je tente de corriger ma vision en questionnant et en écoutant.
Moi, le 11 septembre 2001, j'étais au clavier et j'écrivais (j'écris beaucoup).
À 8h55 environ, ma blonde qui est analyste en informatique et qui travail dans un bureau, me téléphone pour me dire d'ouvrir la télé, un avion vient de frapper le WTC.
J'ouvre la télé, quel accident spectaculaire!
Toutes les chaînes sont en direct.
Le bureau de ma blonde comme bien des bureaux sont rivés à leurs écrans et suivent les développements. Moi aussi, seul dans mon salon.
Soudain, à 9h et quelques, v'lan! un autre avion.
Celui-là, c'est en direct qu'une bonne partie du monde entier le voit frapper la deuxième tour du WTC.
Je l'ai vu en direct. On n'a cessé de dire "Quel accident spectaculaire!"
C'est devenu un attentat!
Vous, où étiez-vous le 11 septembre 2001?