Critique sceptique et déclassement de Pluton pour l’astrolog
Publié : 19 août 2007, 11:53
Le 26 août dernier (2006 pour ceux qui liront ce post plus tard), Pluton était déclassé en planète naine, exclue des planètes « traditionnelles ». Qu’en est-il un an après pour l’astrologie ? A peu près rien… Pourtant, je me permets de signaler la publication sur le web d’une partie d’un dossier que j’ai composé sur le sujet. Il traite la question d’un point de vue technique afin d’éviter les apories habituelles sur la symbolique et la pratique astrologique pures. Je remercie le site du Rams d’accueillir ce texte, qui n’est pas à vocation expérimentale, mais où le publier ailleurs ?
Le déclassement de Pluton, à moyen terme un enjeu majeur pour l'astrologie ? http://www.ramsfr.fr/rams15PlutonSBM1FR.htm
Pluton, la future exilée astrologique ? http://www.ramsfr.fr/rams15PlutonSBM2FR.htm
Pluton et la critique sceptique, quelques faux problèmes, ou la technique astrologique comme tamis occasionnel de la critique. http://www.ramsfr.fr/rams15PlutonSBM3FR.htm
Pluton et la critique sceptique, quelques critiques plus gênantes http://www.ramsfr.fr/rams15PlutonSBM4FR.htm
En quelques mots, en voici le contenu :
La définition a priori du statut de Pluton en astrologie est pour l’instant chose impossible, ce pourquoi les astrologues argumentent d’abord sur le plan symbolique et sur leur pratique, voire sur des paramètres purement mathématiques. Pourtant, comme pour l’astronomie, cette question est secondaire, car il existe de nombreux corps de tailles voisines de celle de Pluton dans la région de Kuiper qui, sur le plan technique ne permettent pas de « sauver » Pluton (http://cura.les-forums.com/topic/8/stat ... luton.html), mais montrent au contraire les limites, donc le côté arbitraire, des classements astrologiques. La véritable question est donc celle du statut de ces corps-là, dont celui de Pluton découlera quels que soient les résultats de la pratique astrologique.
Ensuite, ce dossier est l’occasion pour moi de commencer à développer l’idée suivante, d’où ce post ici : la critique sceptique de l’astrologie est-elle légitime en soi ou, comme je l’ai déjà argumenté ailleurs (voir les sujets piti test sur l'astrologie ou l'argument de précession de équinoxes), pourrait-elle être conçue comme une branche seulement (et non assumée) d’un modèle causal de l’astrologie ? Modèle causal dont la finalité ne serait pas de donner des lettres de noblesse à l’astrologie aux fins d’excuser toutes les superstitions, mais de la pousser dans ses derniers retranchements mieux que cela n'est fait aujourd'hui vue l'indifférence du grand public à la dite critique. Les 3ème et 4ème partie de ce dossier présentent quelques mauvaises et bonnes critiques de l’astrologie pour en discuter la pertinence, dont la technique astrologique permet parfois de jouer le rôle de tamis.
Finalement, la critique de l’astrologie n’est-elle pas désorganisée à l’image de la discipline qu’elle critique ? Ne tire-t-elle pas dans tous les sens, quitte à se contredire parfois ? Ne commet-elle pas des erreurs comme tout le monde, même si elle pointe très bien les erreurs et les faiblesses de l’astrologie ? Quelle en est finalement la portée réelle ?
Autant de questions dont on pourrait discuter autour de la question de Pluton et des nouveaux planétoïdes, question dont d’un point de vue technique au moins, l’astrologie à mon avis ne pourra pas faire l’économie. Dans la 2ème partie du dossier, vous verrez que cette nouvelle affaire (dont on commence peut-être seulement à mesurer l'importance) permet à la critique de remettre à jour nombre de ses arguments traditionnels, à savoir que :
L’astrologie n’est pas apte à déterminer quel corps peut ou non intégrer son système (Orcus est techniquement le presque jumeau astrologique de Pluton…)
L’astrologie n’est pas armée pour définir la largeur de la bande zodiacale, donc la nature de son zodiaque
La notion de mouvement apparent, donnée majeure pour les astrologues, amène à des biais et effets placebos non négligeables dans la pratique pour des corps aussi lents
L’astrologue est incapable de faire ressortir le faux de ses interpétations : le symbolisme et les interprétations astrologiques ont été incapables de déceler que Pluton n’était ni un corps isolé ni le dernier corps du système solaire, et peut-être même pas un corps signifiant…
L’astrologie est aujourd’hui prise entre 2 feux :
- Intégrer les nouveaux planétoïdes en rendant son système si complexe qu’elle ne pourra plus cacher le tri subjectif opéré par l’astrologue parmi les dizaines de combinaisons astrologiques à sa disposition en permanence (elles deviendraient des centaines)
- Rejeter les nouveaux planétoïdes, et Pluton avec eux, mais remettre en question tout ce qui a été dit à son sujet, et surtout, tous les outils astrologiques qui ont permis de dire (alors) tant de bêtises sans que personne ne s’en rende compte. Donc remettre en question l’astrologie tout entière.
Finalement, peut-on envisager de « penser » l’astrologie du point de vue technique au moins, sans tomber dans les pièges classiques de la défense de l’astrologie ou de la critique dure ? Discutons-en si vous le voulez bien…
Serge Bret-Morel
Le déclassement de Pluton, à moyen terme un enjeu majeur pour l'astrologie ? http://www.ramsfr.fr/rams15PlutonSBM1FR.htm
Pluton, la future exilée astrologique ? http://www.ramsfr.fr/rams15PlutonSBM2FR.htm
Pluton et la critique sceptique, quelques faux problèmes, ou la technique astrologique comme tamis occasionnel de la critique. http://www.ramsfr.fr/rams15PlutonSBM3FR.htm
Pluton et la critique sceptique, quelques critiques plus gênantes http://www.ramsfr.fr/rams15PlutonSBM4FR.htm
En quelques mots, en voici le contenu :
La définition a priori du statut de Pluton en astrologie est pour l’instant chose impossible, ce pourquoi les astrologues argumentent d’abord sur le plan symbolique et sur leur pratique, voire sur des paramètres purement mathématiques. Pourtant, comme pour l’astronomie, cette question est secondaire, car il existe de nombreux corps de tailles voisines de celle de Pluton dans la région de Kuiper qui, sur le plan technique ne permettent pas de « sauver » Pluton (http://cura.les-forums.com/topic/8/stat ... luton.html), mais montrent au contraire les limites, donc le côté arbitraire, des classements astrologiques. La véritable question est donc celle du statut de ces corps-là, dont celui de Pluton découlera quels que soient les résultats de la pratique astrologique.
Ensuite, ce dossier est l’occasion pour moi de commencer à développer l’idée suivante, d’où ce post ici : la critique sceptique de l’astrologie est-elle légitime en soi ou, comme je l’ai déjà argumenté ailleurs (voir les sujets piti test sur l'astrologie ou l'argument de précession de équinoxes), pourrait-elle être conçue comme une branche seulement (et non assumée) d’un modèle causal de l’astrologie ? Modèle causal dont la finalité ne serait pas de donner des lettres de noblesse à l’astrologie aux fins d’excuser toutes les superstitions, mais de la pousser dans ses derniers retranchements mieux que cela n'est fait aujourd'hui vue l'indifférence du grand public à la dite critique. Les 3ème et 4ème partie de ce dossier présentent quelques mauvaises et bonnes critiques de l’astrologie pour en discuter la pertinence, dont la technique astrologique permet parfois de jouer le rôle de tamis.
Finalement, la critique de l’astrologie n’est-elle pas désorganisée à l’image de la discipline qu’elle critique ? Ne tire-t-elle pas dans tous les sens, quitte à se contredire parfois ? Ne commet-elle pas des erreurs comme tout le monde, même si elle pointe très bien les erreurs et les faiblesses de l’astrologie ? Quelle en est finalement la portée réelle ?
Autant de questions dont on pourrait discuter autour de la question de Pluton et des nouveaux planétoïdes, question dont d’un point de vue technique au moins, l’astrologie à mon avis ne pourra pas faire l’économie. Dans la 2ème partie du dossier, vous verrez que cette nouvelle affaire (dont on commence peut-être seulement à mesurer l'importance) permet à la critique de remettre à jour nombre de ses arguments traditionnels, à savoir que :
L’astrologie n’est pas apte à déterminer quel corps peut ou non intégrer son système (Orcus est techniquement le presque jumeau astrologique de Pluton…)
L’astrologie n’est pas armée pour définir la largeur de la bande zodiacale, donc la nature de son zodiaque
La notion de mouvement apparent, donnée majeure pour les astrologues, amène à des biais et effets placebos non négligeables dans la pratique pour des corps aussi lents
L’astrologue est incapable de faire ressortir le faux de ses interpétations : le symbolisme et les interprétations astrologiques ont été incapables de déceler que Pluton n’était ni un corps isolé ni le dernier corps du système solaire, et peut-être même pas un corps signifiant…
L’astrologie est aujourd’hui prise entre 2 feux :
- Intégrer les nouveaux planétoïdes en rendant son système si complexe qu’elle ne pourra plus cacher le tri subjectif opéré par l’astrologue parmi les dizaines de combinaisons astrologiques à sa disposition en permanence (elles deviendraient des centaines)
- Rejeter les nouveaux planétoïdes, et Pluton avec eux, mais remettre en question tout ce qui a été dit à son sujet, et surtout, tous les outils astrologiques qui ont permis de dire (alors) tant de bêtises sans que personne ne s’en rende compte. Donc remettre en question l’astrologie tout entière.
Finalement, peut-on envisager de « penser » l’astrologie du point de vue technique au moins, sans tomber dans les pièges classiques de la défense de l’astrologie ou de la critique dure ? Discutons-en si vous le voulez bien…
Serge Bret-Morel