Feel O'Zof a écrit :Nous n'avons donc pas la même définition de l'hérédité. Ce n'est pas seulement sur une base génétique que les parents transmettent des traits à leurs enfants. La culture est héréditaire mais certainement pas génétique.
Je pensais qu'il était question d'hérédité biologique, car il est question d'évolution biologique; tu avais écrit
Feel O'Zof a écrit :l'intelligence est d'abord génétique (donc héréditaire)
Feel O'Zof a écrit :Poussé à l'extrême, on pourrait dire que si les chiens ne peuvent pas comprendre la théorie de la relativité restreinte, c'est simplement pour des causes environnementales car l'intelligence n'est pas génétique... Cela serait bien sûr faux.
Je pensais qu'on parlait des variations d'intelligence entre individus d'une même espèce. On ne pourrait pas dire ça sans changer de sujet.
Feel O'Zof a écrit :Mon point était simplement que les choses pourraient évoluer vers une réduction du potentiel (génétique) d'intelligence des humains s'il devient évolutivement avantageux d'être moins intelligent.
Je crois que ça relève toujours d'une mauvaise conception du problème. Il faudrait pour cela que que la combinaison de gènes qui causent les variations infinitésimales de capacité de développement d'intelligence entre individus d'une même espèce soit biologiquement héréditaire.
Rien ne dit que les combinaisons de gènes qui
pourraient (si c'était prouvé) être responsables des différentes formes d'intelligence soient facilement transmissibles, ie, qu'elles soient le résultat d'une combinaison très simple de gènes. Comme l'intelligence est une notion que nous avons définie, ce n'est pas aussi simple que la couleur des yeux ou la forme des lobes d'oreilles. Même les maladies identifiées comme génétiques ont un schéma de transmission héréditaire compliqué (dominantes ou récessives; gonosomale ou autosomale); et elles ne concernent souvent qu'un seul gène.
Feel O'Zof a écrit :Je ne dis pas que c'est nécessairement le cas mais ça me semble logique. Le besoin de sauter plus haut ne rend pas plus grand... mais le fait de s'entraîner à sauter tous les jours permet de sauter plus haut. Je ne prétendais pas ici que le besoin crée l'organe. Simplement, que le non-besoin réduit l'utilisation et que la sous-utilisation d'une faculté l'atrophie. Je parle ici à l'échelle de l'individu. Si j'ai moins besoin de marcher, je vais moins marcher donc mes jambes seront moins musclées. Si j'ai moins besoin de réfléchir, je vais moins réfléchir donc mon cerveau sera moins «musclé».
Oui mais si on parle toujours de conditions environnementales, tout ça ne peut que s'accomplir qu'au long d'une seule vie. Les hommes du néolithique l'avaient moins facile que nous, mais qui dit qu'ils vivaient longtemps et en santé. L'espérance de vie était de combien d'années ? Aucune idée. Tout ce que nous savons c'est qu'un bon nombre d'entre eux ont vécu au-dessus de l'âge suffisant pour se reproduire; car nous sommes ici aujourd'hui. Mais nous ne savons rien de l'efficacité avec laquelle ils se tiraient de leurs problèmes.
Et puis, un homme moyen du néolithique apprenait de ses semblables, des plus vieux, de son clan, etc.. c'est comme ça qu'il apprenait à faire du feu, à chasser, à se faire un abri, à s'orienter. Tout comme nous apprenons à conduire un véhicule, à faire fonctionner x/y machine. Voir le message de Ptoufle. Bref, l'homme moyen du néolithique prenait la place qu'on lui donnait dans la société (le clan, la tribu, etc).
L'intelligence n'est pas une simple acquisition de connaissances (ie : savoir faire un feu, savoir réparer une fuite de plomberie, etc), mais une CAPACITÉ à faire plein de choses (la liste serait longue, il y a eu des tentatives de définition de l'intelligence : résoudre des problèmes, faire des associations, raisonner, prendre des décisions, etc). On ne mesure pas l'intelligence uniquement par la capacité de survivre en forêt.
Une chose dont je suis à peu près certain est que l'intelligence, pour se développer, doit être stimulée, et ce, dès un âge assez jeune. Je pense que nous la stimulons différement de comment les hommes du néolithique la stimulaient (l'environnement s'en chargeait p-ê), mais nous la stimulons toujours.
Feel O'Zof a écrit :Car je pense que de nos jours, beaucoup de gens sont sans doute énormément plus intelligent que le Cro-Magnon moyen. Justement parce que l'on dispose de plus de moyen pour développer cette intelligence. Mais en l'absence de nécessité, la paresse fait que la majorité des gens prendront moins la peine de développer cette faculté.
Le contraire d'une énormité n'est pas nécessairement vrai. Je pense que l'intelligence moyenne des hommes du néolithique et des hommes contemporains est semblable, voire identique.
Feel O'Zof a écrit :Donc la moyenne a baissé mais le seuil maximal de l'étendu a augmenté.
Pas si on considère l'intelligence comme autre chose que survive dans la jungle (et pendant combien de temps survivaient-ils en moyenne, on ne le sait pas).
Feel O'Zof a écrit :Sincèrement, je ne sais pas si c'est vraiment possible que notre intelligence régresse comme ça; et, si ça arrive, je ne vois pas de raisons pour qu'elles continuent de régresser au point de nous faire perdre la faculté du langage.
Il y a une autre chose à considérer (en plus du reste), c'est que de ne pas utiliser un organe, en biologie, ne mène pas systématiquement à sa disparition. Ici il est question d'une faculté virtuelle qui repose éventuellement sur une multitude de facteurs biologiques qui continuent de servir.
Bref, même si tu affirmes que tu niaisais à moitié, je trouve que telle spéculation fait abstraction de nos connaissances scientifiques actuelles.