Forum Sceptique

Bonjour,

En lisant "La pensée sauvage" de Lévi-Strauss, on voit des invariants parmi le monde sur beaucoup de sociétés étudiées par les ethnologues. On peut être assez admiratif sur les systèmes de classifications des plantes et des animaux et plein d'autres choses.

En ce qui concerne la médecine plein de plantes sont étudiées aujourd'hui par les laboratoires occidentaux.

Mais ce qui par contre me semble être contestable, c'est la manière dont sont trouvés ces remèdes : par exemple (imaginaire) telle plante ressemble à tel organe alors elle doit sûrement le soigner.
Et d'un coup ça m'a fait penser à l'homéopathie : tel poison crée tel symptôme donc le poison dilué soigne ce symptôme.

Alors si "Derrière la variété des cultures, il existe une unité psychique de l'humanité" l'homéopathie ne parle t'elle pas à cette part universelle de l'homme ?

A+

Sylvain a écrit :
Mais ce qui par contre me semble être contestable, c'est la manière dont sont trouvés ces remèdes : par exemple (imaginaire) telle plante ressemble à tel organe alors elle doit sûrement le soigner.

A+

De ce strict point de vue, peu importe, il me semble, la raison "exotique" de choisir telle ou telle plante, dès lors qu'ensuite, les molécules actives ( ou supposées l'être ) sont validées ( ou non ) selon les protocoles usuels de double aveugle contre placébo.

Par exemple, si un chercheur dit, je trouve que cette plante ressemble à un colon, je vais donc tester si les molécules actives de cette plante n'ont pas un effet curatif sur le cancer du colon en utilisant les techniques éprouvées de validation, si ce même chercheur trouve un laboratoire prêt à financer ces tests, peu importe.

Sylvain a écrit :.......par exemple (imaginaire) telle plante ressemble à tel organe alors elle doit sûrement le soigner.

Si il est relativement simple de comprendre cette démarche, avez vous des infos qui relatent que, dans la suite de la pratique ces plantes soignent vraiment les maladies de ces organes?

Utilisant les "simples" pour les maladies bénignes, il n'est pas étonnant que la pharmacologie fasse de la recherche sur les plantes, entre autres tropicales. En effet on peut être admiratif de tout ce qui est déjà connu sur l'utilisation des plantes comme médicaments, et des connaissances accumulées tout au long de l'existence de l'humanité dans le choix des "principes actifs". Combien d'erreurs y a-t-il eu pour comprendre et se rappeler quel plantes utiliser, mais nous en profitons tous?

Je sais de médecins de montagnes dans la fin 1800 début 1900 avant la découvertes des antibiotiques, faisaient manger des fromages moisis pour certaines infections, or sur le formage se développer un pénicillium, pas exactement le même je crois que celui de l'antibiotique, mais dont ils avaient observès un effet malgré tout.
De temps à autre on pourrait avoir l'impression d'avoir perdu cette patience de l'observation...
La médecine a avancé par empirisme beaucoup plus que ce que l'on essaye de nous le faire croire! Avec les possibilitès modernes d'isoler les composantes des plantes, nous avons toujours plus de données, plus facilement utilisables qui diminuent la part empirique.

D'après les infos Hanneman aurait étudié les produits homéopathiques et leur dilution sur lui même, ce qui est remarquable. (évidemment sans double aveugle et cette dernière phrase n'est pas une défense de l'homéopathie, peut-être d'une personne vivant dans son temps...)

Par contre "l'unité psychique de l'humanité" me semble plus difficile à démontrer, la similitude des individus ne devrait pas etre confondue avec "un esprit d'espèce" je pense.

Ah. Bonjour embtw est-ce qu'on va se bouffer le nez là aussi?

Sylvain a écrit :Mais ce qui par contre me semble être contestable, c'est la manière dont sont trouvés ces remèdes : par exemple (imaginaire) telle plante ressemble à tel organe alors elle doit sûrement le soigner.

Ce qui ressemble à la théorie des signatures de Paracelse :

A l'article [i]Médicaments[/i], l'Encyclopaedia Universalis a écrit :Paracelse, médecin suisse du début du xvie siècle, pour lequel la nature était « une immense apothicairerie », est resté célèbre par sa « théorie des signatures ». Cette théorie est fondée sur la croyance que l'aspect et la couleur des plantes sont en rapport avec leurs propriétés médicinales : ainsi, les plantes à suc jaune seraient efficaces contre les affections biliaires.

Cette croyance se retrouve en Orient.

On peut lire ici une étude de cette ancienne théorie.

Cartaphilus a écrit :On peut lire ici une étude de cette ancienne théorie.

Merci pour ce texte intèressant.