koji a écrit :Vous serez probablement déçu, mon doute n'est alimenté par aucun élément solide ni scientifique, puisqu'il n'y a à ce jour aucune étude qui démontre clairement la "fonction" logique d'un microbe qui participe activement à une maladie
Ça dépend de ce que vous entendez par "fonction logique". La "fonction logique" d'un effet délétère d'un microbe sur un organisme est du même type que celle qui force un carnivore à tuer des herbivores (ou une guêpe fouisseuse à pondre ses oeufs dans une chenille): la "fonction" n'est pas l'effet délétère (qui est un contrecoup), comme la "fonction" n'est pas la mort de l'herbivore (ou celle de la chenille). Par exemple: lorsqu'un virus fait traduire son ARN dans une cellule eucaryote, ce qui résulte parfois en l'éclatement de cette cellule sous l'accumulation de nouveaux virus, la "fonction" ici n'est pas l'éclatement de la cellule mais la reproduction du virus. Pourtant, c'est l'éclatement de la cellule qui est nocif pour l'organisme.
Vous semblez concevoir les choses de la manière irrationnelle qui voudrait que la "fonction logique" soit l'effet délétère, et non que cet effet soit une résultante d'une autre "fonction" (la reproduction virale, dans mon exemple). Peut-être que les scientifiques ne peuvent vous donner la "fonction logique" qui
vous satisferait, mais c'est bien parce que
votre approche des choses n'est pas particulièrement logique. Comme on ne peut répondre à votre demande d'une "fonction" qui n'existe pas, il est normal que vous ne vous aperceviez pas qu'il existe de nombreuses évidences solides et scientifiques qui démontrent l'implication des microbes dans les maladies. Dans bien des cas, il a été démontré bien plus que des corrélations: une relation de cause à effets. Par exemple, si on injecte un microbe donné dans un animal, il développe la maladie associée à ce microbe. Cela va maintenant encore plus loin puisque dans le cas de nombreuses affections on en est rendu à comprendre les mécanismes moléculaires mis en jeu.
À vrai dire, toujours selon le dogme, la "raison d'être" philosophique du microbe est de causer une infection, on doit alors l'éliminer
Puisque c'est
votre dogme, c'est sans doute vrai selon votre définition personnelle. Mais, ce n'est pas du tout la manière de concevoir les choses des scientifiques. Les scientifiques savent très bien qu'il existe de très nombreuses sortes de microbes, dont pas mal n'ont aucun effet pathogène et de nombreux autres ont des effets bénéfiques. De plus, les scientifiques ne prêtent pas de "raison d'être" philosophique au microbe. D'ailleurs, rien ne justifie une telle "raison d'être", sinon une manière de penser un peu irrationnelle (tendance religieuse: comme si un concepteur divin avait une idée derrière la tête en créant les microbes).
Enlevez-moi un doute: êtes-vous adepte de la Nouvelle Médecine Germanique ou de la Biologie Totale?
, les chercheurs passent trop de temps à étudier les mécanismes de l'infection ou de la "pathogénicité", et ce dans le seul but d'élaborer la synthèse d'un produit x qui stoppe ledit mécanisme. Toujours en croyant qu'il doit absolument être stoppé pour que les symptômes disparaissent, croyance à priori basée sur rien de concret
Et si on observe que les symptômes disparaissent effectivement quand on stoppe "ledit mécanisme", en quoi est-ce une "croyance"?
JF a écrit :À quel niveau se situe votre problème exactement
Douter est un problème en soi ?
Ça dépend: douter pour douter est particulièrement stérile. Si c'est ce que vous recherchez, vous ne changerez jamais d'avis. Si vous n'avez pas envie de sortir de votre façon de penser alors que vous vous faites un idée fausse de la science (à mon avis de scientifique), il serait alors un peu vain de gaspiller du temps à discuter.
Douter pour comprendre est une meilleure attitude. Mais, pour cela il faut accepter les limites de ses connaissances et accepter une forme d'"arbitrage" des idées. Le meilleur "arbitre" qu'on connaisse ce sont les faits objectifs.
C'est le rôle qu'on leur attribue et les intentions qui leurs sont prêtées qui me rendent perplexe
Heureux de découvrir que vous ne remettez pas l'existence des microbes en doute (il y en a qui vont jusque là). Mais, aucun scientifique ne prête d'intention aux microbes. Les "intentions" c'est votre manière d'envisager les choses (votre "fonction logique").
Sinon, vous n'êtes pas très précis sur ce "rôle". Auriez-vous un exemple précis d'affection microbienne? Il est plus facile de discuter à partir d'un tel exemple que de rester dans un flou "philosophique", et il vaut mieux qu'il vienne de vous pour voir comment vous comprenez les choses. À partir de là, on pourrait vous expliquer comment les scientifiques les voient*.
Jean-François
* Parce que, visiblement, vous n'avez pas une idée très juste de la manière scientifique de voir les choses. Votre idée personnelle du "dogme" semble vous cacher la réalité.