Les calendriers Mayas et Hindous établis il y a plus de 5000 ans utilisent de cycles de plusieurs millions, voire dizaines de millions d'années. C'est bien au delà de la durée d'une vie de l'humanité.
Pourquoi ils utilisent des cycles aussi longs?
Les calendriers Mayas et Hindous établis il y a plus de 5000 ans utilisent de cycles de plusieurs millions, voire dizaines de millions d'années. C'est bien au delà de la durée d'une vie de l'humanité.
Pourquoi ils utilisent des cycles aussi longs?
Pourquoi le calendrier Julien utilise-t-il le millénaire? C'est pourtant bien plus long que la vie humaine?
Plus sérieusement, on peut supposer que c'est dû à plusieurs choses, mais je navigue ici dans le domaine de l'hypothèse, puisque l'histoire des idées est toujours difficiles a faire.
-D'abord l'apparente immuabilité du mouvement des astres. L'idée que l'univers, dans son ensemble, n'est pas immuable mais sans arrêt en train d'évoluer est une idée récente qui n'a pu réellement émergé qu'avec l'évolution de la technique astronomique.
Auparavant, que ce soit chez les grecs, les Egyptiens, les mayas ou même les hindous, l'univers était jugé immuable et uniquement destructible par une fin du monde rattachée à la religion (quand il y en avait une.) D'ailleurs, la peur de perturbation du cycle immuable de la levée du soleil, par exemple, a été présente longtemps.
Donc pour une bonne partie des populations jusqu'à très récemment, le monde était figé et donc calculable à l'avance.
On retrouve cette conception du monde chez Aristote, qui décrit le mouvement des astres comme quelque chose d'éternel ou chez les chrétiens, dont le monde crée par Dieu est figé et dont la fin ne peut venir que de Dieu....
-Ensuite une spécificité que l'on retrouve chez certains peuples et notamment les mayas et les hindous, du fait que l'immuabilité du monde fonctionne en cycle. Chez les hindoux, cela donne le principe de la réincarnation et de la perpétuation du monde selon les cycles de la nature.
Chez les mayas, c'est plus compliqué.Leur vision du monde en cycle était liée à leur façon de compter le temps. En effet, il possédait plusieurs calendrier, l'un religieux, l'autre civil, et la date était déterminée par la combinaison de la date figurant sur les deux calendriers.
Cela donnait un retour à 0 pour les dates qui ne se produisait que tout les 52 ans, concordant avec le principe de cycle.
Au final, je ne sais pas si l'idée de cycle de l'univers est issus de la manière de faire le calendrier ou si c'est justement le calendrier qui a été bâti sur une croyance antérieure en des renouvellement de la nature (croyance au final très liée à l'agriculture et aux saisons, peut importe leur nombre selon la région) probablement un peu des deux. Ce qui est sur, c'est que cette idée du cycle est bien ancrée chez ces populations, autant que celle de l'immuabilité du fonctionnement de l'univers.
-Pour les mayas, mais c'est peut-être aussi vrai pour les hindous antiques (civilisation que je connais trop peu pour m'avancer sur ce point), il existait également une grande fascination pour le calcul et, en particulier, le compte du temps.
Les mayas ont été un des peuples de la terre (avec les peuples de l'asie centrale et de la vallée de l'Hindus d'ailleurs) à utiliser rapidement le 0 dans leurs calculs, ce qui offre plus de possibilité de compte que les mathématiques sans 0 qui sont souvent plus utilitaires que scientifiques.
A mon sens, mais je le répète, il ne s'agit que d'hypothèses, ces trois facteurs, à savoir l'ancrage de l'idée que la nature se renouvelle, celle de l'immuabilité des mécanismes de l'univers, et le goût pour le calcul du temps ou tout court (que je sais vrai pour les mayas mais que je suppose juste pour les populations du sous-continent indiens, eut égard à leur utilisation du 0.) sont peut-être à l'origine de ces cycles très longs.
En effet, dès lors que l'on croit l'univers en renouvellement constant via des mécanisme qui se répètent de façon immuable, si les moyens mathématiques sont là, il y a toutes les chances pour que l'on se hasarde à fixer des calendriers courants sur des millénaires.
C'est d'autant plus vrai dans les société antiques, où le mythe tient lieu de prédiction pour le futur et de passé. Dans des sociétés fonctionnant autour de l'idée de cycle, il n'est pas surprenant de retrouver des calendrier, souvent religieux, courant très loin dans le temps et prédisant du même coup le temps à l'avance pour des motifs religieux (dans le cas du calendrier mayas, les prévisions sont mythologiques, eut égard à cette obsession du temps pour cette civilisation qui a connu une rationalisation de leurs mythes via leur calendrier.)
Il ne s'agit que de piste de réfléxion, mais ce qui est certain, par contre, c'est qu'il n'y a rien de surnaturel là dedans.