Darwin et la terre surpeuplée
Publié : 16 janv. 2010, 09:51
« Malthus avait raison, l’enfer, c’est le bébé. Ça tue le développement »
Partout se répand le credo anti-populationniste écologiqueli-correct « Nous vivront dans un monde fini et la surpopulation nous détruira » Ou si vous préférez, l’homme est un cancer sur la terre. L’idéologie de la haine de l’homme ne peut mener qu’au chaos.
Pour les Malthusien l’homme n’est qu’un consommateur de richesses dans un réservoir limité, un animal sans pouvoir créateur, guidé par ses instincts et livré à la libre concurrence… La loi générale est la survie du « plus apte ».
Le premier à avoir exprimé cette forme de pensée sous la forme d’un concept scientifique est le grand Charles Darwin, dans L’origine des espèces. Darwin y montre que les espèces animales ont évolué dans le temps, le moteur de cette évolution étant la sélection naturelle : dans la variété des formes vivantes, les individus les plus aptes survivent et se reproduisent dans un écosystème aux ressources limitées, les autres disparaissent sans descendance.
La sélection naturelle est-elle uniquement une simple hypothèse scientifique ou, insidieusement appliquée à l’homme
et à la civilisation, n’est-elle pas plutôt la justification prétendument scientifique d’un projet de société fondé sur une certaine vision de l’homme ?
N’y a-t-il pas un parallèle à faire entre sélection naturelle, et la loi du « laisser faire, laisser aller » des libéraux ?
Malthus avait déjà posé les jalons de la notion de sélection naturelle, Darwin la prolonge aux animaux et aux plantes. Mais quelle place réserve-t-i1 à l’homme dans ce processus? Malthus, niant la faculté de créer de l’homme, stipule qu’il naît plus d’enfants que les ressources du milieu ne permettent d’en nourrir et que, de ce fait, les moins aptes sont éliminés par la famine ou autres catastrophes « naturelles », Darwin fait de ce principe le moteur de l’évolution. Dans toutes les espèces vivantes, les descendants naissent en surnombre. Le milieu exerce une pression, une force au sens où, les ressources étant limitées, seuls survivront les individus présentant les caractéristiques les plus avantageuses pour les exploiter.
Darwin nie le caractère exceptionnel de l’homme, er son pouvoir créateur. L’homme n’est qu’un singe perfectionné un animal borné, incapable de créer des richesses dans un système fermé que son activité épuise. Ni Darwin, ni Malthus ne sauraient expliquer la réussite démographique et scientifique de l’espèce humaine, ni donc leur propre existence !
.
Darwin est loin d’être le pur savant, détaché de tout a priori et de toute idéologie. Sous le vernis libéral anti-esclavagiste, on découvre un racisme (Darwin avait lui-même hiérarchisé les « races ») qui se veut « tolérant ». Darwin voit en l’Angleterre le phare des nations civilisées, et attribue une supériorité remarquable aux Anglais comme colonisateurs. La personnalité de Darwin montre à quel point il faut situer ses travaux et son succès dans le contexte socio-économique de l’époque.
Dans ce contexte économique et historique qui oppose alors le système de l'empires britannique au système américain naissant, la théorie darwinienne arrive à point nommé pour légitimer le système économique d’Adam Smith. Le système britannique y est présenté comme synonyme de réussite, et le seul réalisable. La théorie « scientifique »de Darwin est là pour lui donner une image plus crédible pour cette époque si scientiste. L’origine des espèces et son exploitation par les divers héritiers de Darwin servit donc à merveille de justification « morale »à la politique économique des empires de cette fin du XIXème siècle.
Peu de temps après la parution de L’origine des espèces, quelques-uns virent dans la théorie de Darwin les bases d’un véritable projet de société basée sur la limitation des naissances, en particulier des « moins aptes », et sur l’amélioration de la « race supérieure ». Appliquant à la société humaine la théorie de la sélection naturelle, la démarche consiste à mettre en place des mesures faisant en sorte de laisser jouer, voire de renforcer (sélection artificielle) le processus de sélection du plus apte.
En 1933, Hitler décrète la loi sur l’hygiène de l’hérédité, première étape d’une politique de triage d’une ampleur jamais atteinte. L’Allemagne nazie fera des principes de Malthus et de ses successeurs un véritable système économique et politique. L’axiome de départ est, encore une fois, une société basée sur la hiérarchisation de « races humaines » déterminées par des caractéristiques biologiques, dans un système fermé aux ressources limitées.
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, alors que le monde découvre les horreurs du régime nazi, le discours ouvertement eugéniste et ouvertement raciste ne peut que s’effacer.
Pour autant, la conception « biologiste »de l’homme, base de toute la pensée darwinienne et malthusienne, ne disparaît pas. Le débat se déplace de l’aspect « qualité » de population à l’aspect « quantité »de population, même si les arrière-pensées sont souvent les mêmes et la philosophie sous-jacente semblable. L’après-guerre voit se renforcer cette conception pessimiste d’un homme dénué de pouvoir créateur, prisonnier d’un système fermé, donc entropique, aux ressources définies par avance, en-dehors de lui, et qu’il est condamné à épuiser tôt ou tard.
L’absence de renaissance culturelle popularise, encore plus qu’avant guerre, cette conception du monde.
Avec cette philosophie, comment s’étonner du résultat catastrophique des politiques d’institutions financières comme le FMI et la Banque Mondiale (famine, épidémies…). Les crédits accordés ne sont jamais alloués à des transferts de technologie et à la réalisation de grands projets d’infrastructures, mais servent au paiement d’une dette largement illégitime dans la mesure où les produits d’exportation des pays du Sud n’ont jamais été payés à leur juste prix.
L’écologie, d’ailleurs en grande partie perverti, est depuis le début des années 70, le paravent idéal des conceptions malthusiennes. Au nom de la légitime préservation de la nature, on met en avant une conception de plus en plus pessimiste de l’homme, pollueur, destructeur, mangeur de ressources et en plus prolifique. On manipule l’opinion publique pour lui faire accepter, en dernier ressort, le non-développement économique. A en croire les médias, il est certain que, d’ici l’an 2020, le ciel va « nous tomber sur la tête » : l’effet de serre accentué par un trop-plein d’industrie va faire fondre les calottes polaires, le trou dans la couche d’ozone nous condamne tous au cancer, « l’explosion démographique » du tiers monde nous promet « des transferts de populations massifs »et la destruction des écosystèmes.
Le but de cette propagande s’apparente aux fantasmes de l’an 1 000, créer une société haïssant la science et la technologie, génératrices d’une diminution du taux de mortalité (donc d’une augmentation du nombre de pollueurs-consommateurs), une société définie par la peur de l’avenir, méprisant le caractère de la vie et trouvant refuge dans l’hédonisme ou les auto-rédemptions du « nouvel âge » J'en connais un bon chapitre la dessus
Or en abaissant l’homme au même niveau que les animaux soumis à la loi de la jungle, nous violons la loi naturelle et nous mettons notre espèce en péril.
L’esprit Malthusien, efface le fait que les technologies avancées permettent justement de résoudre les problèmes écologiques d’un moment donné, et qu’elles introduisent des «sauts qualitatifs» dans l’histoire du développement humain permettant, d’une manière non linéaire, de dépasser les limites apparentes de peuplement par une transformation plus efficace de la nature. C’est l’histoire de notre espèce.
Le drame est qu’une telle idéologie soit popularisée dans la presse écrite et à la télévision, et reçoive en même temps ses « lettres de noblesse » A travers la rhétorique écologisante, du « développement durable », alors que les découvertes scientifiques majeures permettent justement de résoudre les véritables problèmes écologiques et de nourrir plus de personnes par la définition de nouvelles ressources, la science est mise au banc des accusés pour avoir supprimé l’action de la sélection « naturelle » sur l’homme.
Le projet de Malthus, une société où est contrôlée la « prolifération »des pauvres par leur exclusion du développement, est aujourd’hui prêt d’être réalisé à l’échelle internationale sous la forme d’une dictature masquée sous la jolie étiquette d’ « écologie planétaire » et taxe carbone. Malgré le caractère outrancier très peu de voix s’élèvent pour condamner cet extrémiste. C’est dire combien l’idéologie malthusienne est enracinée dans les paradigmes culturels d’une population déprimée et pessimiste.
Partout se répand le credo anti-populationniste écologiqueli-correct « Nous vivront dans un monde fini et la surpopulation nous détruira » Ou si vous préférez, l’homme est un cancer sur la terre. L’idéologie de la haine de l’homme ne peut mener qu’au chaos.
Pour les Malthusien l’homme n’est qu’un consommateur de richesses dans un réservoir limité, un animal sans pouvoir créateur, guidé par ses instincts et livré à la libre concurrence… La loi générale est la survie du « plus apte ».
Le premier à avoir exprimé cette forme de pensée sous la forme d’un concept scientifique est le grand Charles Darwin, dans L’origine des espèces. Darwin y montre que les espèces animales ont évolué dans le temps, le moteur de cette évolution étant la sélection naturelle : dans la variété des formes vivantes, les individus les plus aptes survivent et se reproduisent dans un écosystème aux ressources limitées, les autres disparaissent sans descendance.
La sélection naturelle est-elle uniquement une simple hypothèse scientifique ou, insidieusement appliquée à l’homme
et à la civilisation, n’est-elle pas plutôt la justification prétendument scientifique d’un projet de société fondé sur une certaine vision de l’homme ?
N’y a-t-il pas un parallèle à faire entre sélection naturelle, et la loi du « laisser faire, laisser aller » des libéraux ?
Malthus avait déjà posé les jalons de la notion de sélection naturelle, Darwin la prolonge aux animaux et aux plantes. Mais quelle place réserve-t-i1 à l’homme dans ce processus? Malthus, niant la faculté de créer de l’homme, stipule qu’il naît plus d’enfants que les ressources du milieu ne permettent d’en nourrir et que, de ce fait, les moins aptes sont éliminés par la famine ou autres catastrophes « naturelles », Darwin fait de ce principe le moteur de l’évolution. Dans toutes les espèces vivantes, les descendants naissent en surnombre. Le milieu exerce une pression, une force au sens où, les ressources étant limitées, seuls survivront les individus présentant les caractéristiques les plus avantageuses pour les exploiter.
Darwin nie le caractère exceptionnel de l’homme, er son pouvoir créateur. L’homme n’est qu’un singe perfectionné un animal borné, incapable de créer des richesses dans un système fermé que son activité épuise. Ni Darwin, ni Malthus ne sauraient expliquer la réussite démographique et scientifique de l’espèce humaine, ni donc leur propre existence !
.
Darwin est loin d’être le pur savant, détaché de tout a priori et de toute idéologie. Sous le vernis libéral anti-esclavagiste, on découvre un racisme (Darwin avait lui-même hiérarchisé les « races ») qui se veut « tolérant ». Darwin voit en l’Angleterre le phare des nations civilisées, et attribue une supériorité remarquable aux Anglais comme colonisateurs. La personnalité de Darwin montre à quel point il faut situer ses travaux et son succès dans le contexte socio-économique de l’époque.
Dans ce contexte économique et historique qui oppose alors le système de l'empires britannique au système américain naissant, la théorie darwinienne arrive à point nommé pour légitimer le système économique d’Adam Smith. Le système britannique y est présenté comme synonyme de réussite, et le seul réalisable. La théorie « scientifique »de Darwin est là pour lui donner une image plus crédible pour cette époque si scientiste. L’origine des espèces et son exploitation par les divers héritiers de Darwin servit donc à merveille de justification « morale »à la politique économique des empires de cette fin du XIXème siècle.
Peu de temps après la parution de L’origine des espèces, quelques-uns virent dans la théorie de Darwin les bases d’un véritable projet de société basée sur la limitation des naissances, en particulier des « moins aptes », et sur l’amélioration de la « race supérieure ». Appliquant à la société humaine la théorie de la sélection naturelle, la démarche consiste à mettre en place des mesures faisant en sorte de laisser jouer, voire de renforcer (sélection artificielle) le processus de sélection du plus apte.
En 1933, Hitler décrète la loi sur l’hygiène de l’hérédité, première étape d’une politique de triage d’une ampleur jamais atteinte. L’Allemagne nazie fera des principes de Malthus et de ses successeurs un véritable système économique et politique. L’axiome de départ est, encore une fois, une société basée sur la hiérarchisation de « races humaines » déterminées par des caractéristiques biologiques, dans un système fermé aux ressources limitées.
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, alors que le monde découvre les horreurs du régime nazi, le discours ouvertement eugéniste et ouvertement raciste ne peut que s’effacer.
Pour autant, la conception « biologiste »de l’homme, base de toute la pensée darwinienne et malthusienne, ne disparaît pas. Le débat se déplace de l’aspect « qualité » de population à l’aspect « quantité »de population, même si les arrière-pensées sont souvent les mêmes et la philosophie sous-jacente semblable. L’après-guerre voit se renforcer cette conception pessimiste d’un homme dénué de pouvoir créateur, prisonnier d’un système fermé, donc entropique, aux ressources définies par avance, en-dehors de lui, et qu’il est condamné à épuiser tôt ou tard.
L’absence de renaissance culturelle popularise, encore plus qu’avant guerre, cette conception du monde.
Avec cette philosophie, comment s’étonner du résultat catastrophique des politiques d’institutions financières comme le FMI et la Banque Mondiale (famine, épidémies…). Les crédits accordés ne sont jamais alloués à des transferts de technologie et à la réalisation de grands projets d’infrastructures, mais servent au paiement d’une dette largement illégitime dans la mesure où les produits d’exportation des pays du Sud n’ont jamais été payés à leur juste prix.
L’écologie, d’ailleurs en grande partie perverti, est depuis le début des années 70, le paravent idéal des conceptions malthusiennes. Au nom de la légitime préservation de la nature, on met en avant une conception de plus en plus pessimiste de l’homme, pollueur, destructeur, mangeur de ressources et en plus prolifique. On manipule l’opinion publique pour lui faire accepter, en dernier ressort, le non-développement économique. A en croire les médias, il est certain que, d’ici l’an 2020, le ciel va « nous tomber sur la tête » : l’effet de serre accentué par un trop-plein d’industrie va faire fondre les calottes polaires, le trou dans la couche d’ozone nous condamne tous au cancer, « l’explosion démographique » du tiers monde nous promet « des transferts de populations massifs »et la destruction des écosystèmes.
Le but de cette propagande s’apparente aux fantasmes de l’an 1 000, créer une société haïssant la science et la technologie, génératrices d’une diminution du taux de mortalité (donc d’une augmentation du nombre de pollueurs-consommateurs), une société définie par la peur de l’avenir, méprisant le caractère de la vie et trouvant refuge dans l’hédonisme ou les auto-rédemptions du « nouvel âge » J'en connais un bon chapitre la dessus
Or en abaissant l’homme au même niveau que les animaux soumis à la loi de la jungle, nous violons la loi naturelle et nous mettons notre espèce en péril.
L’esprit Malthusien, efface le fait que les technologies avancées permettent justement de résoudre les problèmes écologiques d’un moment donné, et qu’elles introduisent des «sauts qualitatifs» dans l’histoire du développement humain permettant, d’une manière non linéaire, de dépasser les limites apparentes de peuplement par une transformation plus efficace de la nature. C’est l’histoire de notre espèce.
Le drame est qu’une telle idéologie soit popularisée dans la presse écrite et à la télévision, et reçoive en même temps ses « lettres de noblesse » A travers la rhétorique écologisante, du « développement durable », alors que les découvertes scientifiques majeures permettent justement de résoudre les véritables problèmes écologiques et de nourrir plus de personnes par la définition de nouvelles ressources, la science est mise au banc des accusés pour avoir supprimé l’action de la sélection « naturelle » sur l’homme.
Le projet de Malthus, une société où est contrôlée la « prolifération »des pauvres par leur exclusion du développement, est aujourd’hui prêt d’être réalisé à l’échelle internationale sous la forme d’une dictature masquée sous la jolie étiquette d’ « écologie planétaire » et taxe carbone. Malgré le caractère outrancier très peu de voix s’élèvent pour condamner cet extrémiste. C’est dire combien l’idéologie malthusienne est enracinée dans les paradigmes culturels d’une population déprimée et pessimiste.